A 25 ans, le Breton Romain Le Roux nous a livré une belle bagarre en créant sa propre cagnotte pour pouvoir rejoindre le monde pro. Alors que l’Armée de Terre ne lui donnait aucune nouvelle quand à son avenir ( à lui et aux autres coureurs et membre du staff), il s’est pris en main et s’est battu pour pouvoir rester chez les pros. Une tête de mule, un caractère bien trempé, le brestois n’a jamais abandonné son rêve. Et son combat a payé puisqu’il rejoint Emmanuel Hubert et le team Fortunéo Oscaro
La cagnotte, tu y croyais vraiment?
Romain Le Roux: « Oui, c’était un truc un peu dingue mais j’y croyais vraiment. Peu de monde pensait que cela pouvait réussir mais il y eu vraiment une mobilisation derrière moi. Il faut toujours croire en ses rêves et ne jamais les lâcher. Je suis vraiment heureux. Pour tout ceux qui m’ont aidé, je vais leurs montrer pour la saison 2018 qu’ils n’ont pas eu tort. »
Tes objectifs pour 2018?
Romain Le Roux: » Rendre la pareille à Manu et au team. Je suis passé par une épreuve qui m’a endurci et je vais tout donner pour le team. »
Sur le site de l’équipe Fortunéo Oscaro
Romain Le Roux:« C’est un soulagement et un grand plaisir de signer chez Fortuneo Oscaro. J’avais déjà eu des contacts avec Manu Hubert par le passé, j’espérais secrètement que cela aboutisse. J’ai raté le premier stage mais je connais 80% de l’effectif et je vais retrouver mon cousin Franck Bonnamour. Les trois années effectuées chez les professionnels m’ont donné le gout du sacrifice pour mes leaders. Après l’épreuve de cet hiver, je compte bien jouer mon rôle de coéquipier à 200% et pourquoi pas, essayer de saisir ma chance sur certaines épreuves. La semaine dernière je n’avais pas d’équipe, aujourd’hui je suis simplement heureux de savoir que je vais porter et mouiller le maillot de Fortuneo Oscaro la saison prochaine. »
Emmanuel Hubert (manager général) : « Romain a des qualités sportives indéniables, il n’aura aucune arrière- pensée à se livrer dans la bataille pour protéger ses leaders et il a montré, encore une fois, son tempérament de battant cet hiver. On se devait de trouver, avec lui, une solution. J’ai été touché par sa démarche. Il a récolté plus de 40 000€, cela ne couvre pas entièrement les frais de son embauche (environ 60 000€) mais ce n’est pas l’important, depuis 1 mois et demi il livre un combat pour survivre dans le vélo, il fallait lui donner sa chance. »