On l’a proclamé « Dauphin », mais lui veut devenir ce que son maître d’armes Marc Madiot voit en lui : un « requin », un « guerrier »!Yoann Offredo, 29 ans, a déjà connu plusieurs apprentissages, plusieurs combats pour devenir ce qu’il est. La formation n’est pas encore finie pour ce combattant de l’armada FDJ et les futurs champs de bataille seront surtout l’occasion de se prouver enfin à lui même qu’il est ce grand champion.
Car derrière ce look qui détonne dans le cyclisme français, cheveux longs décolorés comme un guitariste « Dandy » des « Kasabians », visière de casquette repliée (en hommage aux anciens qu’il n’oublie jamais) et vissée au dessus d’un regard clair qui accentue son coté légèrement « provoc » derrière des lunettes sorties d’un » back to the future », il en a bouffé de la poussière venue de cette terre qui donne et reprend tant. Elle lui en a fait baver cette fureur de vivre qui l’a emmené sur les routes des 4 coins du globe. Alors qu’il avait choisi la voie de l’école de sciences po’ à Paris, le jeune Yoann Offredo a claqué la porte de cette vénérable institution qui le destinait aux plus hautes sphères de l’administration, lui qui n’était pas du genre à poser son cul tranquillement sur un avenir garanti. Il a plutôt opté pour cette dure école de la vie qu’est le cyclisme pro. Pas franchement la solution de facilité se dit-on ! Mais qu’importe, il veut vivre sa vie, pas celle qu’on lui impose, il veut devenir champion comme ceux dont les posters tapissaient sa chambre de gosse.
Des débuts prometteurs, des confirmations justifiées sur les plus belles classiques de printemps et le voilà promu « Dauphin » par nos médias nationaux en quête d’un nouveau général « Maximus ». On voit en lui notre « King ».
Pour atteindre ce stade, il fallait maîtriser les 4 éléments vitaux nécessaires à toute forme de vie de champion. Comme l’eau ; affronter cette pluie souvent présente sur les classiques de printemps. Et donner de cette sueur à force d’entraînements, de courses, à bouffer d’interminables kilomètres, des bagarres pour tenter de s’asseoir à la table des chevaliers de classiques comme le prouve sa 3ème place sur le Grand Prix de Plouay 2010 et sa 7ème place sur Milan San Remo en 2011. Ensuite, maîtriser cette brûlante passion, ce feu qui se consume en lui depuis qu’il est gosse, cette envie de briller quitte parfois à se brûler les ailes. Puis respecter cette terre sacrée qu’il garde dans les paumes de ses mains et sur les roues de sa monture, cette terre terrible et maudite comme l’est celle des pavés de Roubaix qui l’ont tant fait souffrir mais qu’il chérit plus que tout. Enfin, maîtriser l’air à grands coups de poumons pour atteindre cette ligne d’arrivée, parfois à la limite de l’évanouissement, le vent de face envers et contre tous. Il les a tous maîtrisé afin de caresser ses rêves du bout des doigts.
Mais voilà, comme dans toute histoire de la vie d’un homme, de champion, il connait sa période noire avec une suspension d’un an pour trois manquements à ses obligations de localisation par l’UCI. Une « claque dans la gueule », celle du genre à vous mettre KO debout, à ne plus avoir la force de revenir, de croire en soi, en son avenir. Mais c’est mal connaître le Parisien, et malgré un genou à terre, il se releva comme le font les grands champions. Le « Légat » Marc Madiot lui renouvela sa confiance et le conserva au sein de son écurie, dans son « ludus » mythique.
Le voilà reparti pour de nouveaux combats, dans l’arène du cyclisme pour servir Arnaud Démare au nom du « Sacramentum Gladiatorum » avec cet espoir secret de lever son poing rageur à Milan, à Roubaix ou sur l’une des plus belles arènes du monde.
