
Florian Guillou l’a appris dimanche soir. Il sera bien au départ du Tour de France à Leeds. Le p’tit gars de Gourin, cher aux Bretons de New York, va aller se frotter aux meilleurs mondiaux durant le mois de juillet. Cerise sur le gâteau, il défendra, avec son ami Jean-Marc Bideau, un autre Breton, les couleurs de Bretagne Séché qui compte en tout quatre coureurs de la région avec Armindo Fonseca et Arnaud Gérard. Be Celt a contacté Florian Guillou avant le grand départ.
Florian, ça y est, vous allez sur le Tour de France…
« Oui, c’est une sacrée bonne nouvelle. Je savais que ce n’était pas encore décidé pour ma sélection. Mon manager Emmanuel Hubert m’avais dit qu’il hésitait encore il y a peu de temps car je n’avais pas vraiment bien marché en mai ; j’avais un peu coincé. Il avait raison, mais, depuis, je suis revenu en forme notamment sur la Route du Sud et je sais que je peux me défendre sur ce tour. Pas sur le général, bien sûr, mais je peux me montrer dans les cols, je sais que je peux le faire. Je suis si heureux de faire le Tour de France, cette épreuve qui cristallise une carrière de coureur. Souvent les gens se souviennent de toi car tu as fait le Tour, comme on se souvient de nos aînés que l’on rencontre sur nos courses. Ils sont toujours respectés pour ça. Quand on te pose la question » Tu es coureur, tu as fait le Tour ? » si tu réponds non, on te calcule plus, et si oui là les gens te voit en tant que coureur. Dans l’inconscient collectif du public, un coureur qui n’a pas fait le Tour n’est pas un vrai coureur. Je ne suis pas d’accord avec ça mais c’est comme ça que les gens se souviennent de vous et du maillot. »

Justement, qui sera votre leader sur ce Tour après le forfait de Sepulveda?
« Je pense que ce sera Brice Feuillu. Il connait bien le Tour de France et il peut accompagner les meilleurs. C’est sûr, on ne vise pas le podium, mais le team fera tout pour se montrer. »
Quelle étape attendez vous ?
« Ça va démarrer très fort. Au bout de 5 et 6 jours et après les pavés du Nord, certains leaders seront déjà distancés et on saura entre qui et qui ça va se jouer. Pour ma part, je n’ai pas d’étape fétiche en particulier. Il faudra juste que je sorte indemne des étapes anglaises, éviter les chutes qui sont légion durant le tour de France et passer les pavé du Nord. Ensuite, dès que les premières pentes des Pyrénées vont apparaître je serai plus à l’aise et j’accompagnerai Brice. On montrera la maillot. Il y a aussi Delaplace qui grimpe vraiment bien et Arnaud Gérard qui a une solide expérience. »

Ça risque d’être si compliqué de remporter une étape ?
« Oui, toutes les étapes sont dures à gagner. Mais on y va pour tenter , on sera sur les échappées et on verra comment se déroule l’étape mais on peut le faire. Sur les sprints, ça va être dur, nos sprinters maison Armindo Fonseca ou Florian Vachon vont devoir se mesurer aux Cavendish, Greipel, Sagan ou Kittel qui ont des coureurs vraiment rapides qui travaillent pour eux. »
Et après le Tour ?
« Il y aura la Coupe de France, le Tour de l’Ain, des critériums et ensuite mi-septembre le repos pour me rappeler les bons souvenirs du Tour de France. »