Aujourd’hui, au Royaume-Uni, débute le Tour de Sussex (5 étapes), cette course amateur (cat 1,2 et 3) qui réunit le fleuron du cyclisme amateur de sa majesté du 5 au 8 juillet. On y retrouve de belles formations comme le VC Londres qui a formé tant de champions comme Tom Pidcock dernièrement, le team Morvelo Basso Racing ou le VC Meudon Pedal Heaven. Mais au milieu de ce plateau « so british », on retrouve aussi une équipe Bretonne (une première sur le Tour du Sussex) qui aura de belles ambitions face aux Britanniques.
L’EC Rennaise managé par Thierry Faleschini est la première équipe Française à venir sur cet évenement qui ne cesse de grandir chaque année. A l’heure où le cyclisme professionnel à plutôt tendance à montrer une image, surtout aux jeunes coureurs, d’une division entre les cultures cyclistes à coups de médias, les amateurs de l’EC Rennaise nous filent une sacrée leçon d’ouverture et d’échange entre les peuples. Et ce pour un seul but: apprendre des autres et savoir donner en retour.
Thierry Faleschini, comment vous est venu cette idée d’aller en Angleterre pour disputer le Tour du Sussex?
» Ca fait déjà pas mal de temps que nous échangeons avec les Britanniques et notamment Tom Kirk. Ils nous envoient des coureurs anglais comme Stephen Bradbury qui est le dernier vainqueur du Grand Prix de Rennes justement. Tom nous a mis en lien avec John Powel l’organisateur de l’événement et nous voilà sur la ligne de départ. »
Quels sont vos objectifs sur le Sussex?
Faire de notre mieux et montrer notre savoir faire, nos couleurs. On a des très bons coureurs au sein du team comme Karl Pithon. Mais nous sommes là aussi pour apprendre la manière dont court les coureurs Britanniques, voir comment ils organisent les événements aussi et j’avoue que je suis un peu impressionné.
Dans quel sens?
Tout est vraiment carré. On a l’impression de participer à une course professionnelle tant ils sont vraiment organisés. Rien n’est laissé au hasard. Il y surtout cette foule incroyable sur n’importe quel type de course. Amateur ou pro, ils sont nombreux à venir regarder les coureurs. J’ai appris que même certaines courses amateurs étaient diffusées à la télévision, impressionnant! Et de plus, leur accueil est fantastique, ils nous ont reçu les bras ouverts.
Vous prônez l’échange entre les cultures cyclistes et vous choisissez l’Angleterre.
Oui, l’échange entre les cultures ne peut être que bénéfique. L’Angleterre est un pays voisin, tout proche de notre Bretagne. On apprend beaucoup des autres et le cyclisme Britannique est juste à côté de chez nous. Il nous faut bien admettre que ce sont eux qui dominent, à l’heure actuelle, et nous voulons connaître leur façon de faire. J’ai reçu beaucoup d’entre eux en Bretagne et je peux vous dire qu’ils sont vraiment à part. J’en ai connu un qui se levait à 4h30 du matin pour aller s’entraîner avant de partir travailler à 8 h. Ils sont vraiment motivés et savent souffrir pour atteindre leurs rêves, choses que l’on voit rarement ailleurs maintenant…
Ils aiment la France et notre culture. On le constate quand on voit le nombre de Britanniques ou d’Irlandais dans le peloton amateur. Le cyclisme Français et surtout nos courses sont vraiment reconnues à l’étranger.
Vous comptez élargir vos échanges à l’avenir?
Oui, avec d’autres courses anglaises et Irlandaises. Il parait qu’il y a de très belles sur la verte Erin aussi comme les 3 jours de Surey, là où Sean Kelly et Sam Bennett ont fait leurs premières armes (rires).
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