À Yann Deniel,
Début d’après-midi, je me ballade sur ma page Facebook et une putain de claque m’atteint en pleine face, en plein cœur. Je pense tout d’abord à une lecture trop rapide, un coup d’œil jeté trop vite. Mais non, elle est bien réelle cette terrible nouvelle. Je pensais jamais qu’elle nous viendrait de toi. Tu nous as quitté pour toujours.
C’est donc par un message que l’on a appris que tu ne seras plus là désormais, à jamais. Ni ci-bas, ni sur les rendez-vous de notre art de vivre que l’on appelle « cyclisme », de cette passion qui t’animait au plus profond de tes tripes. Du moins physiquement car dans nos cœurs et nos crânes, tu restes là, bien planté pour toujours…
Je n’aurai jamais imaginé t’écrire cette putain de lettre, pour te dire que nous manques déjà terriblement. Je n’aurais jamais pu penser qu’un jour..
Putain de m…! Je suis désolé d’écrire ces mots, par mon langage châtié qui te faisait souvent sourire, ce rictus qui ne te quittait jamais par ailleurs.
C’est vraiment con qu’il faille attendre ce jour funeste pour écrire à un homme qu’il était notre ami mais je ne me souviens pas te l’avoir dit un jour Yann. C’est vraiment con de le dire trop tard, le jour où tu nous quittes trop tôt alors que nous aurions pu le faire de ton vivant.
Si tu pouvais m’entendre, si tu pouvais être ici, je te dirai merci de t’avoir croisé, de te connaître et merci pour un tas d’autres choses encore. Pardonne-moi d’avoir été trop con de ne pas te l’avoir dit en face lors d’une tournée dans une buvette comme à Lanarvily.
Quand nous allions sur les courses, nous étions sûrs de te croiser mêmes sur celles des moins réputées, il n’y avait pas de petites courses à tes yeux. Quand nous étions absents, c’est à toi que je m’adressais pour t’entendre me raconter l’histoire de telle ou telle épreuve. Tu étais sur toutes, roulant parfois durant des centaines de km pour pouvoir photographier ces souvenirs partagés par tes clichés, encore et encore. Il m’est souvent arrivé d’écrire mes articles par ton récit et tes photos.
Quand, quelquefois, nous marchions ensemble vers la ligne d’arrivée pour tirer le portrait du vainqueur, je me souvient râlant d’arpenter cette bosse. Mais toi, tu souriais toujours, je ne me rappelle pas t’avoir entendu pester un jour, ni maudire quelques arrivées… Tu avais toujours cette passion folle qui te rendait si heureux.
Désormais, on ne verra plus ton sourire sur nos courses. Pour un très long moment, elles n’auront plus la même saveur pour nombre d’entre nous. Mais tu seras là, dans nos cœurs et dans nos crânes, et ces aventures on te les racontera en regardant là-haut, au détour d’une tournée entre nous ici bas mais dont la bière aura peut être un goût un plus amer.
Repose en paix Yann, tu restes en nous à jamais
On pense aux tiens, à tes amis et on leur adresse nos plus sincères condoléances… Je ne réalise toujours pas de t’adresser cette putain de lettre…. Tu nous manques.
La Rédac’ (Camille, Marie, Martial, Joël, Bruno, etc..).