Pascal Orlandi, le manager de l’AC Bisontine, mise sur la jeunesse. Outre les jeunes espoirs Français de son team, 2 Irlandais ont rejoint les rangs de la formation Franc-Comtoise. Dylan Foley (19 ans) et Matthew Teggart(18 ans).
Ce denier avait déjà couru sous les couleurs du team Français sur le tour Loire Pilat juniors où il avait démontré de grosses qualités de grimpeur. Vainqueur d’étapes et du maillot vert sur le denier Tour d’Irlande juniors internationale, c’est un sprinter qui aime aussi la montagne. Pur produit du centre de Formation de la Nicolas Roche Performance Team, le jeune Irlandais a hâte d’en découdre avec les coureurs Français.
Be Celt: » Matthew Teggart, vous aviez plusieurs contacts avec des teams Français, pourquoi le choix de l’AC Bisontine? «
Matthew Teggart: » Je cherchais un team Français car leurs courses sont superbes et sont de véritables challenges. J’avais passé 2 semaines avec l’AC Bisontine cette année et j’ai adoré. Il y a de très bons jeunes coureurs dans ce team et leur réputation est sérieuse en Irlande. Notre patron Nicolas Roche a choisi ce club Français pour nous former et on sait pourquoi. J’ai vu sur place que c’était une grande équipe. Pascal et les autres dirigeants sont toujours auprès de nous, a nous conseillé et sont toujours à notre écoute. Ils ont un beau calendrier et sont basés à Besançon qui est un terrain idéal pour l’entraînement. Mais aussi un autre avantage, c’est qu’ils misent sur le cyclisme Irlandais, je ne serais pas seul puisqu’ils ont aussi recruté Dylan Foley que je connais très bien. Il fallait être fou pour refuser cette offre de l’AC Bisontine. »
Quels sont vos objectifs en France ?
Mes objectifs pour cette année sont juste de continuer à m’améliorer et à apprendre en tant que coursier, afin de poursuivre mon chemin à travers les rangs de cyclisme élites. Comme première année en tant qu’espoirs ( U23) en France, je sais que ce ne sera pas facile, surtout avec la qualité des équipes sur place mais je suis confiant en mes capacités et espère peut-être obtenir quelques résultats décents tout au long de l’année et tenter la gagne. Je veux m’améliorer également dans certains domaines et je sais que l’entraînement et la compétition en France me permettront de le faire.
Quels sont les différences entre les courses Irlandaises et Françaises ?
Les courses Irlandaises sont vraiment différentes de celles faites en France. J’ai couru beaucoup en Europe depuis que j’ai commencé le cyclisme et je pense vraiment que le niveau en France est le plus élevé. Les coureurs sont tous très forts cet déjà expérimentés avec une intelligence de course, vous devez vraiment utiliser votre tête pour bien faire dans une course en France. Ce n’est pas comme chez nous où le plus fort gagne en général. Le rythme du peloton en France est beaucoup plus élevé et j’aime ça, mais il est beaucoup moins nerveux qu’en Irlande où ça attaque tout le temps. En France, il faut garder constamment une bonne place tout le long de la course et attendre le bon moment. Une autre différence, il n’y a pas de grosses montagnes chez nous. En Irlande, les montées sont toutes généralement courtes et raide avec un fort pourcentage. En France, les montagnes sont plus longues et parfois il y a des arrivées en haute montagne que j’apprécie particulièrement, voilà pourquoi je pense que les courses Françaises devraient me convenir . C’est un tout.
Vous gagnez souvent au sprint mais vous êtes aussi un bon grimpeur, dans quel domaine êtes vous le plus à l’aise ?
Je me définirais comme un grimpeur. J’aime les courses où ça monte. Je suis jeune et je manque encore de puissance et de force pour faire une réelle différence. Je voudrais vraiment montrer ce que je sais faire dans la montagne contre les meilleurs et les longues montées dans les cols Français devraient être un très bon défi pour moi. Sur les courses en France et en Europe, je me suis rendu compte que je finissais bien ce genre de courses, quand on est tous dans le rouge et qu’il faut remettre une pointe pour faire la différence au sommet, généralement on est toujours un petit groupe dans ce genre d’arrivées et je sais que je peux faire la différence sur la pointe de vitesse contrairement aux arrivées massives de peloton où je ne suis pas encore à l’aise.
Quels sont vos meilleurs souvenir avec la Nicolas Roche Performance Team ?
Sans nul doute, le Tour d’Irlande. Il y avait un beau plateau avec les Néerlandais et Américains. Ce fut une performance fantastique pour le team. On ramène deux maillots et une victoire d’étape. C’est une vraie bande de copains la NPRT. Durant ces 2 dernières années, on a réalisé un tas de victoires. Je ne serais pas là où je suis actuellement sans la NPRT. Nicolas , Padraic, Dermont, Cara et Philip Finegan nous ont vraiment donné les chances de réussir. Philip a toujours été là pour nous. On ne se quitte pas, on reste toujours ensemble et on se retrouve avec certains à L’AC Bisontine. C’est un clan, une véritable famille.
Devenir pro, vous y pensez ?
C’est notre rêve à tous, les Irlandais commencent à rentrer dans le peloton pro. Il faut apprendre, écouter et ensuite gagner. Ce serait un rêve devenu réalité pour vivre de ce que je aime faire , c’est à dire le vélo. Mais il faut travailler, les places sont rares, c’est aussi simple que ça.