Photos Véronique Pelier
Il faut être drôlement passionné pour réussir à faire venir les anciens champions dans un coin de Bretagne, là bas à Pipriac. Arsène David et ces bénévoles nous ont encore fait le coup du « be back to the past ». De nos années passées depuis ce temps, on a fait ce « trip » tel le jeune Marty McFly dans la Dolerean DMC 12 mais cette fois ci c’est Arsène David qui est le professeur Brown.
Ils étaient tous là, Arroyo, Hinault, Bondue, Pelier, Levavasseur, Leleu, Barteau et tous les autres. Tous pour la mémoire d’un grand comme l’était et le reste à jamais Laurent Fignon. Oui, cet après midi on en a pris plein les yeux, plein le coeur, avec comme qui dirait un grand coup de boomerang au niveau de notre caisson. On se souvient de ces jours passés à jubiler des ces champions cassant la baraque dans les plus belles batailles.
Sérieux, on ne pensait jamais revoir le nom d’Angel Arroyo, ce vainqueur de 2 étapes du Tour de France et autant sur le tour de son Espagne natale en tête d’un article en 2016 devant celui qui nous a tant fait rêver le guerrier du Nord Alain Bondue, double champion du monde de poursuite, vainqueur d’étape sur le tour d’Espagne, 3 ème de Paris Roubaix 84 et héros malheureux du Milan San Remo 82 avec le maillot légendaire de « La Redoute », ce Milan San Remo remporté par le Breton Marc Gomès. On était dans un autre monde, celui de nos souvenirs de gosses, de nos rêves d’enfants en se souvenant de Laurent Fignon. On regardait ces champions sur la lucarne de la télé qui trônait sur le napperon trop petit de la table du salon, aujourd’hui on avait nos 16 ans et ça nous a fait du bien à la « gueule » qui depuis est légèrement, un chouia, ridée.
Après tout le podium, on s’en fiche, ils étaient tous là pour lui, pour eux, pour ce « putain » de retour dans le passé, de celui qui nous faisait bondir de joies il y a fort longtemps…
Même le doyen du cyclisme mondial est venu rendre hommage à ce grand champion qui nous manque tant et à jamais. Robert Marchand, 105 ans au compteur, est ce témoin du cyclisme tricolore, il l’a vu grandir, il l’a vu triomphant, il l’a vu terrassé et le verra de nouveau victorieux, il est notre gardien de la mémoire. Robert Marchand et comme ces champions, ils sont tous à jamais immortels. Merci Arroyo, Bondue, Pelier, Hinault, Barteau et en regardant là haut on pense à Laurent Fignon, à toujours parmi nous avec cette place bien au chaud, là au fond de notre caboche, par trop loin de notre palpitant.
Merci Arsène pour ce voyage dans le passé et à ces champions qui nous permettent l’espoir d’un futur.