Fier d’être Franc Comtois, digne fils du Vicomte Jean De Gribaldy qui a tant fait pour le cyclisme Français, Joël Pelier le parrain de Team Breton Hennebont Cyclisme de Cédric Le Ny, le vainqueur d’étape sur le Tour de France, Paris Nice, du Midi Libre, de la Nissan Classic, va retrouver les joies du cyclisme pro avec ASO sur le Dauphiné dimanche prochain avant de rejoindre le Tour de France. Be Celt lui a demandé pourquoi il avait rejoint un team Breton, lui pourtant si fier d’être Franc Comtois.
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Vous êtes devenu le parrain d’Hennebont Cyclisme en Bretagne, vous le Franc Comtois, pourquoi la Bretagne?
Joël Pelier; » Je suis suis fier de mes origines Franc Comtoise, et ma première licence je l’ai pris en cadet 2 ici. Puis j’ai croisé la route de Jean De Gribaldy. Sans lui, je n’aurais pas fait la carrière de coureur que j’ai eu la joie de faire. Il m’a aidé, mis en confiance, et m’a appris plus que le vélo, il m’a appris la vie, je dois tout à Mr De Gribaldy. Quand j’ai arrêté le cyclisme, j’ai tout mis de côté pour mes enfants. Mais Jean de Gribaldy vivait au fond de mes tripes, ses conseils résonnent encore dans ma tête par ailleurs. 25 ans se sont écoulés depuis. Mes certains ne m’ont jamais abandonné et oublié. Un jour, je reçois un appel d’un ami Breton-Irlandais avec Jean Vantalon du site BE CELT. On a parlé énormément des années 80 et de tout le reste. Le feeling est passé de suite, on était assez cash dans la vision du cyclisme et de la vie et j’ai vu que même en Irlande, on parlait de la grande équipe KAS avec Sean Kelly et même moi qui avait gagné la bas, j’étais un peu surpris que l’on se souvienne de mes victoires surtout au fin fond de l’Irlande. Puis j’ai revu Bernard Hinault qui a été l’un des meilleurs souvenirs en tant qu’athlète et en tant qu’homme. Je dois aussi beaucoup à Bernard malgré ce que les médias ont marqué à l’époque, j’ai un profond respect pour l’homme qu’il est et de la manière dont il m’a guidé quand j’étais jeune coureur, il a été une page de ma drôle de vie. Et enfin, j’ai toujours gardé contact avec mon ami Bruno Cornillet. Tous me demandaient pourquoi je ne revenais par dans le cyclisme auprès des jeunes? Je ne savais pas quoi répondre car avec ma carrière de sculpteur, je n’avais plus de contact hormis eux dans le cyclisme, je ne comprenais pas pourquoi ils me demandaient ça, j’étais pas non plus un grand. Du coup, je me suis retrouvé au cyclo cross de Lanarvily de Patrick Le Her, chez des irréductibles bonnet rouges, avec une ambiance de folie. Ils m’ont accueillis à bras ouvert, cela m’a beaucoup touché. Bref, les Bretons m’ont fait réalisé que le cyclisme me manquait vraiment quelque part, et ils sont têtus, ils ne lâchent jamais le morceau (rires)!)
Justement, vous signez votre première licence chez Hennebont Cyclisme, et vous êtes le Parrain avec un autre grand champion du prochain Kreiz Breizh élites d’Alain Baniel.
J.¨P: « Oui, j’ai fait la connaissance de Cédric Le Ny, le manager d’Hennebont. Il s’investit énormément pour ses jeunes, il met de sa poche personnelle pour les jeunes. Un vrai fan de cyclisme à l’ancienne qui ne calcule rien, juste le coeur à offrir avec tout ce qui va avec. Là, j’ai marché au coût de coeur, et quand il m’a demandé d’être le parrain du team, j’ai accepté de suite car j’avais à faire à un vrai passionné de cyclisme et de la vie, une vision similaire. Un soir, le téléphone a sonné et c’est encore un Breton avec Alain Baniel qui me demande d’être parrain du Kreiz Breizh qui aura lieu du 29 juillet au 1 Aout. On sera plusieurs anciens champions je pense là bas, et même un vainqueur du Tour je crois. Bref, c’est encore des Bretons qui sont venus à ma rencontre. Ce pays a vraiment le cyclisme dans la peau et le respect des anciens. Je me sens Breton d’adoption même si je suis fier d’être Franc Comtois. D’ailleurs, mes vacances je les passent là bas à Porspoder dans le Finistère face à l’Océan, ils ont réussi à me remettre sur le vélo, même moi je n’y pensais pas (rires) »