Matthieu Boulo endossait à Vern-sur-Seiche le rôle de favori, et l’a assumé. En figurant parmi les meilleurs représentants français au niveau mondial, le crossman du Team Pays de Dinan ne faisait pas des championnats de Bretagne un objectif principal, mais « un passage ». L’objectif, et il le répète depuis le début de saison, ce sont les championnats de France à Quelneuc, et la tant convoitée tunique tricolore. Aujourd’hui en Ile-et-Vilaine, Matthieu a frappé une grand coup en distançant ses adversaires dès les premiers hectomètres. Le Breton se rassure, à quelques jours de son échéance principale.
Ce n’était pas gagné d’avance avec un tel parcours, pourtant tu as répondu présent !
Le circuit était très rude, la boue l’a rendu exigeant. Je changeais souvent de vélo, quand la boue atteignait le dérailleur je sentais qu’il remontait, et là c’était pas bon du tout (rires)… Mais ça l’a fait.
Tu es parti seul très tôt…
Sur ce genre de circuit justement il ne faut pas se poser de questions, tout le monde a eu des pépins mécaniques. On ne sait pas ce qui peut se passer tant que la ligne n’est pas franchie. Il ne fallait jamais se déconcentrer, toujours mettre du braquet, gérer les passages à pied. Il y a toujours quelque chose qui fait qu’il faut être à 100%.
Tes deux courses en Espagne cette semaine n’ont pas amené de fatigue ?
Non j’ai bien récupéré, ça l’a fait.
Qu’est ce que ce titre représente pour toi ?
Être sacré champion de Bretagne ce n’est pas rien. C’est sans aucun doute un des titres régional les plus reconnus, c’est beau de l’avoir.
Tu n’avais pas fait des Bretagne un objectif principal, pourtant tu es bel et bien là ?
Pour moi ce n’est que le début. L’objectif c’est Quelneuc, Vern-sur-Seiche c’était un passage dans ma préparation plûtot, une mise en route.
Quand as-tu compris que c’était bon ?
Le dernier demi-tour, on peut casser un dérailleur, crever…
Tu vas à Quelneuc pour le titre…
Le podium serait beau, mais je cours pour la première place.
Tony Périou, Kylian Étienne… Même s’ils sont un ton en dessous de toi ils arrivent à s’accrocher…
Eux ils bossent la semaine, moi je fais que du vélo. Ma récupération est beaucoup plus simple que la leur. Je leurs tire mon chapeau, vraiment.