A 25 ans, le Français Hugo Hofstetter (Team Cofidis) va prendre le départ de son 4ème Tro Bro Léon ce lundi prochain. 4ème la dernière édition remportée par son coéquipier Christophe Laporte, le p’tit gars de Belfort est tombé sous le charme de l’Enfer de l’Ouest, lui pourtant le grand amateur des « bastons » Belges.
4ème du GP de l’Escaut, 5ème de Nokere Koerse (3ème en 2018), 19ème de Paris Roubaix cette saison cette saison, 2ème du GP de Denain en 2018, le vainqueur de la dernière coupe de France pro a des ambitions sur cette classique Bretonne, pour lui et pour le team Cofidis. A 3 jours du départ, il s’est confié sur Be Celt;
Hugo, vous revoilà sur le Tro Bro Léon pour cette saison. Vous l’amoureux des classiques Belges, elle vous plait cette « Bretonne »?
« Oui, c’est une très belle classique. En plus, il fera beau, ça risque donc d’être bien poussiéreux. Je vais reconnaitre quelques portions dimanche car on la fait à l’inverse des éditions précédentes, avec le vent de l’océan qui borde les côtes dans la dernière partie.
C’est vrai que j’aime vraiment les courses Belges. Mais on ne peut pas comparer le Tro Bro Léon avec l’une d’entre elles. Dans le Pays du Léon (Bro Léon), les routes sont plus étroites avec pas mal de virages, le profil est vraiment différent. Il reste à part mais il en garde cette philosophie. C’est aussi une course relativement longue, il faut savoir gérer son effort tout en restent vigilant de ne pas se retrouver dans le mauvais groupe. La sélection se fait à l’usure, à la pédale et chaque secteur de ribinous a son importance. On a aussi l’impression que le relief est plat sur le papier mais quand vous y êtes, vous réalisez que c’est bien vallonnée même sur ces ribinous. Oui une superbe course, différente des belges mais avec la même philosophie. »
4ème l’année dernière, 10 ème en 2017, cette année la gagne?
(Rires) Je prends le départ de chaque course pour la gagner et l’année dernière on l’a gagné. C’était une belle course d’équipe. Christophe et moi étions dans le groupe décisif dans le final. J’étais le leader de la coupe de France pro et les gars observaient chacun de mes geste, attendaient mon attaque mais c’est Christophe qui est parti, en costaud. Du coup, dans le groupe, ça s’est regardé un laps de temps et Christophe avait déjà fait le trou. C’était une belle victoire d’équipe.
Quand tu te retrouves à plusieurs gars du team dans l’échappée finale, c’est toujours un plus énorme pour la gagne. On a plusieurs scénarios possibles avec différentes cartes dans le team Cofidis.
Lundi, on y va avec la même envie: claquer le Tro Bro Léon comme l’année dernière. Se retrouver dans le groupe de tête dans le final, moi ou un autre, puis jouer la gagne bien sûr. »
Souvent dans le top 5 des classiques, on vous a vu aussi combatif sur le dernier Paris Roubaix. Les jambes et la forme sont au rendez-vous?
« Oui, je me sens très bien. Sur Paris Roubaix, j’était vraiment en forme. Quand je suis sorti du peloton dans le final, je n’ai plus de liaison avec l’oreillette quand j’attaque, à ce moment là, à 38 km de l’arrivée. Christophe et Sarreau avaient déjà été repris depuis 8 km. Je pensais alors qu’il y avait juste Politt et Gilbert. Du coup, je me suis lancé dans le contre. J’ignorais que le groupe van Aert Sagan les avaient rejoints.
Mais quand tu vois des gros coureurs comme van Avermaet mené la chasse dans ce peloton de Paris Roubaix, tu es déjà heureux d’y être, tu sais que tu as les jambes pour faire un truc. J’ai continué mon effort pour tenter la jonction mais derrière, donc, les gros moteurs roulaient vraiment fort. Je pensais que j’ y allait laisser des plumes dans ce final et je me suis donc relevé pour me préserver. La course était encore longue et je ne voulais pas sauter définitivement. »