[dropcap]I[/dropcap]l était annoncé comme le grand favori du jour, de par ses nombreuses victoires sur l’Hexagone tout comme ses honorables performances lors les grands événements internationaux. Le crossman du Team Chazal Canyon a répondu présent en domptant la boue plus qu’adhésive du circuit de Vern-sur-Seiche (35). Si son coéquipier et ami Mickaël Crispin a longtemps tenu tête au Costarmoricain, Antoine Benoist a fait parler sa puissance et sa maîtrise technique pour s’imposer et s’emparer de la tunique blanche et noire. Un nouveau palier franchi pour l’Espoir qui monte tranquillement en gamme avant les championnats de France, tout en gardant dans un coin de sa tête les autres grands rendez-vous.Tu réalises ici une sacrée performance, as-tu douté quand Mickäel Crispin chassais ta roue ?
Honnêtement, avec l’énergie qu’il dégageait en début de course, j’ai un peu douté. J’ai eu peur. Je me suis aussi fait quelques frayeurs, avec la boue j’avais peur que mon dérailleur casse, ça collait vraiment.
Qu’est ce qui a fait la différence ?
J’ai fait un bon départ. Mickaël a fait deux tours avec moi. On s’attaquait mutuellement, il résistait et il a même essayé de me distancer quand j’ai fait une petite erreur et il a pris un petit peu de champ. Quand je l’ai lâché je savais que c’était bon.
Où l’as-tu lâché ?
J’ai fait le forcing pendant deux tours de suite pour le décrocher et quand on est arrivé sur la partie bitumée je suis parvenu à le décrocher en emmenant un gros braquet assis sur la selle. Puis j’ai continué à mon rythme, en gérant mon effort. j’ai renvoyé au niveau de la prairie tout en passant bien les parties techniques. La différence s’est faite là.
Avec une telle aisance en Espoirs, tu aurais peut-être aimé te frotter aux élites ?
Ça m’aurait permis de me jauger face à eux oui, je sais qu’il y a du niveau mais je suis en forme également… Je suis en double licence et c’est difficile de se faire surclasser, surtout en Espoirs 1. L’année prochaine pourquoi pas aller les titiller un peu (rires) !
Quelneuc approche à grand pas, les jours sont comptés…
Le championnat de France c’est mon objectif. Un titre national ça fait toujours rêver. Les deux prochains mois vont être très intenses. Les deux prochaines Coupe du Monde à Namur et Zolder, j’ai coché une course en Bretagne aussi entre ces deux épreuves mondiales là, puis une autre en Belgique pour enchaîner avec Flamanville…
Et après il y a encore une autre échéance très importante à Valkenburg…
Je ne veux pas me cramer mais arriver en forme pour ces France puis les Mondiaux. Il va bien falloir gérer cette période là pour arriver à bloc à Quelneuc.