Difficiles depuis plusieurs années, les relations entre les coureurs de la sélection nationale du Maroc et leur Fédération se sont considérablement tendues sur le dernier tour du Maroc.
Lors de la 8ème étape à Agadir, les coureurs ont tout simplement refusé de prendre le départ en signe de protestation pour dénoncer leurs conditions de traitement comme ils l’ont déclaré au journal « Libération Maroc »: » Nous avons décidé de nous retirer pour protester contre la marginalisation des cyclistes marocains et le manque d’équipements requis et de moyens nécessaires pour mener le Tour dans des conditions convenables »
La réaction de leur président Mr Belmahi ne s’est pas fait attendre. Les 11 coureurs risquent une suspension à vie.
Mr Belmahi (pdt de la Fédération Royale du Maroc): « Nous regrettons la décision des 11 cyclistes de se retirer au bout de la 7ème étape du tour, alors en tant qu’en tant que bureau fédéral, nous avons tout fait pour mettre les coureurs dans les meilleures dispositions. » a t-il déclaré au même journal.
.
Mais les coureurs Marocains ne sont, justement, pas du tout satisfaits de ces dispositions qu’ils trouvent méprisantes et insultantes. Il dénoncent surtout le manque de moyen logistique au sein de la fédération. Des anciens coureurs (qui préfèrent garder l’anonymat) nous ont déclaré que le problème dure depuis déjà plusieurs années. C’est cette génération qui a alerté les médias à défaut d’en alerter l’UCI.
.
Ces derniers doivent se débrouiller pour trouver des vélos, souvent les leurs personnels, et il en serait de même pour l’équipement fourni normalement par toute fédération à leur sélection nationale. Par exemple, si l’un des coureurs casse une roue, il ne peut poursuivre l’épreuve car il n’y pas de roue de secours dans les voitures des directeurs sportifs.
Toujours par ces mêmes coureurs, via les réseaux sociaux où les témoignages qui tombent chaque jour depuis l’affaire, ils ne disposent pas non plus de vêtements de pluie ou nécessaire pour lutter contre le froid.
Niveau alimentation, on leurs donnent juste des oranges et divers fruits avant et après la course. A eux de se débrouiller pour avoir des compléments durant l’épreuve.
Enfin, les indemnités journalières restent plafonnées à 7 euros (environ) par jour de stage ou course.
Ils ont tenté, selon eux, d’en alerter le bureau fédéral qui est rester sourd à leurs doléances. Ils ont donc décidé de ne pas prendre le départ de la 8ème étape de ce Tour du Maroc et de dénoncer à la presse leurs conditions d’athlète de haut niveau. C’était le seul moyen de se faire entendre selon les coureurs.
Depuis, une pétition pour tenter de sauver les coureurs a même été lancée sur le site Almarssard Sport
.
L’affaire sera portée à la connaissance du Roi du Maroc
.
L’Association des champions (tout sport confondus) du Maroc lance une campagne de signatures afin de soutenir l’équipe nationale cycliste qui s’est retirée du tour du Maroc avant le départ de la 8ème étape
Lien : https://www.aredaonline.com/
« Sur cette pétition, Nous annonçons notre soutien aux membres de l’équipe nationale qui s’est retirée du tour du Maroc pour protester contre la mauvaise gestion et le mépris à leurs égards.
En outre, nous annonçons notre soutien aux coureurs marocains, professionnels et locaux qui ont été suspendus et renvoyés en raison de leurs revendications et de leurs droits garantis par la constitution marocaine.
Nous demandons l’intervention du premier athlète dans le royaume du Royaume-Uni, Mohammed VI, pour empêcher le président de la fédération et ses membres de s’occuper de ce sport mondial
Nous exigeons que le bureau de la fédération s’occupe de ces abus et échecs »
Nous demandons l’intervention du premier athlète dans le royaume du Royaume-Uni, Mohammed VI, pour empêcher le président de la fédération et ses membres de s’occuper de ce sport mondial
Nous exigeons que le bureau de la fédération s’occupe de ces abus et échecs »
.
Nous avons tenter d’avoir des réponses du Bureau fédéral, en vain. Mais nous allons rencontrer les coureurs en questions pour mieux connaître leurs revendications.
A l’heure où David Lappartient (Président de l’UCI) prône le retour du cyclisme Africain ( avec la création d’une Union Francophone de cyclisme en 2015) et les valeurs morales apportées par ce sport, nous nous demandons chez Be Celt ce qu’en pense l’UCI justement de cette lourde peine qui risque d’être infligée à des coureurs qui ont dénoncé leurs conditions en interpellant l’opinion publique et la presse?