Un prénom bien français mais un Londonien pur jus, Louis Modell (Hennebont Cyclisme) tout juste 20 ans, a vécu un beau week-end en remportant 2 victoires coup sur coup. A Lohéac vendredi, il a réglé ses compagnons d’échappée au sprint puis en solitaire dimanche à Berné . 5 podiums dont 3 victoires cette saison, le jeune Britannique apprend le job à Hennebont aux côtés de Julien Le Huitouze, Ben Carman le grimpeur australien ou Jack Barrett l’écossais. Issu de la piste made in UK, titulaire d’une bourse de la prestigieuse fondation « Dave Rayner Fund« , le jeune britannique a des ambitions. Celles de passer dans une DN1 ou DN2 avant de franchir le cap pro.
Louis Modell, pourquoi avoir choisi Hennebont Cyclisme cette année ?
Louis Modell: » Je venais de passer une année en Italie mais je voulais vraiment tenter l’expérience des fameuses courses françaises. Des amis et compatriotes étaient déjà passés à Hennebont Cyclisme. Ils en avaient gardé un très bon souvenir. C’est un team anglophone en France en fin de compte, hormis le VC Toucy et AC Bisontine, peu le sont en France. Ensuite, les courses bretonnes sont très réputées et je tenais vraiment à les découvrir. D’où mon arrivée à Hennebont. »
3 victoires déjà, 5 podiums, une belle saison pour l’instant.
Louis Modell; » Oui, c’est clair mais je voudrais vraiment passé à l’étape supérieure et aller me bagarrer sur les courses nationales. J’aime partir de loin, je suis un puncheur avant tout. Quand tu fais péter le peloton, tu te retrouves avec quelques gars et ensuite la bagarre peut commencer. Je sais que ma pointe de vitesse pour finir au sprint n’est pas encore au point, donc je tente d’écrémer au maximum avant d’arriver dans le dernier km. J’aime les longs raids surtout mais je me découvre quelques améliorations sur des domaines bien précis. 3 victoires cette saison et quelques podiums ça vous booste le moral mais je voudrais encore en claquer quelques unes (rires)! »
Des équipes continentales UK vous font les yeux doux, pourquoi choisir de rester en France?
Louis Modell; » j’aime bien notre cyclisme anglais mais il est difficile de se faire une idée de notre niveau si l’on reste en Angleterre. Le niveau est toujours le même et la marge de progression reste limitée. Les continentales anglaises font le calendrier anglais et cela ne nous permet pas vraiment de nous perfectionner au niveau européen. Il n’y a que 3 équipes qui roulent en Europe comme les Madison Genesis, les One Pro Cycling et les JLT Condor de John Herety. Hormis ces 3 équipes, le reste des continentales britanniques sont de niveau égal avec une DN française. Ici en France, on apprend le job et le niveau est incroyable. Chaque course te fait apprendre quelque chose. On apprend vraiment le job, ça attaque sans cesse, tu peux voir comment fonctionne le peloton et anticiper leurs projets à certaines équipes. Sincèrement, je veux rester en France pour apprendre encore et encore, c’est une belle école de cyclisme par ici. »
Vous êtes titulaire d’une bourse de la prestigieuse » Dave Rayner Fund » tout comme le furent David Millar, Dan Martin, Dan McLay, Owen Doull, Matthew Teggart, Tao Geoghan Hart ou les frères Yates?
Louis Modell; » Oui, c’est exact. la « Dave Rayner Fund » du nom de ce coureur qui nous a quitté trop tôt est un véritable soutien pour nous autres jeunes britanniques. Elle a soutenu financièrement de grands champions de notre pays pour nous permettre de venir en france, italie ou ailleurs dans le monde. Sans eux, peu de champion anglais pourraient venir se mesurer aux plus belles courses élites ici. Nous sommes une trentaine à bénéficier de leur soutien cette année, je leurs dois beaucoup et je ne pourrais jamais assez les remercier. »
Quels sont vos objectifs cette saison?
Louis Modell; » En claquer encore quelques unes (rires) et passer en DN1. Je veux encore apprendre et apprendre. J’aimerai vraiment intégrer une DN1 la saison prochaine car je sais que je peux leur apporter quelque chose et je pourrais aussi apprendre le métier comme le font Stuart Balfour et Owen James avec les Côtes d’Armor. Je veux devenir pro mais il me faut apprendre des plus belles courses françaises et des équipes qui y participent. Je viens d’avoir 20 ans et j’ai vraiment envie de passer l’étape supérieure. »