Le président d’Hennebont Cyclisme, Cédric Le Ny, comme l’ensemble des dirigeants d’autres clubs cyclistes, traverse des heures difficiles afin de fédérer des partenaires capables d’assurer la pérennité de son club. Plusieurs pistes sont possibles mais les Hennebontais ont de la ressource.
Cédric, est-ce que ça ne devient pas impossible de gérer un club cycliste à l’heure actuelle?
« La conjoncture n’est pas toujours simple, la région et le département doivent gérer pas mal de choses. Malheureusement, la plupart des subventions vont vers les organisateurs de courses. Les grosses structures sont souvent privilégiées. L’État taxe peut-être moins à l’étranger mais il y a sûrement des aspects négatifs. A Hennebont, nous avons la chance d’avoir d’avoir des partenaires fidèles. Le cyclisme est quand même un sport particulier et onéreux mais jouit tout de même d’une belle image malgré une conjoncture où il est difficile d’entreprendre. »
Vous recevez peu d’aides..
« Les retombées télévisuelles sont très différentes suivant les équipes. Bretagne-Séché, par manque de résultats, peut se retrouver en difficulté financièrement. Au niveau amateur, c’est différent, c’est une histoire de d’hommes et de confiance mutuelle. Des personnes nous sont fidèles depuis des années. Ils aident des équipes, des associations en plus de leur PME. La fédération aide principalement les équipes qui ont beaucoup de coureurs. Les structures plus modestes ne reçoivent pratiquement aucune aide. »
La fusion entre deux clubs est-elle une bonne solution?
« Il y aura une refonte de certaines structures. Il y a aussi de plus en plus de fusions, ça peut fonctionner mais il faut, pour cela, que tout le monde soit sur la même longueur d’ondes. Le club formateur se retrouve souvent obligé de fusionner avec le club qui possède une DN1. Est-ce que les gens sont prêts à faire tout ça? Il ne faut qu’il y ait un intérêt financier ou personnel. C’est pourquoi nous sommes en recherche permanente de partenaires pour maintenir nos structures. Quand on est dans l’élite, on a tout, alors que nous, nous n’avons rien alors que nous avons souvent les mêmes engagements et devons parcourir autant de kilomètres. »
Comment faire alors pour attirer coureurs et partenaires?
« Nos coureurs touchent juste des primes de victoire. A titre de comparaison, le BIC 2000 doit payer un salaire à un directeur sportif. Ils versent aussi des défraiements aux coureurs. Le souci, c’est qu’en DN1, les coureurs n’ont pas de statut social. Loudéac a un très gros sponsor, heureusement qu’il y a encore des personnes pour investir dans le vélo. Il n’y a qu’à voir Sojasun qui arrête alors que c’était une superbe vitrine pour le cyclisme breton. Les sommes engagées sont tellement énormes à ce niveau-là que les places sont de plus en plus réduites. A nous de trouver des solutions parallèles et de nouvelles idées. Il faut s’ouvrir à l’étranger. C’est ce que nous faisons depuis plusieurs années à Hennebont. »