Le PDG de Slipstream Sports, Jonathan Vaughters, s’est dit inquiet quand il a appris qu’un tel sponsor comme SKY quitterait le cyclisme après 2019. Lors d’un entretien à Press Association Sport, le manager du team EF Education First a déclaré qu’il sera difficile de retrouve un sponsor comme SKY dans le monde du cyclisme. Il en appelle au « réveil » en précisant que le cyclisme professionnel a besoin d’un meilleur modèle commercial pour les futures équipes. Il met, aussi, en garde certains qui se réjouissent de cet arrêt et « qui dansent sur leurs tombes » car c’est plutôt un mauvais signe pour le cyclisme pro actuel. Jonathan Vaughters avait connu, également, cette mésaventure avec la réduction du budget par Canoniale. En seulement quelques mois, il avait retrouvé un autre sponsor avec EF Education First et l’équipe fut sauvée.
« Ce n’est jamais bon si une équipe quitte le sport, mais Sky dépensait deux fois plus que l’équipe qui la suivait. Les autres sponsors qui auraient peut-être été intéressés à entrer au prix de 15-20 millions de £ ont été totalement dissuadés car ils ne pouvaient pas avoir une équipe gagnante face à eux.
Sky, à elle seule, a changé la donne sur ce sport, et cela n’a pas été bon pour les affaires du tout (vis à vis des autres équipes).
SI le groupe SKY quitte le cyclisme, c’est que ce n’est pas assez rentable pour la marque et qu’il faut revoir le modèle économique du sport lorsque l’équipe la plus performante ne peut pas retenir ses sponsors…
C’est un appel au réveil. Nous avons besoin d’un système dans lequel les équipes obtiennent les droits permanents (comme les droits TV) sur les grandes courses, ce qui vous permet de créer des fonds propres. Pour le moment, la propriété ne vaut rien. C’est l’un de ces moments où vous réalisez à quel point cela doit changer. »
C’est un appel au réveil pour commencer à réinventer la façon dont le cyclisme professionnel doit se structurer
« Bien sûr, la meilleure chose à faire pour aider l’équipe à rester en affaires est de la soutenir publiquement. Mais je vous garantis que tous ces gars-là (les coureurs) auront téléphoné à leurs agents pour leur dire: » Hé, assures-moi d’avoir une autre équipe à qui faire appel si cela se passe mal… »
Je suppose que je devrais être en train de blâmer Brailsford aujourd’hui, comme il l’a fait quand mon équipe était en danger. Mais hé, devinez quoi? Je ne vais pas le faire ! Car ce n’est pas la faute de Dave Brailsford. C’est un appel au réveil pour commencer à réinventer la façon dont le cyclisme professionnel doit se structurer. »