Chez les Roche, le cyclisme fait parti de l’ADN familiale. Des Grands Tours, des étapes, des classiques et des titres nationaux et même un titre de champion du monde font parti de l’héritage du Clan Roche. Pas évident à porter quand on est ce gamin choisissant le chemin familial pour se faire un prénom.
Irlandais mais considéré comme Français par la verte Erin, Français mais considéré comme un irlandais par le cyclisme tricolore, Alexis Roche, 21 ans seulement, a toujours eu le cul coincé entre ses 2 chaises. Mais qu’importe! Il ne sera sans doute jamais sélectionné pour porter ce maillot vert qu’il aime tant mais ce cyclisme, cet art, il l’aime encore plus.
Arrivé il y a 3 ans au sein des Côtes d’Armor Marie Morin Véranda Rideau sur conseil de son coach et ami Yann Dejan, le franco Irlandais était alors un gosse timide, discret et surtout rempli de doutes. Ca, c’était il y a 3 ans…
Des tops 10, il en collectionne comme sur le Circuit du Mené, de la Flèche d’Armor. Alexis Roche est le coéquipier parfait pour emmener ses leaders à la gagne. Mais jamais il n’avait osé jouer sa propre carte. Yann Dejan savait qu’il fallait attendre ce « déclic » psychologique. Pour le coach Breton qui entraine de nombreux coureurs Français et étrangers, sans compter certaines équipes nationales avec l’UCI, Alexis Roche a un meilleur potentiel que son frère Nicolas.
Yann Dejan; »J’en vois des coureurs. Alexis Roche a des capacités physiques étonnantes et meilleures que celles de Nicolas je pense. Elles ne demandent qu’à exploser. Plusieurs fois il était en tête sur les courses. Mais il y avait ce côté psychologique, ces questions qui lui flinguaient le cerveau et le corps dans un final. Ces dernier temps, je pense qu’Alexis a trouver les réponses à ses questions. Il est désormais serein dans sa tête et je pense qu’il va faire de très belles choses à l’UC Monaco. »
Alexis Roche a des ambitions au sein du team Monégasque. L’école Bretonne lui a appris le job, le meilleur comme le plus dur. Habitant à Antibes, il ne sera pas très loin des siens, de cet important équilibre pour aborder ce nouveau virage.
Alexis Roche; « Je suis vraiment ravi de rejoindre l’UC Monaco. J’étais en Bretagne avec les Côtes d’Armor Marie Morin Véranda Rideau et je les remercie de m’avoir appris le « job ». J’ai énormément appris sur moi même, je sais que je peux jouer un rôle dans des courses importantes désormais et je n’ai plus peur de me lancer pour la gagne. Avec l’UC Monaco, je pourrais apporter mon expérience acquise durant ces 3 dernières saisons. Il y aura beaucoup de jeunes comme mon compatriote Liam Curley (19 ans) et je serais là pour leurs éviter les pièges que j’ai connu.
Avec l’UC Monaco, j’aurais plus de champs pour jouer ma carte personnelle et j’en suis ravi. Je sais désormais que je peux aller en claquer de belles. Ca m’a pris du temps pour le réaliser mais désormais, je sais que je peux le faire et je le ferai. Je serai aussi l’équipier modèle pour les miens comme je l’ai été durant cette période Bretonne. »
Justement, qu’as tu appris aux Cotes d’Armor Marie Morin Véranda Rideau?
« Qui j’étais réellement. Dans les coups durs, ceux qui te font mal à la gueule et au cerveau. Et aussi dans les moments de joies quand l’un des nôtres gagnait. C’était une aventure sportive et humaine intense avec ses moments forts, tristes et joyeux. Désormais, j’ai les réponses à ces questions qui me prenait la tête. Je me rappelle de mes débuts au sein des Côtes d’Armor. A l’entrainement, ça marchait bien mais en course, tellement je flippais sur n’importe quoi, je prenais des sacrées sacoches. Puis au rythme des épreuves, du temps, j’ai appris pas mal de choses sur la lecture d’une course et sur moi même par la même occasion.
J’ai connu des leaders charismatiques comme Fabien Schmidt et j’ai beaucoup appris à ses côtés comme avec Jéremy Bescond. Puis j’ai connu d’autres leaders comme Stuart Balfour ou Alexis Renard. C’était différent mais tout autant efficace. Oui avec toutes les personnalités qu’il y avait au sein des Côtes d’Armor, j’ai énormément appris de choses sur le côté psychologique. Au fur et à mesure du temps, je reprenais confiance en moi et j’hésitais moins à prendre des risques. Lors des débriefings, je disais enfin ce que je pensais sur la journée. Je n’étais plus ce gosse effacé au coin de la table. »
J’ai beaucoup appris avec les Côtes d’Armor
« Puis sur le plan sportif, j’ai énormément progresser avec ces calendriers incroyables et les différents entrainements. Avec ce mélange de cultures, j’ai appris tant de choses comme sur la nutrition avec les anglais comme Owen James et Stu par exemple. C’est vraiment leurs trucs aux coureurs britanniques. Oui, c’était une belle école. Désormais, avec l’UC Monaco, ça sera la restitution de mon savoir faire et je ne compte pas passer à travers cette saison. »
Quels sont tes objectifs?
« Toutes les courses. Je prendrai le départ de chacune avec un enthousiasme réel et une envie d’aller chercher cette gagne. Pour moi ou pour le team. De plus, le calendrier de l’UC Monaco est international donc il y aura des très belles épreuves. Je ne serai pas et ne serai plus un simple acteur de la journée. Quand j’ai quitté les Côtes d’Armor j’ai su que je pourrais aller plus loin que je ne le pensais. J’ai la dalle désormais. »
Une sélection en équipe d’Irlande?
« (Rires). Je suis Français pour eux je pense. Il ne savent peut être pas que je suis l’un des leurs. Je serai fier de porter mes couleurs un jour. »