Hier, l’AIGCP, le groupe d’intérêt des équipes cyclistes professionnelles, a envoyé une lettre ouverte à l’Union Cycliste Internationale sur les questions qui les préoccupent depuis des années. Richard Plugge (qui dirige aussi Jumbo Visma) et Iwan Spekenbrink se sont entretenus avec De Telegraaf pour donner une explication.Chaque année, l’UCI collecte des millions d’euros auprès des équipes professionnelles et suit son propre cap. . Il y a beaucoup de problèmes qui ennuient les équipes depuis un certain temps déjà, mais la question centrale reste la sécurité. Ce point où l’UCI ,selon les équipes, est sérieusement déficiente.La sécurité des coureurs
« Comme lors des Championnats du Monde, on peut s’inquiéter de la hauteur des chaussettes, mais la sécurité des coureurs doit toujours avoir la priorité absolue. »
Il mentionne l’accident d’Edo Maas, blessé à la moelle épinière lors d’un accident sur le Piccolo Lombardia. Personne de l’UCI n’a demandé des nouvelles du coureur. « On n’a encore rien entendu. » De même que sur l’accident de Wout Van Aert sur le tour de France. « L’organisation du Tour s’est manifestée? L’UCI ? Non, ils n’ont pas réagi dans cette affaire non plus. »
« En tant qu’équipes, nous devenons de plus en plus professionnelles, mais l’UCI ne suit pas notre niveau et celui de nombreux organisateurs. C’est très difficile de participer au BinckBank Tour. Il y a beaucoup de choses qui se sont passés sur cette course et, bien sûr, il y a de la place pour de l’amélioration. Mais nous avons connu des choses bien pires lors d’autres courses, qui sont bien pires.
On peut faire des erreurs partout, mais certaines choses ne sont tout simplement pas bonnes. Prenez le cas de Van Aert, ça ne devrait pas arriver. L’UCI doit s’assurer que les courses soient sans danger. Ce n’est jamais possible à cent pour cent, mais certaines choses comme une barrière mal placée ou une voiture sur la course peuvent être évitées. Nous voulons que les organisateurs puissent garantir des moyens financiers suffisants pour organiser une course où la sécurité des coureurs est primordiale. Et que si, de façon inattendue, quelque chose tourne mal, il y a une assurance pour le suivi. »
L’UCI n’en prend pas la responsabilité et refuse un dialogue avec l’AIGCP
« L’UCI fait alors ce qu’elle veut, n’en prend pas la responsabilité et se contente d’ajuster les règles. L’Union Cycliste Internationale a soudainement décidé de travailler avec une autre agence antidopage, sans en discuter avec nous. (…)
Le cyclisme se compose de tant de sections différentes et notre branche s’est développée au-dessus de la tête de l’UCI. Je dirais qu’il devrait y avoir une entité commerciale qui dirige le cyclisme professionnel sur tout, ou du moins que nous devrions avoir une discussion à ce sujet. Maintenant, c’est l’UCI qui décide de tout. Vu la tournure des événements, ce n’est plus vraiment possible. …Nous voulons une démocratie »