Matthieu Boulo: « Organisons plus d’épreuves UCI plutôt que des nationales »

Le Breton Matthieu Boulo (Team Pays de Dinan) vient de prendre une belle 3ème place au cyclo-cross international Trofeo Joan Soler Coppa Espaça (C2) à Manlieu remporté par  le vice-champion du monde espoirs Felipe Orts Lloret devant Aitor Hernandez Gutierrez. Le Breton est en forme en ce moment mais  l’objectif de ce dernier reste la conquête de ce maillot tricolore à Quelneuc, devant tous les autres et surtout devant les siens…

Matthieu Boulo, une belle 3ème place sur ce cyclo-cross C2 (UCI). Une belle préparation en vue de dimanche prochain pour le championnat de Bretagne ?

Matthieu Boulo: « Oui, je suis satisfait. Regarde juste le vainqueur. Il n’est autre que le vice-champion du monde espoirs tout de même. Quand Felipe et Aitor sont partis comme des balles devant, je n’ai pas  cherché à suivre, je voulais gérer ma 3 ème place. De toute façon, ce circuit était vraiment compliqué et je ne pouvais pas vraiment espérer mieux. Ici, ils ne connaissent pas les lignes droites (rires). Il y a des virages tout le temps, ça n’arrête pas, tu relances sans cesse et c’était un terrain vraiment sec. Mais c’est vraiment un bon moyen pour me préparer en vue de mes objectifs et de plus je prends des points UCI. Donc c’est idéal.  Le week-end dernier, je n’étais pas a top sur la coupe de France car j’avais coupé quelques jours durant la semaine à cause d’un virus. Mais je me sens de nouveau vraiment très bien là. Vendredi, je serais au départ d’un autre cx international ici en Espagne et ensuite direction la Bretagne. »

Justement, une belle préparation en vue de dimanche prochain pour le championnat de Bretagne ?

« Oui, mais le Bretagne n’est pas mon objectif prioritaire. Je ne pense qu’au France à Quelneuc sur mes terres. Le titre de Bretagne, je l’ai déjà porté. Celui en bleu blanc rouge, je ne l’ai pas encore revêtu au niveau élites. Dimanche, si le terrain est bien gras avec un temps bien pourri, je pense que je vais m’éclater mais la victoire  sur ce Bretagne, je n’y pense pas. Il servira aussi de préparation pour Quelneuc. »

Le cyclo-cross espagnol est tout récent mais il attire déjà les coureurs étrangers. Pourquoi selon toi ? 

« Parce qu’il n’y a pas d’épreuves nationales, c’est tout. Ils ont tout compris en organisation en Espagne. Toutes leurs épreuves sont UCI donc les gars viennent ici pour prendre des points. En France, la fédération a préféré jouer la carte nationale. Le souci, c’est qu’elles sont justes nationales, elles n’attirent pas les étrangers car il n’y a pas de points UCI. Du coup, nos organisateurs doivent payer les coureurs étrangers ou les meilleurs français s’ils désirent avoir un bon plateau. Ça coûte très cher et ça plombe souvent son budget encore plus que si elle était classée UCI C1 ou C2. Si on avait des épreuves internationales comme ces C2 en Espagne par exemple, les gars viendraient de partout, de Belgique, Pays Bas ou ailleurs et sans demande d’argent. En plus, il y aurait de la bagarre pour aller chercher ces points et aussi l’occasion, pour nous autres français, de nous améliorer.  »

Sinon, ton prochain rendez-vous en coupe du monde ?

M »A Namur le 15 décembre. C’est des plus beaux rendez-vous cross de la planète CX. Un chantier incroyable. J’ai vraiment hâte d’y être. »

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