Ils nous viennent tout droit de Corée du Sud, le team continental Geumsan Insam Cello est arrivé en centre Bretagne dans la semaine pour disputer le 22ème Kreiz Breizh élites. Professionnelle depuis une dizaine d’année, elle revient au « Kreiz Breizh » 6 ans après sa découverte où ils avaient réussi à placer 2 hommes dans le Top 15. Originaire de la région de Geumsan, célèbre à travers le monde pour son ginseng sous la marque Insam, elle dispute principalement le circuit Asia Tour et envisage de revenir courir sur l’Europe tour la saison prochaine. Managé par le très avisé homme d’affaires Hee Dong Choi, un véritable passionné de cyclisme, l’équipe est composé à 100 % de coureurs coréens comme Hyeong Min Choe, champion national du contre la montre et vice champion d’Asie de la spécialité ou de Jung Woo-Ho, vice champion national sur route entre autre. Particularité de l’équipe, le directeur sportif est Breton. Yann Dejan est impliqué depuis de nombreuses années dans le développement du cyclisme Coréen.
Une équipe Coréenne dirigé par un Breton, comment êtes vous arriver là ?
Yann Dejan; « j’étais coureur au centre Louison Bobet avec le Japonais Akira Asada. Un jour, il m’a demandé d’entraîner son équipe éponyme ASADA. On avait Sinichi Fukushima comme capitaine. Par la suite, le team s’est arrêté et Sinichi m’a demandé de rejoindre le team Geumsan Insam Cello, c’était en 2010. Et depuis, je suis resté très proche de ce cyclisme Coréen qui progresse d’année en année. J’ai vécu là bas mais cette année, je ne les rejoins que sur certaines épreuves spécifiques. Je pense que je vais repartir avec cette équipe la saison prochaine. C’est une vision du cyclisme que j’aime. La Corée a surtout une culture du cyclisme sur piste, là bas le Kerin est roi, c’est comme le tiercé chez nous. Mais la route les intéresse de plus en plus et ils progressent vraiment vite. Ils n’ont plus de complexes face aux coureurs européens. Je me plais dans cette équipe. Quand je travaille avec eux, je vis la moitié du temps en Corée et l’autre moitié en Bretagne. Ils vivent, ils mangent et dorment ensemble tous les jours de l’année. C’est ça ma vision du cyclisme et d’un groupe. Ils se donnent à fond pour ce job et veulent apprendre encore et encore. »
Le Kreiz Breizh et son parcours difficile, qu’en pensent ils ?
Yann Dejan ; « C’est la 3 ème fois que l’on vient ici. Ils en redemandent de ce genre de parcours et avec cette qualité de plateau. Ils y vont le couteau entre les dents. Ils connaissent le KBE et ses pièges si particuliers. Ils savent lire la course et anticiper les attaques. Ce sont des coureurs qui se donnent à fond et qui ont une envie d’en découdre. »
Quels sont vos ambitions sur ce Kreiz Breizh?
Yann Dejan; » Ils sont surtout là pour apprendre et prendre de la caisse. Ce genre de courses est assez complète de par le profil et le niveau. J’ai confiance en eux, ils peuvent claquer une victoire si ils prennent le bon wagon et mettre l’un des nôtres dans le top 10. »
Viennent ils souvent en France?
Yann Dejan; » Oui, ils sont déjà venus sur le GP de Plumelec il y a quelques années, les Boucles de l’Aulne et d’autres épreuves. Puis ils se sont concentrés de nouveau sur l’Asia Tour qui a pris de l’envergure ces dernières années. Le circuit asiatique est dorénavant très fourni et leurs sponsors distribuent principalement sur ce continent. Mais depuis quelques temps comme je vous l’ai dit, la France les intéresse de nouveau et je pense que l’on va revenir ici un peu plus souvent la saison prochaine. Ils sont très suivis par les médias de leurs pays et c’est toujours agréable de montrer nos régions de France comme la Bretagne qui plaît vraiment aux asiatiques. »