Il est la nouvelle recrue du team WorldTour Dimension Data (Team NTT), l’Australien Ben Dyball s’alignera sur les plus belle courses au monde en 2020. Dès que la route s’élève, le natif de Blacktown est au paradis.
Spécialiste du contre la montre (3ème du championnat d’Australie derrière Rohan Dennis) en 2017, et grimpeur hors pair, il a affolé les résultats des tests du team NTT. Double champion d’océanie 2019, en contre la montre et sur route, vainqueur du tour de Langkawi en remportant l’étape reine, Ben Dyball a réalisé une incroyable saison.
Pas vraiment une surprise pour les spécialistes, l’australien était déjà champion d’Australie espoirs en 2011 devant Nathan Haas. En 2016, il survolait le tour de Tasmanie et explosait le record de montée d’un certain Richie Porte.
Il aura fallut quelques années pour que le WorldTOur ne le détecte, allez comprendre pourquoi ? La raison vient, peut être, tout simplement que l’australien a repris ses études en 2014 et 2015. 2 années pour se faire oublier par presque tout le monde. A son retour, les victoires se sont de nouveau enchaînées mais l’âge était là.
C’est alors, en 2016, que le Breton Yann Dejan le détecte par l’intermédiaire de Scott Bradburn. Un club amateur est trouvé ; AC BISONTINE de Pascal Olrandi sous la houlette de son ds Joel Pelier. Les victoires sont encore au rendez-vous en 2017 avec une étape sur le tour de Côte d’Or, le général du tour du Chablais, général du tour de Tasmanie, 3ème du contre la montre national australien. En 2017, il remet le couvert avec les Boucles de l’Artois et des podiums sur plusieurs courses par étapes.
Joel Pelier lui trouve un stage chez Delko Marseille après le refus de toutes les équipes Françaises, le jugeant trop vieux. Une chance pour l’australien mais vite anéantie par le team Marseillais.
Dépité mais pas vaincu, Ben Dyball passe pro au sein du team Sapura en 2018. Un but; Gagner et prouver aux Français qu’ils se sont trompés. Il remporte le Tour de Thailande haut la main, victoire magistrale sur le Tour de Langkawi, Tour de l’Ijen et de nombreuses autres encore. Data Dimension le contacte et lui font subir tout une série de tests. Le voilà désormais, à 30 ans, dans le WorldTour. « Never Give Up » comme il aime à le dire.
Ben Dyball, comment te sens tu avant cette saison au sein du peloton WorldTour?
Ben Dyball; « Cette saison et l’avant dernière m’ont nécessité beaucoup de voyages, donc je suis encore un peu fatigué après tout ça. Je ne suis qu’à la moitié de mes vacances de trois semaines, donc ça devrait aller pour la fin. Je suis excité à l’idée de recommencer à m’entraîner, de remonter sur le vélo et de tout donner. »
Tes objectifs avec Team NTT?
« L’année prochaine, j’aimerais pouvoir donner le meilleur de moi-même, que ce soit pour quelqu’un d’autre du team ou pour mes propres résultats. J’aimerais vraiment voir comment je vais me comporter en montagne par rapport aux meilleurs coureurs du monde. Oui, ça j’ai vraiment hâte de me mesurer à eux. »
Etre bon sur le prochain Tour Down Under
Un Grand Tour, tu y penses?
« J’adorerais faire un Grand Tour, mais je sais qu’il n’est pas facile d’être sélectionné pour cet objectif. Il faut mériter sa place. Pour l’instant, je vise juste à être bon dans les courses que je fais, comme sur le prochain Tour Down Under par exemple. »
La France, ton pays de coeur où tu as roulé pour l’AC Bisontine avec ton coéquipier Jaakko Hanninen parti chez AG2R. Tu as toujours contact avec eux?
Sans eux, Joel Pelier, Pascal Orlandi, Yann Dejan, Jean Vantalon, je ne serai pas là aujourd’hui.
« Oui bien sûr. Je serai toujours reconnaissant pour les opportunités et le soutien qu’ils m’ont donné. Sans eux, je n’en serais pas là où je suis aujourd’hui. Je pense au coach Yann Dejan qui m’a fait venir en France, à Jean Vantalon qui m’a trouvé une équipe avec Jaakko.
Je remercie Pascal Orlandi le manager et Joel Pelier mon DS. Sans eux… Ils ont toujours cru en moi, même quand je ne gagnais pas de courses. Quand ça n’allait pas, ils étaient là. Il n’y a pas beaucoup de gens comme ça. Oui, ces personnes, ils sont toujours à mes côtés et dans mon coeur. »
Frédéric Rostaing m’a alors dit que je n’étais pas au niveau pour courir dans une équipe Pro Continental
Tu as été stagiaire avec le team Français Delko Marseille. Pourtant, tu n’as pas été conservé.
« Oui. Il faut savoir qu’en 2017, j’avais fait une saison extrêmement longue. J’avais débuté sur le Sun Tour puis toute la saison française par la suite. Ma santé n’était pas très bonne en cette fin d’année quand j’ai commencé avec Delko-Marseille.
Le manager de l’équipe , Frédéric Rostaing, m’a alors dit que je n’étais pas au niveau pour courir dans une équipe Pro Continental, donc on ne m’a jamais proposé un contrat. Cette claque m’a donné encore plus d’envie. »
A 30 ans, tu intègres le WorldTour. Tu n’as jamais lâché ce rêve. Quel message donnerais tu à tous ceux qui doutent?
« Mon message est simple. Ne jamais abandonner vos rêves ou quelque chose que vous aimez vraiment. Parfois il y a des hauts et des bas, mais si vous aimez vraiment quelque chose, vous réussirez si vous y mettez l’effort. »