Le champion Breton Bruno Cornillet, 52 ans, sera demain à Pipriac (35) sur la ligne de départ du critérium des Champions d’hier organisé par Arsène David. Entre 2 avions, il y retrouvera ses amis et anciens coéquipiers de la « vie claire » Bernard Hinault, Jean François Rault, Christian Jourdan et Philipe Leleu. Celui qui a remporté le GP de Plouay en 1990, de belles étapes comme sur le Paris Nice, le général du circuit de la Sarthe, 14ème du tour de France 1989 entre autre, se réjouit de retrouver ses amis le temps d’un « crit ». Une bonne journée entre anciens « briscards », histoire de se rappeler quelques grands moments des belles années.
Bruno Cornillet, pratiquez vous toujours le cyclisme malgré votre travail de pilote de ligne ? »
Bruno Cornillet: « Non, je n’ai pas vraiment le temps franchement de faire du vélo. Je suis toujours entres 2 vols ou 2 aéroports. Du coup, quand j’ai un peu de moment de liberté, je vais surtout courir, je le fais souvent pour conserver la forme et pour décharger le stress du travail. Le vélo, c’est assez rare même si je voudrais le pratiquer vraiment. C’est génial ce qu’ a fait Arsène David en rassemblant tous les anciens. Cela nous permet de nous retrouver, c’est tellement rare car on a tous des vies différentes maintenant. Le vélo, c’est un esprit de famille et de solidarité. C’est un sport qui conserve encore le respect des anciens et les valeurs humaines. Cela me manque de pas partir le dimanche matin avec les copains pour aller s’avaler quelques km (rires). »
Vous allez retrouver des amis, vos anciens coéquipiers comme Hinault, Leleu, Jourdan ou Rault
B.C: »Oui, c’est génial ça. On avait une belle équipe avec la « vie claire ». C’est Bernard qui avait crée ce team, on était 14 gars et on avait la « dalle », on était prêt à suivre Bernard dans ces aventures. Je me rappelle quand il est venu me voir en me parlant d’un jeune homme d’affaire qui se nommait Tapie. Je lui ai répondu « Quoi ? Une marque de Tapis? » (rires).C’était une vrai bande de potes avec Marc Gomez aussi et Maurice Le Guilloux. Bernard m’a appris le métier de coursier et la stratégie de course, et à ces côtés j’ai gagné 5 ans dans mon apprentissage. Je lui dois beaucoup dans ma carrière. Donc, oui j’ai vraiment hâte d’y être à Pipriac. »
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Demain, vous allez inaugurer le circuit Stephen Roche, vous avez couru contre lui aussi
B.C: »Oui, c’est vrai. Stephen est un grand champion et un homme avec de vraies valeurs. Je me rappelle de lui coureur, il avait 2 facettes. Quand il avait décidé de gagner, d’être le meilleur, je ne le voyais plus, en gros tout le temps. Il partait loin devant au combat. Je ne jouais pas dans la même cour que Stephen. Du coup, je le voyais surtout en début de saison, quand il roulait pour « bouffer » du km, il était dans le peloton avec nous, c’était les rares fois où l’on se croisait « rires. »