Le Namibien Dan Craven (Europcar) a joué de malchance durant ce Tro Bro Léon 2015 avec une crevaison dans les 50 derniers km alors qu’il faisait parti du groupe de contre. Mais qu’importe! Il garde un merveilleux souvenir de son premier « Enfer Breton », et surtout il a gagné son « little pig » que les organisateurs lui ont offert tant le Namibien en avait parlé sur les réseaux sociaux.
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Be Celt: « Dan Craven, comment vous sentez vous après ce premier Tro Bro Léon ? »
Dan Craven: « J’avais tellement envie de faire cette course depuis des années. j’en avais tellement entendu de bon témoignages à son sujet. Mais il s’avère que ce que j’avais entendu était loin de toute imagination, bien au delà. Je ne m’attendais pas à ces paysages étonnants, même si je n’en ai pas vraiment profité (rires) et ces secteurs qu’ils appellent « Ribinous, tout ça était simplement incroyable et magique, l’épreuve la plus « fun » et étrange que j’ai pu faire en course sur route. C’est juste dommage cette crevaison après 159 km, mais mes jambes aussi ont percés, je n’avais plus de force. »
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Justement, on vous a vu combatif durant toute la course, que s’est il passé dans les 50 derniers km ?
D.C: « Les consignes de l’équipe étaient de provoquer et d’être dans l’échappée, ce que j’ai fait avec un raid de 20 km en début de course en compagnie de 3 autres coureurs. Mais c’était périlleux ces ribinous, j’ai presque chuté. On s’est, alors, fait rejoindre et ensuite c’est reparti de nouveau. j’ai tenté de recoller, j’y ai laissé beaucoup d’énergie, et j’ai continué a donné de nouveau pour le team, j’ai été cherché au plus profond de moi-même, j’ai cru plusieurs fois que j’allais « péter » mais j’ai continué dans le groupe jusqu’à ma crevaison au secteur 14 je crois. Au lien d’être en colère sur cette tuile au mauvais moment car le team étant devant pour jouer la gagne , normal, j’ai relativisé. Le staff de l’équipe avait été incroyable tout le long de la course avec nous, ils étaient tout le temps là sur chaque Ribin. Alors j’ai attendu sur le bord de la route car c’était foutu pour revenir, ma roue avant et mes jambes étaient à plats de toute façon. Après quelques petites minutes, la voiture Armée de Terre m’a dépanné, j’ai envisagé de reprendre la course pour découvrir plus de ribinous mais je n’avais plus de force. »
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Le Tro Bro Léon vous a offert ce fameux cochon dont vous rêviez tant, l’avez vous baptisé ?
D.C: » Rires. Non, si je lui avait donné un nom, je me serais attaché à lui et je n’aurais pas pu le laisser derrière moi. A ce sujet, j’ai vraiment été bouleversé, quand ils m’ont offert ce petit cochon sur le podium de présentation, je pensais que c’était une blague, juste pour la photo. Mais non, ils étaient sérieux les gens du Tro Bro Léon. Alors quand on a reçu l’appel de notre chauffeur de bus pour venir récupérer le cochon après la course, on s’est tous regardé et demandé ce qu’il fallait faire. J’étais déjà en retard pour mon vol de retour, alors on a essayé de trouver une solution et de téléphoner à la famille de Vincent Jérôme pour s’occuper de la petit « Tirelire ». Mais ils ne répondaient pas. On l’a donc laissé en Bretagne et j’espère le retrouver dans un an, mais j’étais vraiment bouleversé par ce présent de Jean Paul Mellouet et je viendrais le récupérer, c’est promis. »
prochain rendez vous ?
D.C: « Le Tour de Yorkshire. Je suis très impatient de le faire! Après avoir emménagé dans une nouvelle ville, il m’a fallut un certain temps d’adaptation et ensuite de trouver tout le soutien dont j’avais besoin comme un kiné et ostéopathe tout près de chez moi. La semaine dernière, j’ai trouvé la dernière pièce manquante à mon puzzle. Maintenant, j’ai tout pour me sentir mieux sur mon vélo. Je n’ai pas eu un super début de saison, mais ce week-end j’ai retrouvé mes jambes et les bonnes sensations sur les 2 courses. Les choses sont en train de changer et j’ai vraiment hâte de m’exprimer pleinement sur les prochains rendez vous. »