A 22 ans, le Breton Axel Journiaux entame sa 1ère année dans le monde professionnel. Formé tout d’abord par le Team Pays de Dinan avant de rejoindre le Team Vendée U, Axel Journiaux est en mode « apprentissage » aux côtés de ses « Brothers in Bike » chevronnés comme Sylvain Chavanel, Lilian Calmejane, Pierrig Quemeneur, Damien Gaudin ou Adrien Petit entre autre. Pas de pression pour le jeune Breton qui est surtout là pour découvrir ce monde et pour vivre cette expérience humaine extraordinaire qui lui est offerte, histoire de voir comment tourne le monde au delà de sa Bretagne natale, telle cette song « High Hopes » (Grands espoirs) de ce groupe qu’il apprécie tant: les Pink Floyd.
Malchanceux sur le dernier Tro Bro Léon, Axel Journiaux tire les leçons de cette première partie de saison. Un seul but: apprendre vite pour pouvoir rendre la pareille à Jean René Bernaudeau et le Team Direct Energie. Il sera au départ du Tour du Yorkshire aujourd’hui. Au pays des Pink Floyd, il sera avec ceux qui lui permettent de vivre l’un des plus beau chapitre de sa vie, ce team Direct Energie qui ne compte pas être simplement « Just another brick in the wall »!
Axel Journiaux, comment se passe ces débuts dans le monde professionnel?
Bien, très bien. Je suis néo-pro mais j’en connaissais déjà quelques gars car nous sommes tous issus pour la plupart de la réserve Team Vendée U. C’est sûr, il y a un énorme différence entre le monde des élites et le monde pro, mais tu apprends très vite au final. Au début, j’avais pris quelques initiatives durant les courses mais on m’a vite fait comprendre qu’elles n’étaient pas des meilleures (rires). En résumé, quand tu veux tenter un truc, il vaut mieux que tu portes tes couilles car le peloton ne te le pardonnera pas si il te rejoint (rires). J’ai pris quelques bonnes cartouches en tentant des échappées mais ensuite quand le peloton te reprend, il vaut mieux que tu en ai encore dans les chaussettes car sinon tu vas le payer cash…. Sinon, au sein du team Direct Energie, je me sens bien et voir même plus que ça! Je sais que je suis là pour apprendre durant cette 1ère année et j’ai tant de choses à assimiler durant cette année de ma vie…
Et avec des gars comme Adrien Petit, Damien Gaudin, Pierrig Quemeneur et les autres, ce sont des sacrés profs pour t’apprendre le job. Ils sont toujours là pour nous les petits nouveaux et tu bois leurs conseils en fin de compte. Au sein du team, c’est vraiment une belle école pour le apprendre le job et une sacrée expérience humaine avant tout. On s’enrichit énormément à leurs côtés, aussi bien sur le plan physique que sur le mental.
Ton aventure sur le Tro Bro Léon dernièrement?
J’ai payé cash au final. Sincèrement, je me sentais bien. Mais j’ai percé sur les premiers ribins. Du coup, les voitures des DS soutenaient les leaders comme Damien Gaudin et ne pouvaient être dispo pour tous. J’ai donc attendu mais ensuite il était trop tard pour que je raccroche le bon wagon. Certes, j’aurais aimé briller sur le Tro car c’est une course que j’aime vraiment, elle ressemble à la Sport Breizh en élites sauf que ça ne dure qu’une journée et là les erreurs se paument cash. J’y reviendrai, j’en suis sûr et je tâcherais de l’honorer comme il se doit, c’est vraiment une belle classique bien de chez nous en Bretagne. »
Le tour du Yorkshire aujourd’hui?
Oui. Là aussi ça sera une belle expérience intense à vivre. Les anglais aiment le cyclisme et la foule répond toujours présent à chaque fois. De plus, c’est notre team qui a remporté l’édition de 2016 avec Thomas Voeckler. On est connu en Angleterre et nous y sommes attendu du coup, on saura montre nos couleurs et mouiller le maillot (rires).
Que penses tu de cette épreuve?
Elle me fait penser à ma Bretagne quelque part. Les montagnes du Yorkshire sont vraiment similaires celles des monts d’Arrée. Pour ma part, je ne sais pas encore quels en seront mes objectifs mais il me tarde d’y être. En UK, le cyclisme est devenu si populaire et même si vous n’êtes pas local, vous êtes porté par cette foule immense.
Justement, le team Direct Energie est vraiment respecté et même soutenu par des fans Britanniques. Comment expliques tu ça?
Je ne sais pas pourquoi. Oui, c’est bien de savoir que l’on est soutenu par le public anglais. Lilian Calmejane avait mis le feu en 2016 sur ce tour alors qu’il n’était que néo-pro, puis Thomas Voeckler l’avait emporté cette année là. C’était une belle bagarre et le public aime ce genre d’histoire. Tant mieux qu’il nous soutienne, on va en avoir besoin (rires).
Quels sont tes objectifs sur le Yorkshire ?
On verra sur place. Il y a des gros moteurs mais cela sera d’abord et avant tout de permettre à l’un de nous d’aller mettre la balle au fond pour faire honneur à notre maillot. Pour ma part, j’ai déjà roulé en Irlande sur la RAS il y a 3 ans. C’est un peu le même profil de parcours et je sais comment les coureurs anglophones courent chez eux. Si j’ai une occasion de sortir, oui je la saisirai.
Le team Pays de Dinan, le team de tes débuts, tu les vois toujours?
Oui bien sûr. Ca serait difficile de ne pas avoir de contacts avec eux vu que c’est mon père (François Journaux) qui en est le DS (rires). Mais oui bien sûr, je n’oublie pas les potes et je regarde toujours leurs résultats, c’est mon équipe de coeur. C’est un team formateur qui donne beaucoup pour notre région. J’ai beaucoup appris à leurs côtés et je leurs dois beaucoup.
Le vie d’un coureur pro est très intense. Comment fais tu pour décompresser?
Une bière avec les copains en écoutant quelques bons riffs de gratte (rires) ! Pour être coureur pro, tu te dois d’être à fond 95 % de ta vie. Je voulais vivre cette expérience humaine comme je te l’ai dit. Mais pour ma part, il n’y pas que le vélo dans la vie. Ok, je suis coureur pro mais je sais aussi que cela peut se terminer d’un coup et j’accorde beaucoup d’importance à ma famille et mes amis, ce juste équilibre! Quand je suis en repos, j’aime bien les revoir et aller prendre une bière avec les potes, discuter de choses et d’autres. La famille aussi est très importante, elle est ton rocher quand tu as besoin de te ressourcer. J’ai besoin d’eux pour me permettre de décompresser, de souffler et de parler de la vie en général avec nos rêves, nos aspirations. Cela me permet de recharger le mental et de prendre le recul nécessaire à cette vie extraordinaire »
Team Direct Energie sur le Tour du Yorkshire