Le nonuple champion de France et Franc-comtois Francis Mourey a rappelé à certains qu’il était bien l’un des patrons du cross tricolore. Parti dès le début d’épreuve en solitaire, il a réussi cette performance de ne jamais être rejoint. Au terme d’un récital, le patron du cross tricolore s’est confié à Camille Le Saux (Be Celt).
Qu’est ce que ce succès représente pour toi ?
« La forme revient, c’est le principal. Je suis revenu pour voir les sensations, je repars avec une victoire. Le travail commence à payer, il va falloir continuer à bosser pour arriver en forme au mois de janvier. »
Tu as créé un écart très rapidement…
« Ce sont des conditions que j’adore. Il fallait simplement que les jambes suivent. Déjà à la reconnaissance à midi je sentais que c’était bon. Il fallait éviter les ennuis mécaniques, comme c’est arrivé chez les Espoirs. La boue commençait à coller, les conditions les plus dures c’était là finalement. Lors du 2ème tour quand je suis parti je n’avais plus qu’à gérer. »
Ça t’as étonné ?
« Je me suis pas vraiment occupé des autres, j’ai couru avec mes sensations. J’ai creusé le trou tout de suite. »
Commençais-tu à avoir des doutes après ce début de saison difficile ?
Non jamais. Au fil des années on acquis de l’expérience et on apprend à gérer ces périodes. Au premier EKZ à Baden j’ai cassé ma chaussure et le temps de faire un tour sans, j’étais totalement à côté de la plaque. La deuxième manche c’était très technique avec beaucoup de virages, de planches.. Un circuit qui ne me convenait pas et qui ne m’a vraiment pas réussi.
« Je n’ai pas pris de coup au moral. Il faut savoir écouter son corps et ses sensations. »
Françis Mourey sur les cross, une histoire qui ne se terminera jamais !
« J’irai jusqu’à Besançon pour les championnats de France 2019. J’aurai 38 ans, l’avenir nous le dira. »