Yoann Offredo, quel bilan tirez-vous de cette dernière saison ?
» Anecdotique. Voilà le mot qui qualifie le mieux ma saison 2015. Ma blessure à la malléole gauche qui m’a empêché de participer aux 4 Jours de Dunkerque, entre autre, mais je suis quand même satisfait car j’ai servi mon équipe. J’ai mis mes ambitions au placard cette dernière saison et j’ai servi mes leaders Arnaud Démare et Thibaut Pinot. A la FDJ, on marche avec 2 leaders et je pense que l’on a changé d’état d’esprit. Avant on subissait la course et désormais on est transformé, réellement gonflé à bloc, on va devenir acteur des plus beaux rendez vous, on sera de la bataille pour nos leaders et je vous rassure, je ne le fais pas à contre cœur, je le fais avec énormément de plaisir. »
Justement, vos ambitions personnelles se sont elle éteintes ?
» Non, bien au contraire. Vous savez, le fait de devenir équipier d’Arnaud Démare ou de Thibaut Pinot me donne autant de satisfactions. Je suis autant heureux pour eux que pour moi. Mes objectifs personnels sont les mêmes, ils ne changent pas. Le plus important c’est de me faire plaisir avant tout. Je sais que ça parait con de dire ça mais c’est vraiment mon leitmotiv. Sans cette envie, je ne serais peut être pas là. Le collectif avant tout et m’éclater au sein du team FDJ et si Arnaud n’est pas dans un bon jour, je serais là. «
Vous sortez du stage de cohésion du team FDJ, comment ça s’est passé ?
» Franchement, ça nous a fait du bien. On s’est beaucoup parlé, la communication était le vecteur essentiel de ce stage. On sait où est notre place pour la saison à venir, quel est notre rang et notre objectif pour le team. Sinon pour ma part niveau entraînement, j’ai changé de fusil d’épaule. Avant je commençais à rentrer dans la routine. Cette fois ci, j’ai un peu changé les données, je me suis mis à la piste, chose que je ne faisais pas avant et je me suis vraiment entraîné au vélodrome de Saint Quentin en Yvelines. La piste, je la découvre un peu plus maintenant et je pense que je prends énormément de caisse, de travail de fond, pour travailler plus en intensité. C’est un bel outil que l’on a pour s’améliorer et c’est un atout pour les courses à venir. »
On vous sent plus en confiance, plus apaisé pour cette prochaine saison ?
» Oui, c’est vrai. J’ai pris plus de maturité je pense. Maintenant, comme je vous l’ai dit, je pense vraiment collectif et je prends autant de plaisir à servir mes leaders que pour mes objectifs. Certes, j’ai des ambitions personnelles mais je suis d’abord là pour l’équipe, je suis prêt au sacrifice ultime pour mes leaders désormais. J’ai appris aussi beaucoup des leçons par le passé. »
Pas de classiques que vous aimeriez accrocher une fois pour toute ?
» Si bien sûr, mais vous savez chaque classique est différente et possède son propre scénario avec des ingrédients différents. Il n’y a pas de recette miracle pour aller claquer l’une d’entre elles. Il faut être au top le jour « j ». Elles sont toutes fantastiques et on rêve tous de les accrocher. C’est sûr que j’aimerais y graver mon nom sur ces tablettes légendaires mais mon job sera d’épauler avant tout mon leader Arnaud Démare en priorité. J’ai encore beaucoup à apprendre avec la FDJ. Mais si Arnaud a un jour « sans » durant ces classiques flandriennes, je serais là pour défendre les couleurs du team. Marc Madiot le sait, il peut compter sur moi. »
Les Flandriennes sont vos courses de cœur, non ?
