Dès le départ ce matin de la 3ème étape des 3 jours de Cherbourg, le Gallois Owen James (Côtes d’Armor Marie Morin Véranda rideau), 23 ans, savait déjà qu’il allait attaquer pour tout faire « péter » comme il nous l’a confié a notre rédaction. Le but? Le général ou au pire l’étape. De quelle manière? En partant de loin, dès le début et en écrémant le groupe tout au long de la journée pour attaquer de nouveau dans le final.
De la même manière qu’il avait fait sur le tour de Bretagne face aux coureurs pros. Il signe sa 4ème victoire après la 4ème étape du Tour de Bretagne, une étape sur le tour des 2 Sèvres et sur la Ronde Finistérienne.
Vainqueur d’étape, il est tout de même heureux. Le général lui échappe mais qu’importe, il a montré ce qu’il savait faire comme i l’a tant fait cette saison.
Owen James; « Je la voulais celle là. J’ai pris l’échappée et je voulais faire péter tout ca. Le team m’avait donné carte blanche pour aujourd’hui. Alors je l’ai prise cette carte. On a bien roulé, bien collaboré tous ensemble et ensuite dans le final, à 2 km je pense, dans la dernière montée, j’attaque pour partir seul. Je n’aime pas trop les sprint (rires). Tant pis pour le général, je suis content car j’ai tout donné »
La même que sur la 4ème étape du tour de Bretagne?
« Oui on m’a dit ça sur le podium. Mais j’aime bien partir de loin. Tu en baves un bon coup puis tu gères. Ensuite, tu écrèmes et tu conclues. Ca j’aime bien oui. C’est mon style. J’aime bien les longs raids qui te font mal à la gueule, qui se joue à la pédale. »
Tu es souvent le coéquipier modèle pour tes leaders. Quand on te donnes ta carte, tu tentes le tout pour le tout?
« Mon job, c’est celui d’équipier au service de mes leaders. Quand Yann Dejan m’ a trouvé cette place dans ce team avec Mika Leveau, j’étais heureux d’être là. Et j’aime vraiment ce job. Je donne tout pour le team. Cotes d’Armor Marie Morin Véranda Rideau c’est une équipe, un bloc. Elle m’a fait confiance et m’a permis de me développer. Ce maillot, ces couleurs, les sponsors, je les respectent. Quand j’ai ma carte, je tente le tout pout le tout car c’est aussi ma façon de leur dire merci. Bien sur je suis content pour moi mais aussi pour les couleurs du team. Tout comme quand l’un de chez nous gagne. Feck it! C’est le team qui m’a fait confiance, une seconde famille.
Quand on me donne ma chance, je la prends avec les 2 mains. Mais je n’ai aucun problème d’être l’équipier pour mes leaders. On roule tous pour le même maillot. »
Le monde pro?
« Marrant que tu me dises ça. Mickael Leveau notre boss, qui est aussi mon coach, m’a appelé hier soir. Il m’a dit « Owen, il y a une équipe pro qui s’intéresse à toi. Demain, tu as carte blanche ». Et aujourd’hui, au départ, j’avais ça en tête. Je me suis dit « Ok, Mika m’a annoncé ça. Ils vont me regarder, je ne peux pas les décevoir ». J’avais ça dans « my mind » aujourd’hui avec ce message; « Voilà, je suis la et je me nomme Owen James et je veux vous montrer que je peux réaliser des choses ».
Et si tu ne passes pas pros?
« Wait and see ». Je fais confiance à Christophe Le Mevel qui est avec moi. On verra et si je ne le suis pas, on verra l’année prochaine »
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