Il détonne et donne un vent de fraîcheur dans le monde du cyclisme, il balaye les protocoles un peu poussiéreux de notre bon vieux monde. Il est l’un des tous meilleurs, voir le meilleur et en plus il veut changer l’image de notre bonne vieille Reine. Pas le genre de champion à rouler des mécaniques en passant fièrement devant ses fans. Lui, il s’arrête et leur rend hommage. Il est le champion, il est cette « rock star » loin de Lalanne ou de Karen Cheril, il est proche de son public. Pas besoin d’un agent de com pour Peter Sagan, il n’en a que faire de ça ni d’un mec qui te dit quand parler. Il le fait à grands coup d’émotion, de coup de rage, de coup de gueule et de passion. Il a son idée et il veut révolutionner notre cyclisme, il en est devenu l’ambassadeur et le coureur le plus suivi de la planète comme personne ne l’a jamais été avant lui.
Irrité de sa défaite sur le Het Nieuwsblad, il avait coupé la parole à des journalistes pour s’adresser directement à Vanmarcke pour lui demander pourquoi il n’avait pas attaqué.Il est de cette trempe, il marche à l’émotion sincère. Il est cash, notre Johnny Cash, et n’en à que faire d’obéir à un monde qui a tendance à se prendre le « chou » et à se la jouer du « melon » telle une diva snobant les fans. Il est Peter Sagan. Cycling News a relayé ses propos.
Un jour, la journaliste Italienne Alessanfra Di Stefano lui a rappelé qu’il citait souvent Kurt Cobain (Nirvana) avec cette phrase » : « They laugh at me because I’m different; I laugh at them because they’re all the same.« en Français » «Ils se moquent de moi parce que je suis différent, je me moque d’eux parce qu’ils sont tous pareils ».
Elle lui a demandé si cette phrase était son adage.
Peter Sagan; » «Je pense qu’il est important d’être soi-même, nous avons tous une personnalité, je pense que nous devons croire en nous», expliqua-t-il cette fois en s’exprimant mieux en italien qu’en anglais sa troisième langue.
Sagan sait qu’il est admiré pour sa puissance sur le vélo mais aussi pour son apport personnel sur l’image du vélo.
«Nous verrons combien de temps je dure, c’est toujours plus difficile .. je suis heureux si les gens me voient comme ça. Si je peux être un exemple pour quelqu’un, c’est déjà une bonne chose. »
Aujourd’hui, Peter Sagan l’a emporté à Montaldo Di Castro sur Tirreno Adriatico. Il l’a voulait tant cette victoire. L’année dernière il s’était fait battre par le prodige Colombien Fernando Gaviria. Il ne voulait pas commettre une seconde erreur de suite cette fois ci
« Le sprint s’est bien passé pour moi, je suis heureux de gagner et je suis heureux de remercier l’équipe – nous avons fait du bon travail, c’était nerveux dans le peloton dans les 60 derniers kilomètres, mais je suis heureux que cela se soit bien terminé »
« Je me suis souvenu très bien du sprint de l’année dernière où j’étais trop loin. Les gars m’avait aidé dans le dernier kilomètre, mais après la descente je me suis souvenu que j’aurais mieux fait de lui prendre sa roue, j’étais devant lui. Cette fois j’ai vu Elia et j’ai décidé de rester dans sa roue, il était trop haut comme moi l’an dernier. Nous sommes arrivés à 250 mètres et il a dû le lancer, mais c’était trop loin pour une finition montante comme ça. Je me suis souvenu de ça! «
Sagan conserve sa personnelle philosophie quand on lui demande ce que les sprints gagnants en mars signifient pour les classiques en avril.
« L’année dernière, je n’ai pas gagné en mars mais j’ai gagné le Tour des Flandres … » lance t-il avec un soupçon de sarcasme made in Peter Sagan.
«Il est toujours important de se sentir bien, il ne s’agit pas de victoires, ni de la deuxième ou de la troisième place. Nous verrons comment nous allons aborder ces classiques. »
Article sur Cycling News.