46 ans au compteur ! Mais à peine 20 quand il monte sur son vélo comme tout les gars du team France Masters ! Bruno Redondo (Team Pays de Dinan) n’a jamais pu se résigner à ranger son bike au fond du garage après une belle carrière amateur. N’allait surtout pas lui dire de se mettre en mode « père peinard » pour une p’tite cyclo du dimanche! Non, lui il lui faut absolument cette dose d’adrénaline que procure la compétition. Lui et sa bande de potes de l’équipe de France master sont donc partis, la semaine dernière, se « fighter » contre leurs voisins britanniques, italiens, belges ou polonais lors des championnats d’Europe masters au vélodrome de Roubaix Lille Métropole.Il faut juste imaginer que ces » tracks cowboys » (en référence au film space cowboys) partant sur ces championnats sans aide de la fédération Française de cyclisme contrairement à leurs amis venus du Royaume d’en face ou de leur voisin transalpin, la « French Touch » habituelle en quelque sorte ! De leurs propres deniers, ils vont fièrement montrer les 3 couleurs sur les plus grands rendez vous internationaux. Ces « anciens » comme Bruno, Sébastien Thery, Yann Dujarrier Cofi, Teddy Marchand, Patrick Huby ou Thierry Lebeau se débrouillent comme ils peuvent pour financer leurs rêves dans l’indifférence d’une fédération nationale déjà partie sur Bergen ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce petit détail ne les empêche pas de briller tels les titres de champion d’Europe glanés par Bruno Redondo (Scratch) ou Patrick Huby dans la course aux points. Ces 2 là justement se sont connus à l’âge de 14 ans au sein de l’US Vern. Ils ne se sont plus quittés depuis, sillonnant dès lors les courses régionales, nationales et européennes.
Le team france de poursuite par équipe
Heureusement pour Bruno Redondo, ce sont les marques Panatta Musculation et WABCARBON qui l’aide à réaliser ses rêves de pistard. Lui et les « frenchies » terminent tout de même 2ème au tableau des médailles derrière leurs éternels rivaux anglais. Mais qu’importe la 1ère place ! C’était l’occasion de se faire plaisir entre potes, de toutes cultures, de toutes langues, comme avec Gerry Bowditch le champion made in UK. Il n’y avait pas de frontière la semaine dernière sur le vélodrome de Roubaix, seulement de vrais passionnés de cet art sous l’oeil attentif et impressionné du champion Alain Bondue, double champion du monde de poursuite 81 et 82. Au total, les tontons « Frenchies » ramassent 17 médailles d’or contre 42 chez les britanniques. Not too bad quand on considère qu’ils n’ont que peu de moyens pour les envoyer sur orbite !
Un enième de champion d Europe, sur scratch cette année
Champion d’Europe du scratch , comment s’est construite cette victoire?
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Bruno Redondo: » Nous avions 40 tours. Cela a démarré très vite et j avais adopté la stratégie d’être patient. A 18 tours du finish, j’ai vu une ouverture et j ai attaqué et deux anglais m’ont accompagné
On a vite collaboré mais le sprint devenait inévitable. J’ai donc cherché à ne pas me faire enfermer entre eux deux. A 1 tours et demi, j’ai lancé le sprint et j’ai vite fait la différence.
Pour la petite histoire mes deux compagnon d’échappée étaient hier mes compagnons d entraînement hier sur les pavés de Roubaix. «
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Justement, on sent une ambiance à part sur ces championnat d’Europe masters
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Bruno Redondo; » Clairement, on est vraiment amis entre coureurs. Je connais bien Gerry Bowditch. On se tire la bourre entre potes ici. Mais c’est vrai que les 2 plus gros contingents étaient les anglais et les français. C’était la première fois que la France l’organisait et nous étions tous bien sûr très motivés, on se devait de briller. Quand Alain Bondu m’a remis le maillot de champion d’Europe en me glissant un mot, je suis redevenu ce gosse devant ce mythique Milan San Remo où il s’était battu comme un diable ou ses Paris Roubaix. C’est vraiment une autre ambiance oui on peut le dire. «
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Avec son ami, le champion anglais Gerry Bowditch
Les anglais prennent encore beaucoup de médailles, pourquoi selon vous?
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Bruno Redondo; » La piste c’est une culture chez eux. Ils la pratiquent de 7 à 77 ans (rires). Ils recherchent toujours la perfection sur la piste, cette touche « so british »! Regardez leurs positions justement. Ils sont couchés sur leurs machines comme l’était Graham Obree. Ce qui leur permet de tirer un braquet de 57-14, c’est énorme si on compare à notre 52-14 ! Ils ont du mal à le mettre en route mais quand ils sont partis, c’est très difficile de les arrêter ! «
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De toutes vous médailles et titres, le ou laquelle êtes vous le plus fier?
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Bruno Redondo; » La médaille dont je suis le plus fier est celle où mon papa a pu écouter la Marseillaise en l’honneur de son fils sur un championnat de France poursuite. Oui, celle là, j’en suis vraiment fier! «
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Les 2 amis Bruno Redondo et Patrice Huby avait une pensée pour leur entraîneur Francois Guillard de l US Vern où ils se sont connus à lâge de 14 ans.
Comptez vous arrêtez la compétition un jour?
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Bruno Redondo; » Mon fils veut que je m’arrête à 50 ans. J’en ai que 46, donc ça ne sera pas demain (rires) !
