Le Kreiz Breizh élites est « The » course imaginée par le Druide de Carhaix, ou plutôt de Callac, Alain Baniel. Toujours le sourire et les yeux pleins de rêves derrière ces petites lunettes rondes malgré les soucis que peuvent engendrer ce genre d’événement. Il y a 20 ans, Alain Baniel donnait naissance à cette grande fête du vélo très prisée à l’étranger, peut être un peu plus que dans sa Bretagne natale déplore t-il parfois, quand on voit l’engouement que les équipes anglo-saxonnes vouent à celle-ci car c’est un parfait tremplin pour le Tour d’Angleterre qui aura lieu début septembre. Connue de tous maintenant, le Druide a réaliser son rêve de « doux dingue », et ils ont nombreux les champions du Tour de France à avoir connu le podium du Kreiz Breizh élites comme Rein Taaramae, Blel Kadri, Jérémy Roy, Moreno Hofland pour ne citer qu’eux.
Comme dans toutes les courses organisées en France, elle est surtout vivante grâce à l’aide des 900 bénévoles que le Druide a réussi à rassembler derrière lui. Sans son rêve inébranlable et de l’aide de ses bénévoles, le Kreiz Breizh n’existerait sûrement pas. C’est surtout une affaire d’amis, de famille, de clan, une histoire celtique du centre Bretagne que l’on se raconte le soir aux fonds des pubs, en se remémorant les batailles de ces guerriers venues de toute l’Europe.
Dans cette famille, Alain Baniel peut compter sur le soutien de son clan. Nelly sa femme toujours à ces côtés contre vents et marées, son gendre Benoît Larroque et de son fils Laurent Baniel. Tous s’activent pour que le géant Kreiz Breizh se lève chaque année au premier jour du mois d’Août avant de replonger dans son hibernation.
Benoît Larroque, le gendre du Druide, tout droit venu du pays Basque par amour d’une jeune Celtique et du pays Breton, est le responsable communication du « KBE » (nom utilisé par les étrangers tant il est parfois difficile de le prononcer). Comme son pays d’origine, c’est un « sanguin » qui peut vous pousser des coups de colères dignes de ses racines, mais qui ira ensuite prendre sa pinte et trinquer avec vous le soir après la bataille, la « com » à la sauce celtique, direct et sans double langage.
Avec Laurent Baniel, le fiston du » Druide » dont aucune tempête ne peut ne peut troubler son calme qui le caractérise tant, ils forment un duo complémentaire comme le sont les oiseaux inséparables. Tous 2 se sont jetés dans cette marmite, dans ce rêve fou que le Druide a fait devenir réalité pour la 20ème fois ce week end sous les yeux, cette année, de son parrain, le champion Christophe Le Mével.
Comment êtes vous arrivé au sein de la Famille Kreiz Breizh ?
B.L: « En 2002, j’ai suivi ma femme, la fille d’Alain dans le centre Bretagne que l’on nomme Kreiz Breizh. Il avait déjà donné naissance à son géant et il avait besoin d’un coup de main pour l’assister. Comme j’étais un passionné de cyclisme et de la région, j’ai dit oui tout de suite. Et me voilà dans cette marmite, et depuis, je suis devenu le responsable communication et presse de l’événement. Et je ne regrette rien, bien au contraire. »
L.B: » Pour mon cas, c’est mon père, difficile de ne pas connaître le KBE pour ma part (rires), on a grandit ensemble presque. Mais je ne l’ai rejoint qu’en 2009. Comme tout Breton, je suis parti un peu partout avant de revenir à la terre de mes racines. Je m’occupe maintenant du site et Facebook, de la communication avant pendant et arpès la course avec Benoît. »
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Quels sont vos rôles durant la course ?
BL et L.B: « Un peut de tout. On s’occupe principalement de la communication, durant la course on transmet aux équipes toutes les infos. On le fait en Français et en Anglais aussi car plus de la moitié du peloton ne parle par Français. Au début, c’était un peu difficile avec nos accents, mais maintenant ça roule parfaitement. Les coureurs sont ravis, car il y a peu de courses Françaises qui le font. Ensuite, quand l’étape se termine, on transmet toutes les infos, classements et photos à la presse et aux équipes. Mais, on est polyvalent, on travaille tous un peu partout et on s’entraide afin que le KBE vive ses 3 jours parfaitement. »
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Des moments difficiles parfois ?
B.L et L.B: » Non pas vraiment, on est des passionnés. Mais les moments de stress sont peut être les départs et surtout les arrivées. Là, on doit assurer parfaitement la transmission d’infos dès le départ et sur les fins d’étapes, c’est un véritable exercice! Mais ensuite, la pression retombe et ça reste à chaque fois un super souvenir ».
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Vos meilleurs souvenirs ?
B.L » Ouch! Il y en a tellement. Mais l’un des mes meilleurs souvenirs reste la victoire de Blel Kadri en 2008. Il vient de Pau, de chez moi donc j’étais vraiment content pour lui, en plus d’être un grand champion, c’est quelqu’un de très sympa. Ca reste l’un de mes meilleurs souvenirs à ce jour. »
L.B: » Pareil que Benoit, il est difficile d’en garder un au dessus des autres tant il y en a. Pour ma part, peut être les victoires d’étapes du Néerlandais Moreno Hofland qui est maintenant chez Lotto Nl Jumbo. A 20 ans, en 2011, il en claque 2 ici et l’année suivante en 2012 suivante pareil. Après quand on le voit en gagner une sur Paris Nice et sur le Tour du Yorkshire, on n’est pas vraiment surpris. Mais pour moi, ce qui me reste comme image du KBE, c’est cet esprit de cohésion, entre tous les bénévoles et les grands moments que nous offre ce grand week-end. »
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On vous a vu sur les routes Irlandaises de la An Post RAS, quel souvenir en gardez vous ?
L.B et B.L: » Enorme moment. On a été vraiment bien reçu par nos cousins Irlandais. Eddie Dawson et Tony Campbell ont été aux petits soins avec nous. On est jumelé avec la RAS, on est les seuls à avoir ce genre d’échange entre course de classe 2. A chaque fois, les coureurs venaient nous passer le bonjour car ils nous connaissaient déjà sur le KBE, ils étaient heureux de nous voir en Irlande aussi. Le public était ravi de voir aussi leurs cousins Bretons sur leur île quand on distribuer le drapeau Breton. Il y en avait plein qui flottait sur les fins d’étapes, des Irlandais qui tenaient le Gwen Ha du! C’était incroyable! Maintenant, on fait l’inverse et ce sont les Irlandais qui viennent en Bretagne, et ils viennent en force. Le pont créé est maintenant solide, et il se nomme le challenge Celtique. »