« Oui, c’est vrai, mais j’aime toutes les classiques en général. Milan-San Remo par exemple est une course qui me fait vibrer réellement. Je me souviens une fois on avait été roulé sur le circuit de Monza, ce circuit mythique et dès les premiers km sur ce parcours, la pression était montée d’un cran tout de suite, c’est vraiment une ambiance à part en Italie. On était gonflé à bloc, c’était génial. J’aime les Flandriennes mais toutes les courses sont importantes. Pour nous , c’est sûr que le Paris-Roubaix est un peu notre tour de France, une vraie course atypique où rien n’est joué d’avance, j’adore cette course, mais j’ai aussi un affection particulière pour Milan-San Remo. »
Et les course par étapes comme le Tour de France par exemple ?
» C’est drôle que vous me posiez cette question. Avant, j’étais ouvert aux grands tours qui durent 3 semaines mais j’avais toujours du mal à partir pour une si longue période. Je ne voulais pas quitter ma petite famille aussi longtemps (rires). Désormais, j’ai bien envie de tenter l’aventure. Toujours dans l’optique d’aider Arnaud et Thibaut. »
Vous allez bientôt retrouver le tour Down Under en Australie, des objectifs sur ce rendez vous ?
» Oui, j’y avais été par 2 fois lors de mes débuts. Je n’y ai pas d’objectifs précis sincèrement et j’y vais sans pression. C’est surtout un moyen pour nous de savoir où notre niveau d’entraînement se situe. Les Australiens sont déjà en pleine saison et ils sont vraiment affutés à ce moment là. Le Tour Down Under va surtout me permettre de savoir dans quel domaine je dois bosser surtout avant les premières classiques Européennes et de me faire un point sur l’état d’avancement de mon entraînement, du travail qui me reste à faire. Mais j’adore aller en Australie, le public est vraiment génial, une foule immense avec cette ambiance si particulière. »
Toujours cette passion qui vous caractérise tant ?
« Oui, c’est clair. Sans elle, je ne serai pas là. C’est magique ce monde du vélo. Déjà tout gamin elle était là et elle ne m’a jamais quitté. L’histoire du cyclisme me passionne énormément. Tous ces champions m’ont fait rêver et m’ont donné envie de faire ce métier, faire partie de ce monde et peut être qu’un jour un gamin se souviendra aussi de moi. En tout cas, je ferai en sorte de laisser une trace. »
Comme cette casquette avec la visière relevée qui est aussi un symbole pour vous…
» Oui, c’est vrai. Je respecte l’héritage des anciens. A la base, c’est mon ami Nino Marcarini qui en a eu l’idée de former le mouvement des casquetteurs mais déjà, tout petit, j’avais cette casquette, même dans mes débuts en FSGT. Elle ne m’a jamais quitté. Nino est venu me voir et j’ai tout de suite joué le jeu car c’est un vrai signe distinctif. C’est aussi bien sûr un hommage à des champions comme Pierre Henri Menthéour qui nous a laissé un bel héritage, mais aussi pour le cyclisme dans son ensemble. Je reste toujours admiratif de ces champions comme l’a été mon manager Marc Madiot qui a tout de même claqué 2 Paris Roubaix (3 si on compte sa victoire en amateur en 79) et une étape au tour de France. Là-dessus, j’ai une vraie admiration pour ce genre de gars, de vrais champions. Du coup, le côté « casquetteurs » j’aime vraiment, histoire de se rappeler de ces hommes qui m’ont donné envie d’y venir. »
Que pensez vous de la crise qui frappe les courses françaises à l’inverse des courses étrangères ?
» La dessus, je rejoint totalement les propos de Marc Madiot. Il nous faut vraiment être avec eux. Sans eux, on ne serait pas grand chose. Sérieusement, il nous faut garder ces courses. Elles ont un peu perdu de leur identité peut être avec ces odeurs de galettes saucisses que j’humais quand j’étais gosse. On retrouve cette ambiance encore en Belgique, un peu comme une madeleine de Proust, c’est à dire ces sensations, ces parfums, cette excitation que l’on ressentait quand on s’y rendait. Désormais, en France, elles ont quitté le centre ville pour la périphérie, loin du public, donc loin des sponsors. Il faut qu’elles soient remises à leurs vraies places. Comme le dit Marc Madiot, c’est un sport populaire, gratuit de surcroît qui touche directement le peuple. Ça touche directement les gens devant leur porte, on ne peut pas vendre du vélo comme du foot, les gens ont besoin de ce contact avec les coureurs et nous aussi.
