Une gueule de baroudeur, une barbe devenue mythique dans le peloton pro où il exerce depuis 7 ans, Dan Craven le Namibien est un défenseur du cyclisme Africain. 6 fois champion de son pays et encore cette année, champion d’Afrique sur route en 2008, vainqueur du Tour du Cameroun en 2014, vainqueur d’étape sur le Tour d’Irlande et porteur du maillot jaune, le Namibien revient en France ce week end pour participer au Tour du Finistère et au Tro Bro Léon où il a apprit qu’il était le modèle de l’affiche, lui et son petit cochon. Ce week-end, il revient en Bretagne avec son team venu d’Israël: Cycling Académy. Sur les routes de cette Bretagne qu’il adore tant, qu’il a d’abord découvert sur le Kreiz Breizh élites puis sur les classiques Bretonnes!
Dan Craven, comment vous sentez avant ce « week end » Breton»?
Dan Craven: « Très excité et nerveux. J’étais malade en Mars et au début de saison. Du coup j’arrive en France avec très peu de courses dans les jambes. Mais j’aime vraiment ces courses dans cette région et, évidemment, j’adore le Tro Bro Leon . Du coup, je suis vraiment impatient de revenir sur ces courses que vous aimez tant aussi.
En Bretagne, quels seront vos objectifs à vous et au team Cycling Academy?
Dan Craven: « Comme je l’ai déjà mentionné, je suis un peu faible car j’ai peu de kilomètres en course et donc mon objectif principal sera d’aider mon équipe. Nous avons des gars qui vont vraiment bien et ils sont de gros moteurs et je serais plus à l’aise dans un rôle de soutien pour eux. »
Tour du Finistère et Tro Bro, pas trop difficile d’être sur ces deux fronts?
D.C: « J’ai couru sur ces deux événements l’année dernière, je suis un peu inquiet que je sois fatigué le dimanche et même si tel était le cas, cela ne veut pas dire que je sois plus faible ce jour là, je serais là pour mes coéquipiers. Nous sommes aussi tellement habitués à ces courses d’un jour, et ce faisant deux courses d’un jour dans un week-end n’est pas vraiment un choc pour le physique des gars qui ont beaucoup de kilomètres dans les jambes déjà, on est habitué. »
Le Tro Bro, quels souvenirs en gardez vous?
D.C: « J’adore cette course pour différentes raisons. La campagne Bretonne tout d’abord et surtout la côte qui est si belle, mais nous n’avons, hélas, pas beaucoup de temps pour l’admirer, mais j’ai en eu un aperçu l’année dernière et je connais des amis là bas. Ensuite, la course, avec ces sections de gravier que vous appelez « Ribinous » c’est quelque chose de vraiment différent et de tellement amusant! Et bien sûr, le cochon et tout le caractère qu’il apporte à la course. A chaque fois que je pense à cette course, je souris, car nous avons vraiment besoin de plus de choses comme ça dans la vie!
Justement, vous êtes la « star » de l’affiche avec le cochon, qu’en pensez vous de partager la vedette?
D.C: « Je n’étais pas au courant au début. J’étais absolument étonné quand je l’ai vu l’affiche lorsqu’elle a été édité. Je ne m’y attendais pas du tout de même que je ne m’attendais pas à recevoir ce cochon l’année dernière, je ne l’avais dit qu’ à vous le site Be Celt que je rêvais de le gagner (rires). Cela montre encore une fois que les organisateurs font les choses à leur façon, d’une manière différente et amusante. J’espère qu’ils me laisseront en prendre quelques unes pour en ramener à la maison. Je les garderais précieusement (rires). »
Vous êtes un défenseur du cyclisme Africain, que pensez-vous de la progression de votre cyclisme ?
D.C: « Je le dis depuis de nombreuses années que le cyclisme Africain croît plus vite qu’ailleurs et le que le reste du Monde s’en rende compte maintenant c’est génial. Merci à MTN / Dimension Data et à leurs efforts sur le Tour de France l’an dernier, cela a permis à tous de s’en rendre compte. Mais je suis heureux de constater qu’il y a encore plus de talents et de potentiel chez nous qui arrive. C’est super excitant de vivre l’éclosion de notre cyclisme et d’en faire parti de cette belle histoire. On regarde en Europe et on sera de plus en plus nombreux à y venir, nous les Africains. »