[dropcap]U[/dropcap]ne fois qu’il atteint son terrain, il semble imbattable. Sagan a parfaitement négocié les pentes de Quimper, choisissant le timing parfait, réalisant l’effort définitif. En déposant Sony Colbrelli dans les derniers mètres, il s’accorde un second sacre sur le Tour 2018, faisant ainsi un pas de plus vers le maillot vert.
C’est la deuxième fois que vous battez Sonny Colbrelli depuis le début du Tour, vous faites partie de ses grands cauchemars…
(Il rigole…) Je discutais avec Sony pendant l’étape, je lui ai dit : « Ne me fais pas de blague, ne me surprend pas ! », et il m’a demandé de lui en laisser une, juste une. Ce à quoi j’ai répondu non évidemment (rires). Mais s’il persévère, je pense qu’il parviendra à ses fins.
Vous avez attendu le moment opportun pour lancer votre effort ?
Mon équipe a fait un travail incroyable en contrôlant la course avec la BMC. Je m’attendais à des attaques dans le final, surtout qu’on était « full gas » depuis un bout de temps. Philippe Gilbert est sorti, je l’ai suivi. Puis Greg a lancé le sprint et m’a amené de manière parfaite jusqu’à la ligne. Je l’en remercie d’ailleurs (rires) !
Vous montez en puissance, êtes-vous à 100% de vos capacités ?
Je veux encore m’améliorer et avoir des jambes, sinon je passerai jamais la montagne ! On est dans les premières étapes, j’ai eu un jour sans hier et j’espère que ce sera le dernier.