Avant-hier après midi, Maël Lamour (18 ans) du team Raleigh Tro Bro a enfourché son vélo en fin d’après midi pour un entraînement quotidien. Sourire aux lèvres, il s’en va pratiquer ce sport qu’il lui procure tant de plaisir. Mais seulement 300 mètres après son départ, il percute une voiture de plein fouet qui lui coupe la route. Ce jeune passionné et joueur émérite, 5 fois 2 ème cette saison, ne pourra plus rouler durant plusieurs semaines. Qu’importe! Le jeune Maël a échappé à la mort et quand on voit l’état de la voiture, on se dit que le jeune Finistérien a eu une chance inouïe dans son malheur. Une faute d’inattention d’une conductrice, un refus de priorité et tout bascule.
Que s’est il passé ?
Maël Lamour; » Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de l’accident. Je venais de partir de la maison . Puis quelques instants plus tard, une voiture qui roulait sur l’autre voie en face de moi s’est mise à tourner sur sa gauche. Je n’ai pu l’éviter et je suis rentré dedans de plein fouet. J’ai tout d’abord percuté le pare-brise avant de me retrouver sur le toit de cette dernière. Ensuite j’ai perdu connaissance et je n’ai repris mes esprits que dans l’ambulance qui m’emmenait à l’hôpital. »
La voiture s’est-elle arrêtée?
Maël Lamour; » Elle n’avait le choix, la voiture était « pliée ». La conductrice ne m’avait pas vu venir d’en face. Elle a tourné à gauche pour rentrer chez elle mais sans savoir que je venais sur l’autre voie, elle ne s’en ai pas aperçu. J’ai su après qu’elle n’avait pas dormi de la nuit tant elle était sous le choc. Je ne lui en veux pas car je pense qu’elle était sincère et vraiment très choquée. Je ne suis pas en tort, j’ai respecté le code de la route, je n’allais pas vite non plus et je me retrouve sur un lit avec ma jambe bloquée. J’ai quand même bien les boules… »
Quelles sont vos blessures?
Maël Lamour; » Mon casque m’a sauvé la vie. Il a complètement explosé sous le choc mais mis à part la perte de conscience je n’ai rien au crâne. J’ai plusieurs hématomes, des points de sutures sur une blessure à un genou et une entorse sur ce dernier.Ma jambe est gonflée et je dois repasser des radios plus tard. Mais je réalise que cela aurait pu être pire. J’ai eu une chance extraordinaire. La gendarmerie qui était sur les lieux a gardé mon casque mais il était complètement explosé. »
Comment vous sentez vous au fond de vous même?
Maël Lamour; » J’étais dans pommes. Je me rappelle du choc et puis plus rien. Impossible de me rappeler quoique ce soit. On m’a dit que j’avais réussi à composer le numéro de mes parents pour les prévenir mais je ne m’en rappelle pas du tout. 2 jours plus tard, je réalise que je suis en vie surtout. Je le répéte encore, mon casque m’a sauvé la vie. On doit tous le porter qu’importe la distance ou son âge, il sauve des vies, il devrait être obligatoire pour tous. J’ai vraiment échappé à un sort beaucoup plus funeste grâce au casque. J’ai pu embrassé mes parents à mon retour de l’hôpital. »
Le cyclisme, pause forcée ?
Maël Lamour; » Oui, au minimum 1 mois mais j’ai vraiment hâte de remonter sur un vélo. Cet accident m’a fait réalisé beaucoup de chose, que tout peut s’arrêter du jour au lendemain sans crier gare. Je relativise sur pas mal de choses mais le cyclisme est et reste ma passion, je continuerai à le pratiquer. Je marchais bien là mais je reviendrai plus fort. Ma saison n’est pas terminée et je suis encore plus motivé encore après cet accident. Mais surtout je suis vivant et toujours auprès des miens, c’est ça le plus important. D’autres n’ont pas eu cette chance hélas. «