En ce début de saison, à chaque qu’il participe à un cyclo-cross, Mathieu Van der Poel rafle la mise. Il était attendu au tournant aujourd’hui mais les conditions de course et la tactique de l’équipe belge en ont décidé autrement. Le néerlandais arrache une deuxième après s’être battu comme un beau diable lors d’un sprint final. Il franchit la ligne exténué, le visage marqué par la souffrance.
Après tes multiples performances en terres belges et néerlandaises, tout le monde te regardais aujourd’hui..
« Oui c’est vrai que la présence en masse de coureurs belges à l’avant a rendu la course difficile. Pendant longtemps les hommes à l’avant ont roulé vraiment très fort, j’ai gardé un rythme élevé durant longtemps. Lorsque le coup est parti j’ai demandé aux gars si ils étaient capable de suivre, car rester ici n’était bon pour personne. »
La forme était là ?
« J’avais les jambes mais de là à aller chercher Toon Aerts.. Il y avait beaucoup de coureurs français ou des coureurs d’autres nations qui étaient à mon avis capables de combler l’écart. Mais ça se regardait beaucoup, et dans un cas pareil, c’est impossible de revenir seul. »
Un moment on vous a vu à l’arrière du groupe, pourquoi ?
« Après l’attaque de Toon Aert je savais que le groupe allait se regarder. Pour cette raison, je me sentais plus « relax » en courant à l’arrière du groupe et je souhaitais récupérer. Comme ça si un gars voulait partir, je serai allé le chercher. »
Vous auriez couru différemment si ça avait été les championnats du Monde ?
« J’aurais peut-être plus osé combler l’écart et tout tenté pour revenir à l’avant, quitte à tout perdre. Aujourd’hui si j’avais essayé ça, les coureurs belges se serait tous mis dans ma roue et mes chances de gagner auraient été quasi-nulles. Après les championnats du Monde ça reste une atmosphère particulière, ce n’est pas vraiment comparable. »
Propos recueillis par Camille Le Saux