Chez nous encore, ce sont des bénévoles qui s’arrachent pour les monter, des passionnés. Il nous faut les respecter et nous avons un devoir de nous y rendre pour les faire connaître au delà de nos frontières. Je trouve admirable les clubs et les communes qui continuent à se battre pour organiser ces épreuves . On a besoin de vraies courses de clochers, de proximité et des clubs comme l’US Métro, mon club formateur managé par Rémy Turgis, ce sont eux la base du cyclisme pro, j’ai un vrai grand respect pour tous ces gens-là. Mais c’est vrai qu’en Angleterre, il y a cette ambiance énorme qui est là depuis quelques années déjà, celle que l’on a connu étant d’enfant. Il y en a une qui me plaît particulièrement chez eux, c’est la Ride London Classic avec cette foule incroyable en plein cœur de Londres. »
En parallèle, comment expliquez vous qu’il y ait si peu de Français dans les teams étrangers ?
» Avant, dans les années 80, le cyclisme était à dominance française et la langue de l’UCI était le français, mais les années 90-2000 ont vu l’émergence du cyclisme mondial. Les coureurs viennent de tous les pays du monde désormais. Le cyclisme français est resté à deux vitesses, d’un côté on défend notre cyclisme national face à la mondialisation du sport et d’un autre, on devient du coup un peu réfractaire à cette nouvelle image du vélo. En plus on avait une mauvaise image dans ces années-là. A leurs yeux, on était vu comme des pleureuses car on ne gagnait jamais et on passait notre temps à douter de leurs victoires, de critiquer leurs performances, on était les arrogants de Français. Dans les courses, je me suis déjà fait insulter, je ne comprenais pas vraiment alors j’allais les voir pour leur demander. Du coup, on se parlait et on faisait connaissance et les choses s’arrangeaient. Il nous faut aller à leurs rencontre, cette mixité entre coureurs est aussi une bonne chose, car le vélo évolue et il nous faut évoluer avec lui sans perdre nos valeurs nationales.
Cependant, la langue est un barrage pour pas mal d’entre nous, et les teams étrangers le savent. Il nous faut parler anglais désormais pour intégrer d’autres structures mondiales. C’est pour cela que c’est bien aussi ce que fait Marc Madiot, c’est un peu une sorte de « French Touch » en tant que gardien de notre savoir-faire face à ces équipes (rires).
Je me souviens d’une anecdote sur le fait de parler anglais justement. Un jour, sur Tirreno Adriatico, je discute avec un autre coureur étranger. Et là David Millar me tape dans l’épaule en rigolant et me dis « Mince, tu parles anglais alors que ça fait 8 ans que je parle Français avec toi, je ne savais pas que tu parlais notre langue ! ». Un autre jour, sur le Tour Down Under, je m’échappe sur la 2ème étape et je finis très bien au général. Du coup, je chope le maillot de meilleur jeune. Je monte sur le podium et le speaker me demande mes réactions d’après courses. J’ai répondu dans un anglais approximatif que j’étais content de m’être échappé et que c’était déjà bien pour moi, alors que je voulais dire que je m’étais battu dans cette échappée face à un peloton lancé pleine balle et que je comptais le garder face à ce peloton de qualité. Bref, du coup avec mon anglais de l’époque les Australiens ont trouvé que je manquais d’ambition, que je me contentais de peu. »
Votre meilleur souvenir en tant que coureur ?
