Peu de monde l’attendait aujourd’hui mais le jeune « gunners » Benjamin Thomas (Armée de Terre) du haut de ses 21 ans a prouvé qu’il fallait désormais compter sur lui aussi sur la route. Le double champion du Monde sur piste a remporté la 3ème étape des 4 jours de Dunkerque en costaud, en finisseur, mode « pistard ». Il est de cette équipe » Armée de Terre » qui surprend tout le monde depuis le début de cette saison. Rappelez vous de la victoire du Julien Loubet sur le Tour du Finistère, du raid victorieux de Damien Gaudin sur le dernier Tro Bro Léon et des titres mondiaux sur piste de Morgan Kneisky et Benjamin Thomas justement. L’Armée de Terre s’impose une nouvelle fois encore et comme l’avait annoncé en début de saison l’un de ces capitaines de route Stéphane Poulhiès; » Nous ne sommes plus là pour apprendre « . Le peloton a bien reçu le message « fort et clair ».
Benjamin Thomas, une victoire en costaud sur cette 3ème étape des 4 jours de Dunkerque
Benjamin Thomas; » Oui, c’est énorme, je suis vraiment content pour moi et le team qui a fait un super boulot. Quand on est parti avec Sylvain Chavanel (Direct Energie) et Maxime Vantomme (WB Veranclassi) à 10 km du finish, on s’est entendu de suite. On ne s’est pas vraiment posé de question. J’étais au courant des écarts et on a rouler à bloc. Dans la dernière ligne droite, j’ai tout donné comme un finisseur, tête baissée, je savais que je pouvais l’avoir celle là. »
Double champion du Monde sur piste et désormais une belle victoire sur route qui vous manquait malgré votre jeune âge.
Benjamin Thomas; » C’et vrai qu’elle fait du bien celle là. J’avais réalisé que je pouvais faire un truc sur route avec mes titres champions du monde sur piste. Ca m’a donné confiance et j’ai abordé ces 4 jours avec une motivation de jeune cadet, j’avais envie et je savais que l’on pouvait tous faire un truc. C’est ça l’esprit de l’Armée de Terre justement. On a une belle dynamique en ce moment. On gagne sur des courses où personne ne nous attend. Regardez la victoire de Julien sur le Tour du Finistère dans le final, celle de Damien Gaudin parti à 50 km du finish sur le Tro Bro. On ne gagne pas au sprint ou en montagne avec des leaders prévus pour ça mais plutôt là l’on ne nous attend pas et chacun de nous peut le faire désormais. Yannis Yssaad l’a prouvé avec sa victoire sur Paris-Troyes par exemple. Au sein de l’équipe, on peut tous en surprendre plus d’un, on n’a plus de complexe. Bientôt, certains comme Morgan, Jérôme, Stéphane, Thomas et Yannis partent sur le Tour d’Irlande, la An Post RAS. Ils y vont aussi avec ce même état d’esprit. »
Cette victoire sur route , un déclic ?
Benjamin Thomas; » Oui c’est sûr. Elle donne confiance et je réalise que je peux le faire. Elle fait du bien. Mais ce n’est pas parce que j’ai gagné aujourd’hui que je vais me dire que la saison est réglée. Non, j’ai envie de remettre le couvert mais je ne vais pas le crier sur tous les toits car j’aurais la pancarte sur le dos après ça (rires). Oui tenter encore et encore, l’Armée de terre le fera mais ça peux être n’importe lequel d’entre nous. La saison est loin d’être finie et il y a tant de courses à venir pour moi et tous les autres. On prouve sur chaque course que l’on a notre place désormais. »
Nicolas Fritsch est très proche de vous, vous donne t-il des conseils?
Benjamin Thomas; » Oui, je suis toujours en contact avec Nicolas et Clément Gourdin qui sont vraiment derrière moi. Nicolas m’avait d’ailleurs dit de faire quelque chose, de réaliser une « perf » sur ces 4 jours et voilà, je l’ai faît (rires). »