Photos Team Madison Genesis et Tour Series
A 35 ans le Français Alexandre Blain (Madison Genesis) entame son 3ème Tour of Britain (Tour d’Angleterre). Du 4 au 11, les world tour comme Sky, Orica, BMC,GIANT ALPECIN, le team ETIXX QUICK STEP de Dan Martin et autres vont s’affronter contre les conti Anglaises comme JLT Condor de John Herety , les Irlandais de la An Post ChainReaction de Kurt Bogaerts, team Wiggins de Sir Baradley Wiggins et les Madison Genesis d’Alex Blain, le capitaine du Team UK qui sera le seul Français par ailleurs au départ. Pas d’équipes Françaises retenues sur ce tour devenu incontournable depuis l’arrivée aux commandes de Mick Bennett. L’occasion justement pour les conti de se montrer et de faire valoir leurs droits au Pays de sa Majesté. Ce pays qui a adopté le Frenchie « Alex Blain », vainqueur de Tour de Normandie en 2011 vainqueur de la classique Anglaise la Rutland Melton Classic en 2012 et des manches du mythique Tour Series, cette véritable institution dans ce pays qui a explosé les records d’audience lors du passage du Tour de France en 2007 et 2014.
Alexandre Blain, comment vous sentez vous à l’approche du Tour of Britain?
Alexandre Blain: « Bien. J’ai chuté lourdement il y a quelques jour s après le stage de prépa au tour dans les Pyrénées et cela m’a laissé quelques séquelles durant un temps. Mais cette semaine, j’ai senti que cela revenait et j’ai pu retrouver bonnes sensations. Là, je me sens en forme et prêt pour ce 3 ème tour of Britain. »
Quels y seront vos objectifs?
Alexandre Blain: » Ca va être dur. En effet, les world tours viennent ici pour le gagner et ils vont sûrement cadenasser la course. Les équipes comme Data Dimension vont sûrement travailler pour Cavendish, les Sky pour Viviani et cela va nous laisser que peu d’occasions pour nous autres. Mais si on peut prendre le wagon d’un échappée, on ne va pas se gêner et on tentera d’aller au bout. On travaillera pour nos leaders Tom Stewart ou Matt Holmes pour une place au général. On cherchera aussi la victoire d’étape bien sûr et un maillot, pourquoi pas celui du sprint ou de la montage? »
Le tour of Britain est devenu l’un des grands rendez vous du cyclisme mondial
Alexandre Blain: « Oui, c’est clair. Mick Bennett a vraiment fait un beau travail et il s’est donné à fon pour celà. C’est devenu un rendez vous incontournable. Il n ‘a plus rien à voir avec celui des années 2000. Dorénavant, on fait la Vuelta ou le Tour of Britain. De plus en plus d’équipes veulent y participer pour plusieurs raisons. D’une pour la qualité du plateau et du profil des étapes, et l’autre pour se juger avant les mondiaux. Elle est idéalement située sur le calendrier. Pas mal de gars viennent aussi pour préparer ces mondiaux comme sur le chrono notamment. C’est une belle occasion de faire le point pour eux. Et la télévision diffuse tout ici. Tu peux regarder des courses en direct chaque jour, et si tu les rates tu peux être sûr qu’elles passeront en différé. Une culture est née en Angleterre, et pour longtemps! »
Pourquoi pas d’équipes Françaises sur ce tour ?
Alexandre Blain; » Franchement je n’en sais trop rien. Mais cela ne m’étonne pas vraiment. Quand tu lis dans la presse Française les propos de Marc Madiot en train de les critiquer à longueur de temps, chaque semaine quasiment, ça arrive forcément aux oreilles des Anglais. Il a peut être oublié qu’ internet diffuse largement ces dires. Quand tu vois ensuite certains de chez nous qui les allument aux jeux Olympiques, il ne faut pas s’étonner de ne pas avoir le coup de coeur de la part des étrangers et particulièrement des Anglais. Imaginez si on faisait l’inverse? En plus, certaines équipes Françaises viennent sur les tours, roulent 2 ou 3 étapes et bâchent par la suite sans ne s’être jamais montrer combatif. Du coup, ce n’est pas dans la culture ici, quand tu viens tu te bats jusqu’au bout. Eux ce qu’ils regardent, c’est le résultat des équipes et la façon dont ils se donnent sur les courses. Par exemple pour les continentales anglaises, on a énormément de fans, comme dans le football. Ils viennent sur les courses pour nous supporter et se donne à bloc, tu le sens immédiatement sur les bords de routes et on se doit de leurs rendre la pareille. »
On vous sent vraiment épanoui en Angleterre, vous allez devenir Britannique (rires)?
Alexandre Blain: » Cela fait longtemps que je roule ici. Ils ont vraiment un sens du cyclisme comme je l’aime. J’ai tenté ma chance en France mais chez nous, on marche plutôt par système de copinage. On ne garde pas ceux qui bossent vraiment forcément. Ici, quand tu roules pour ton leader, c’est vraiment apprécié. Ils reconnaissent le job d’équipier et ils y tiennent beaucoup. Quand tu te donnes, ils te font confiance même si tu ne gagnes pas, et je me donne toujours à bloc pour le team. Ensuite, l’ambiance est énorme ici. Ils ont vraiment le cyclisme dans la peau, c’est rentré dans le système dorénavant contrairement à ce qu’en penses certains (rires)! »
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