Photos « Les Casquetteurs »
Sérieusement, fallait avoir drôlement envie de se retrouver tous dans ce « bled » nommé Lannilis au fin fond de la campagne Finistérienne la veille de Noël pour profiter des ces moment « peinard » à la fraîche entre amis. Fallait p’tet d’abord appeler les potes pour se donner rencard dans ce village un peu paumé pour les non initiés de la « P’tite reine. Puis prendre sa « bécane », la caler avec le plus grand soin dans le coffre de la voiture, la préparer tant bien que mal, et se bouffer ces kilomètres séparant la capitale du pays voisin de celle du cyclisme Breton. Fallait vraiment en avoir envie qu’on se le dise !
Ce périple, cette envie, il en avait plus que rêver le « Nino »! Non je ne vous parle pas du courant chaud qui peut déclencher des tempêtes aux 4 coins du globe mais de l’homme qui se nomme du même prénom, quoique les deux soient parfois un peu similaire…Il a remué ciel, mer d’Iroise et terre du Léon avec l’aide de Frédo son poto, pour ce rendez vous des bons copains là où il n’y à pas de souvent de lapins. Et à grands coups grands d’éclats de rire et d’accolades qui réchauffent le cœur, ils se sont retrouvés enfin.
Comme disait le Grand Georges, leur seule litanie, leur Credo, leur Confiteor à ces gars là, c’était les copains d’abord. Pas besoin d’être un fin « psy » pour s’apercevoir qu’ils n’ont nul besoin de se parler pour se comprendre. Oh non! Nul besoin non plus pour ces derniers de s’offrir un mobile dernière génération au pied d’un sapin vert pour se prouver leurs amitiés . Ils n’ont que faire de ce genre de cadeaux au grand dam des vendeurs de rêves. Le leur se nomme l’amitié et elle est réelle celle là, palpable, de celle que l’on scelle à grands coups de mains sur l’épaule, son prix est inestimable…
Ces gars là, c’est l’amitié qui leur montre le nord, histoire de rouler en pèr’ peinard. Partir pour se tirer la « bourre » dans les « ribinous » qui servent aussi, parfois mais rarement (si,si!), à éviter les gens de la maréchaussée lors de soirées à se refaire le monde, les courses, derrière le zinc du comptoir local où dans la « home sweet home » du gardien de la mémoire, l’ami Frédo .
Y avait Nino, y avait Fredo, y avait aussi Paulo et Jérémy, Lionel,Vivien, Thélo, Morgan, Mickaël, toute une petite bande à partir dans la verte campagne sous le soleil hivernal de Bretagne.
On dit que souvent, ce « putain » de Noël nous apporte parfois des miracles mais en fin de compte pas la peine de se réfugier derrière cet espoir, ce rêve parfois un peu con, avec le cerveau connecté sur une song telle que « Waiting for a miracle » d’un Léonard Cohen en pleurs en attendant que cela nous tombe sur le coin de la gueule. Non, il existe déjà en fait, on n’y fait simplement pas vraiment attention mais il se nomme l’amitié. Il suffit juste de regarder autour de soi, oui…autour de soi…
Ce rendez vous hors norme porte un nom! Ils l’ont baptisé la « Classic World Kasket » autour de Lannilis, encore un pied de nez peut être à un monde qui se déchire. Pour la petite histoire, c’est Jérémy Bescond qui devra payer sa tournée ce soir au comptoir des amis, il devance son poto Fabien Quéroué et Joaquim Le Goff sur cette classique qui vaut plus que n’importe quelle grand rendez vous tant il était imprégné de cette marque que l’on ne retrouve nul part ailleurs. Une sorte d’emblème pour ces « fous » de passionnés. Sans ce genre de famille, les champions n’auraient certainement pas la popularité qu’ils méritent. Bien sûr les succès des guerriers font leurs légendes, mais pour la raconter le soir au coin du feu ou sur le zinc du comptoir, d’éterniser leurs histoires en légendes, il faut une bande de copains, de « casquetteurs » d’abord et avant tout.
Nino et Frédo nous ont fait un beau cadeau avec cette « Classic World Kasket », en hommage aux « Casquetteurs » dédié à leur poto, leur père, leur frère Pierre Henri, dont ce coquin de sort à décidé de nous l’enlever à jamais. Mais sa mémoire, jamais au grand jamais, ne se s’éteindra. Et tout là haut, Pierre Henri a du verser sa larme de bonheur en voyant les siens se retrouver dans ces chemins qu’il aimait tant, qui lui ont apporté tant de joies et de souffrances. D’ailleurs, le vent qui les poussait dans le dos lors des difficiles montées aujourd’hui était peut-être celui du souffle chaud de son amour pour les siens, pour Paulo, pour Thélo qui se battit tel un Menthéour pour finir meilleur jeune, pour ce clan que Nino et Frédo ont rassemblé dans ce bourg que l’on nomme Lannilis.