« Heu… Il y en a un paquet, mais peut être mon premier est Milan San Remo. Cela n’a rien d’extraordinaire sur le plan sportif mais pour moi c’est l’un de mes plus beaux souvenirs. Je m’étais vraiment préparé pour ce rendez vous, j’avais tout calculé. Et comme vous le savez, rien n’est joué d’avance sur une course avec les paramètres de la malchance, de la météo, des chutes et tout le reste. Mais ce jour-là, tout avait bien fonctionné et je me suis retrouvé échappé, seul à l’endroit précis et au moment que je voulais exactement, être seul en tête à l’attaque dans le Poggio. Je croyais en mes chances mais Nibali est revenu sur moi avec un groupe. Je finis 16ème je crois mais ça reste l’un de mes plus beaux souvenirs. »
Le pire ?
« Ce n’est pas ma chute sur Paris-Roubaix en 2013 contrairement à ce que tout le monde pense. Bien au contraire, ça reste l’un de mes plus beaux souvenirs. Je me blesse, je récolte une fracture, des ampoules partout, mon fessier en sang, mais c’est la course, parfois ça passe, parfois ça casse. Non le pire souvenir reste ma suspension. J’avais tout fait pour que ça marche pour ce sport à qui j’ai tant donné, et, me retrouver banni pour un an, être traité comme un tricheur, vu comme un paria, ça m’a anéanti, démoli. Tout mon monde s’écroulait, j’en ai vraiment pleuré. J’aime tellement ce sport et le respecte tant que lors de cette sentence, j’avais envie de leur dire d’aller se faire foutre et de tout plaquer. Mais je suis revenu. Ce passage m’a légèrement transformé, je ne suis plus comme avant. Mon ego avait pris une forte claque. Mon côté insouciant s’est envolé, désintégré. C’est sûr que mon côté un peu différent m’a attiré quelques problèmes mais je suis fidèle à moi même, je me battrai tout le temps. Mes ambitions ont été revues à la baisse après un an d’absence mais je suis toujours autant motivé, même si je ne suis qu’équipier j’ai vraiment envie de bien faire pour le team et si j’en ai l’occasion, pour moi aussi. »
Cette mésaventure vous a renforcé ?
« Ce qui ne te tue pas te rend plus fort » dit le proverbe. C’est clair que cette histoire m’a permis de faire le point sur moi-même. Je me suis isolé dans la montagne à Val Thorens. Je faisais du ski toute la journée, histoire de me retrouver seul dans ces montagnes. J’ai rencontré des gens qui ne connaissaient pas le monde du vélo et qui ne me connaissaient pas non-plus et ça m’a fait un bien fou de prendre ce recul. Quand tu es dans la lumière des médias, il y a toujours du monde autour de toi, mais quand tu passes dans l’oubli, de la lumière à l’ombre, tu peux compter tes vrais amis sur les doigts d’une main. Ça m’a permis aussi de faire le point sur cette situation, de revenir à la réalité. Un peu comme dans le livre de Voltaire, j’étais un peu « Candide » à cette époque là. J’avais deux solutions, soit arrêter, soit repartir avec plus de force. J’ai choisi la 2ème! Je me suis même tatoué ces mots là sous mon bras gauche, « Never a failure, always a lesson! » »
Vous, le passionné de l’histoire du cyclisme, quel coureur vous a marqué le plus ?
» Il y en a plein mais pas un en particulier. Tout le monde vous répondra principalement Merckx ou d’autres mais, pour ma part, ce sont tous les coureurs qui ont un palmarès. Je n’ai pas une admiration à proprement parler, mais un véritable respect pour ces champions. Je suis dans le milieu pro et je sais que c’est vraiment très difficile de se bâtir un palmarès, un nom et ces gars-là je les respecte réellement. J’espère aussi avoir mon nom sur l’une de ces classiques, je ne suis pas encore à leur niveau mais je tenterai de faire en sorte d’en décrocher quelques unes. «