Cela fait déjà 4 ans que l’ancien pro Steve Chainel a créé son Team Chazal Canyon, exclusivement dédié à l’art du cyclo-cross, le premier en France.Le Vosgien a le cross dans la peau, au plus profond des tripes, il est sa première passion. Dès son plus jeune âge, chez les cadets, il avait déjà raflé le Challenge la France cycliste de cyclo-cross. Le cross, c’est l’ADN du champion…20 ans plus tard, alors que le cross commençait sa lente agonie en pays Français, dans une indifférence quasi général, le Vosgien a pris le taureau par les cornes et a créé son team Chazal Canyon après sa retraite de routier. Non pour satisfaire un quelconque ego mais bien pour l’avenir de cet art, pour celui de nos jeunes et pour cette terre qui fut celle du cross dans les années 50-60. Histoire de montrer aussi au reste du monde que nous ne sommes pas encore morts au pays de Jean Robic, le premier champion du monde de la spécialité en 1950, et de Dominique Arnould, le dernier en 1993.
Et pour pousser cette jeunesse, le Champion de France 2018 ne se limite pas seulement aux frontières tricolores et n’en a que foutre de la rivalité franco-française. Lui ce qu’il veut, c’est emmener ses jeunes Français au plus haut des podiums internationaux, au plus près des étoiles. Et avec eux toute une nouvelle génération, une jeunesse qui ne demande qu’à les suivre. Demain, donc, se tiendra la 2ème manche de coupe de France à Pierric en Loire Atlantique. Ignorée par les télévisons Françaises, contrairement à la Belgique ou aux Pays Bas, on trouve pourtant une foule considérable sur chaque événement. C’est aussi la journée où les réseaux sociaux marchent « full-gas » car étant les seuls à suivre l’événement. Allez comprendre ce pourquoi mais les télévisions ne s’intéressent pas à ce marché qui, pourtant, attire un nombre incroyable de spectateurs et possède un réel potentiel en France.
Nous avons rencontre Steve Chainel. Nous lui avons posé quelques questions sur ce qu’était le cross tricolore à ces yeux?
Steve, que représente le cyclo-cross pour toi
Steve Chainel; « Le cross pour moi c’est : l’effort intense, la technique, l’hiver, les échanges entres les potes et le public chaud. C’est aussi pour moi les premières émotions, les premières sélections de jeunes… et le contact avec les pros bien plus simples que sur la route!!!
Bref c’est à l’image de mon éducation reçu par mes parents, la simplicité mais beaucoup de travail pour y arriver. Oui, c’est ça le cross. »
Malgré un public de plus en plus nombreux en France, le cross tente de survivre. Comment pourrait-on devenir l’égal de la Belgique et des Pays Bas?
Si je voulais gagner ma vie en faisant du cross, je ne serais pas là à me battre pour trouver des sponsors et construire un gros team
Ne nous voilons pas la face, tant que nous n’aurons pas plus de diffusion Tv, nous n’arriverons pas à attirer les sponsors et ainsi gonfler les spectacles et autres autour des courses. Il faut de l’argent, pour payer les coureurs, mais pas que… Organiser les courses aussi et structurer tous cela, la France à un vrai public et de vrais coureurs passionnés, mais lorsque l’on arrive à un certain niveau de finance, direction la route!!!
C’est navrant mais c’est la réalité. Si je voulais gagner ma vie en faisant du cross, je ne serais pas là à me battre pour trouver des sponsors et construire un gros team. Non je penserais qu’à moi et j’irais en Belgique, dans une équipe belge, et j’apprendrais le flamand!!! Il faudra du temps mais je pense sincèrement que nous somme sur la bonne voie avec maintenant 3 teams uci français… il y a de l’intérêt, c’est clair!!
Lanarvilly, un lieu culte, mondialement connu
On vous reverra aussi sur le cross de Lanarvilly, qui a bien failli disparaître. Pourquoi vouloir y aller?
Lanarvilly, c’est un peu un classique, un cross mondialement connu qui a traversé les années et qui demeure parmi les lieux cultes.
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