Du haut de ses deux mètres de haut, Conor Dunne a la tête dans les nuages, mais les pieds sur terre. À la veille de son championnat du monde, l’Irlandais de l’An Post que l’on avait connu combatif sur le dernier Kreiz Breizh, 22 ans, s’est entretenu avec BeCelt. Le circuit, sa saison, le cyclisme irlandais. Conor Dunne, le souriant venu d’Irlande.
Les avis sur le circuit de Ponferrada divergent beaucoup. Personnellement, quelles sont vos impressions ?
«C’est un circuit plutôt compliqué. On commence par une longue côte qui précède une descente relativement technique. C’est une partie difficile à négocier. Je pense que c’est principalement la répétition des efforts qui fera mal. On a dix tours de circuit. Dix fois toutes ces petites bosses… Il va falloir être costaud pour «survivre». On va appeler ça la course des survivants ! (Rires)»
Est-ce le genre de circuit que vous aimez ?
«Je pense que le circuit peut me convenir bien qu’il soit assez difficile et avec beaucoup de dénivelé. C’est un championnat du monde. Je vais évidemment donner le meilleur de moi-même pour faire le meilleur résultat possible. J’apprécie les courses d’un jour mais je me sens plus à l’aise sur les courses par étapes. Pas trop longues, comme le Kreiz Breizh Elites. Je récupère assez bien sur ce type d’épreuves.»
Comment jugez vous votre forme actuelle ?
«Avant ce mondial, je suis allé m’entrainer dans les Alpes, pendant dix jours. Faire du dénivelé et avaler les cols, chose que je n’ai pas forcément l’habitude. Je me suis entraîné dur et j’ai pu constater que la forme était là, la semaine dernière en Belgique (Conor a disputé le Championnat des Flandres, remporté par Arnaud Démare). Mais le circuit était tout plat, alors bon… L’essentiel, c’est qu’ici, à Ponferrada, je sens que les jambes répondent bien. Maintenant, j’espère que ce sera pareil sur le vélo, le jour de la course.»
Après ce mondial, la fin de saison approchera à grands pas. C’est donc l’heure des bilans.
«Cette année, je peux facilement séparer ma saison en deux parties. J’ai fait un très bon hiver où je me suis bien entraîné, mais je suis rapidement tomber malade. J’ai dû rester au lit pendant une semaine, sans toucher au vélo. Et après j’ai eu du mal. J’ai voulu revenir trop vite et ça m’a longtemps suivi. Ce n’est qu’à partir de Juin que j’ai senti que ça revenait pas mal. Et depuis, ma forme est en constante progression.»
La médaille de Ryan, c’est une motivation supplémentaire pour l’équipe d’Irlande ?
«Clairement. Je pense que l’Irlande, aujourd’hui, compte parmi les nations fortes. Ryan l’a montré, lundi, sur le chrono. Ça met tout le monde en confiance sur nos capacités. Maintenant, c’est à nous de jouer.»
Josselin Riou