Photos Agence Zoom/Équipe Fortuneo Vital Concept
Le Breton Maxime Daniel (Fortunéo Vital Concept) sera au départ demain des 3 jours de la Panne en Belgique avec ses coéquipiers Franck Bonnamour, Boris Vallée, Arnaud Gérard et Dan McLay. Depuis ces dernières années, les gars de Manu Hubert n’ont plus de complexe face aux cadors du peloton. Il suffit juste de se pencher sur les dernières épreuves pour comprendre que le Team Breton n’est plus là seulement pour montrer son maillot dans une énième échappée. Non, ils veulent en claquer. Et ils le font de bien belle façon désormais. Fini l’apprentissage des courses mondiales. Comme sur cette song de « Where’s my mind » des Pixies, ils ont la dalle et veulent aussi une part du gâteau.
Pas vraiment un « putain » de budget à la Sky, avec de grand noms de la scène mondiale mais malgré cela, ils ont toujours cette hargne et cette envie de doux dingues, les pouces sur les coutures, d’arborer sur les lignes d’arrivée, les couleurs de ce team venu tout droit d’un pays celtique, héritière d’un Prince de Bretagne qui se nommait Jean Floch. Ils ont ce « je ne sais quoi », cette envie de bouffer du pavé comme des cols. Oui, ils ont encore ces rêves et ce besoin comme quand ils étaient ces jeunes avec ces têtes remplies de rêves.
L’un des leurs se nomme Maxime Daniel, 25 ans et déjà 3 saison au service de l’armée AG2R. Revenu en terre celte sous l’aile de Manu Hubert, Sébastien Hinault et Roger Trehin, les maîtres d’armes, le Breton a des choses à prouver. Malchanceux ces derniers temps, il a souffert d’une tendinite sur la cheville droite, l’une de celle qui vous empêche d’aller caresser ces rêves de gosses. Résultat: il n’a pas pu disputer « Paris Nice ». Un « fecking » regret pour le Rennais, tant il en rêvait de la course au soleil. Il ne pouvait aller aider Dan Mclay et ses équipiers et s’est retrouvé à regarder la course à la télé. 11 jours sans vélo. Il aura fallut de la patience, de celle qui vous donne une rage et des ailes pour les épreuves à venir, histoire de prouver aux siens qu’on est là et que la saison est encore longue. Comme dirait Placebo: « Running up that hill »!
Maxime Daniel, comment te sens-tu à la veille des 3 jours de la Panne?
Maxime Daniel: » On verra. Ces dernières semaines, j’ai eu une tendinite sur la cheville droite qui me faisait vraiment souffrir. Du coup, je suis resté 11 jours sans vélo. J’ai repris il y a une dizaine de jours, au fur et à mesure. Vendredi dernier, je me suis fait enfin une sortie de 5h. Et le samedi matin, j’avais encore ce mal de chien quand je forçais sur les pédales. Sérieusement, ça te fiche un vrai coup au moral. Mais j’ai été très bien entouré et conseillé. Ces derniers jours, j’ai pu reprendre des séances longues de 4h. Bon, il faut être réaliste. Je pense que je vais en chier « grave » sur la Panne, c’est pas vraiment une chose facile pour une reprise. Mais en même temps, ça va me permettre de me faire à nouveau mal, de prendre de la caisse, de l’intensité et de me remettre dans le bain au plus vite. Je pense que je ne pourrais pas jouer les victoires mais je serai là pour mes équipiers avant tout. »
J’ai vraiment envie de rendre la pareille à Emmanuel Hubert. Je serai présent sur Paris-Roubaix, pour moi et pour mes équipiers.
L’année dernière, on t’a vu combatif et échappé sur Paris-Roubaix, l’une de tes courses préférées. Tu penses être prêt pour ce grand rendez vous?
Maxime Daniel: « Sincèrement, je ne sais pas exactement comme je serais mais une chose est sûre, je serai extrêmement motivé. La Panne sera un bon tremplin pour la reprise et oui bien sûr que je veux tout donner pour le Paris-Roubaix. Tu dois l’honorer cette course. Quand tu en prends le départ. L’année dernière, j’étais vraiment en forme. J’étais dans le bon groupe d’échappée et j’avais la patate et la hargne pour continuer en tête. Mais en même temps, j’étais un équipier et quand le team AG2R m’ a dit de lever le pied pour attendre Gaudin mon leader sur cette course, j’ai exécuté l’ordre bien sûr, je n’étais qu’un équipier et c’était le deal. Je l’ai respecté. Mais cette course je l’aime vraiment. Cette année, je serais là sur la ligne de départ mais je n’ai pas encore atteint mon potentiel à cause de cette tendinite. Cette semaine sur les 3 jours de la Panne, je vais en prendre plein la gueule mais je sais qu’au bout j’aurais déjà atteint mon premier objectif. Manu (le manager de Fortunéo Vital Concept) m’a fait confiance et m’a recruté pour cette saison et j’ai vraiment envie de lui rendre la pareille. Je serais présent sur Paris-Roubaix, pour moi et pour mes équipiers. »
Ensuite, le Tro Bro Léon en Bretagne, chère à l’équipe..
Maxime Daniel: « Oui, c’est clair, Le Paris Roubaix et le Tro Bro Léon sont des courses que j’aime, le ‘ » Tro » c’est une putain de belle course elle aussi. Dans le team, il y a plein de gars qui peuvent la claquer comme Laurent Pichon qui n’est pas passé loin l’année dernière. Oui bien sûr, là aussi je prendrai le départ avec cette folle envie de voir l’un des nôtres la remporter sur nos terres ou pourquoi pas moi ? (Rires). C’est une course de coupe de France mais elle a une saveur bien particulière en plus. C’est le Tro Bro Léon, point barre! J’espère vraiment avoir retrouvé ma forme optimum pour ces deux rendez-vous. J’ai confiance et je sais que je serai bel et bien présent, pas en touriste. »
Sinon, quels objectifs en particulier cette saison ?
Maxime Daniel: « Toutes les courses en général. C’est vrai que le championnat de France à l’air plutôt avantageux pour les sprinters. Je ne connais pas vraiment le circuit mais on m’en a parlé et je pense que j’ai une carte à jouer. En 2014, j’ai fait 5ème sur ce genre de circuit au Futuroscope. Alors pourquoi pas tenter un podium en 2017. Il faut avoir des ambition non ? Pour nous même et le team. »