Sky est tellement apprécié du public français (…. ) et de certains médias bien tricolores … qu’ils ont tout simplement décidé de dévoiler les comptes de leur budget de l’année précédente pour faire taire certaines rumeurs un peu délirantes. Peu d’équipes, voire aucune, n’oseraient le faire. Ce budget a été publié par « Tour Racing Limited ».
C’est le site « Cycling News » qui a publié l’information. Pourtant, ce média n’est vraiment celui que Sky préfère. Ils avaient tout de même « viré » un de leurs journalistes durant une conférence de presse sur le dernier Tour de France. Mais, tout de même, il faut rendre à César ce qui est à César. Ils sont les vainqueurs du Tour de France, de la Vuelta qu’on l’accepte ou non et ils nous jouent la carte de la transparence financière sur ce coup. Une des premières équipes à le faire. Il est vrai que pour avoir la meilleure équipe du monde de nos jours, il faut mettre la main à la poche comme le fit Bernard Tapie avec la Vie Claire à une époque. Mais là, ça ne nous dérangeait pas, la « Vie Claire » était Française. Tapie déclarant déjà ; « Si on veut viser la meilleure équipe du monde, il faut le budget qui va avec ! »
Pour le budget 2017, il faut attendre la fin de l’année comptable. Mais ils le feront encore et encore.
Le budget de Sky pour 2016 était de 35 349 000 euros. Soit 27 % de plus qu’en 2015.
La dépréciation de la livre sterling contre l’euro peut expliquer certains des coûts accrus en 2016, mais il est clair, que l’engagement financier global de l’équipe a augmenté de façon décisive au cours de ces dernières années. Le budget du Team Sky a maintenant plus que doublé depuis sa première saison dans les rangs professionnels quand son budget avoisiné les 14 millions.
Cette hausse en 2016 s’explique principalement par la forte augmentation du parrainage de ses trois principaux donateurs : Sky UK Limited, 21st Century Fox et Sky Italia. Le parrainage des partenaires pour 2016 a atteint un total de 27 millions d’euros, soit une augmentation de 50% par rapport à 2015.
La répartition précise de la contribution de sponsoring des trois principaux donateurs n’est pas précisée, bien que les comptes indiquent que Sky UK Limited possède 85 % de l’équipe et 21st Century Fox en possède les 15 % restants. Sky Italia était initialement un actionnaire dans l’équipe, mais il est devenu simplement un sponsor.
Les revenus de Sky provenant de ses «sponsors de performance», un groupe qui comprend le fournisseur de vélo Pinarello, le fournisseur maillot Rapha (équipementier en 2016) et le fournisseur de composants Shimano, ont également augmenté en 2016.
Les primes de victoires payées par les organisateurs de course ont été regroupées avec des «autres revenus» non spécifiés au bilan et le total est passé de 4,365 millions d’euros sterling en 2015 à 2,588 en 2016.
La masse salariale de l’équipe Sky est son lus grand budget. Il a augmenté de manière significative en 2016, lorsque l’équipe a signé le contrat de Michal Kwiatkowski et Mikel Landa. Chris Froome a également signé un nouveau contrat, d’une valeur estimée à 4,5 millions par an au début de la saison 2016.
Le coût total du personnel et des coureurs de Sky pour 2016 était de 27,8 millions d’euros.
Les dépenses de Sky consacrées à la science et à la recherche sportives sont passées de 1,140 millions d’euros en 2015 à 3 millions d’euros en 2016. Quand aux dépenses pour les innovations d’équipements sont passés à 2,5 millions.
La saison 2016 a vu Chris Froome remporter le quatrième Tour de France du Team Sky (3 pour Froome et 1 pour Wiggins) en cinq ans tandis que Wout Poels remportait Liège-Bastogne-Liège cette année là.
Le budget de Sky est censé être le plus élevé dans WorldTour, mais toutes les équipes ne sont pas obligées, comme Sky, de publier leurs comptes. Au cours de la Vuelta, Froome a défendu l’équipe contre le fait qu’elle avait un avantage financier conséquent.
Chris Froome : « C’est , en quelque sorte, injuste ce soutien financier que nous avons en général chez le Team Sky par rapport aux autres équipes. Mais si vous prenez en compte tout cela, qu’est-ce que les équipes doivent s’efforcer de faire alors ? Pourquoi alors travailler plus dur ? Pour gagner plus de courses ? Pour s’en sortir, c’est presque comme si nous devions devenir communiste ».