Le manager de l’équipe Deceuninck Quick Step, Patrick Lefevere de Deceuninck-Quick, s’inquiète pour ses coureurs et son personnel à cause du coronavirus. Certes, la santé est plus importante que tout le reste mais le coronavirus peut faire aussi des dégâts sur le cyclisme pro en général.Et si le Tour de France ne peut pas se tenir, alors c’est l’avenir du cyclisme qui est en danger. Sur les colonnes du Het Nieuwsblad, il a fait part de cette inquiétude dans sa chronique.
« Ce que je lis m’inquiète. Chaque jour, j’ai peur qu’un coureur ou un membre du personnel m’appelle pour me dire qu’il est tombé malade. Avec Davide Bramati et Davide Ballerini, nous avons deux personnes qui vivent à Bergame, la ville la plus touchée d’Europe.
Je me rends compte que le cyclisme dans cette grande histoire n’est qu’une note en bas de page, mais je suis le manager d’une équipe cycliste, donc je suis inquiet aussi. »
La santé financière des entreprises, des sponsors
« Toutes les entreprises qui exportent voient leur chiffre d’affaires diminuer. Et puis des économies sont rapidement réalisées en matière de marketing. Il serait naïf de penser que l’impact économique de la crise du coronavirus n’impact pas aussi le cyclisme ».
Mais le printemps, la vitrine la plus importante pour mon équipe, a complètement disparu. Chez Quick Step, nous avons certes accumulé un crédit historique, mais Deceuninck ne sponsorise que pour la deuxième année. Nous avons gagné 83 courses jusqu’à présent, alors j’espère qu’ils y penseront aussi ».
Mais que se passerait-il si, bientôt, le Tour de France disparaissait lui aussi ?
« Nous parlerions alors d’un désastre total, mais il serait carrément stupide de ne pas en tenir compte. Ma maxime est de toujours penser au meilleur et au pire des cas. Dans le premier cas, nous courons à nouveau en juin, dans le pire des cas, la saison est terminée. Je dois être pessimiste, mais qui aurait prédit il y a trois semaines que la moitié de l’Europe serait soudainement assignée à résidence ?
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L’organisateur ASO peut prendre une raclée, les équipes ne peuvent pas subir ça. S’il n’y a pas de Tour de France, tout le modèle du cyclisme pourrait s’effondrer ».