Ce matin dans le Télégramme (article payant), Loic Féry ne fait pas de mystère sur l’état de ses relations avec son entraîneur Christian Gourcuff. Alors que nous demandions il y a un mois si Lorient brûlait, on peut répondre que ce n’est pas encore le cas mais le président du FCL tient une allumette à la main. « Au delà du soldat Gourcuff, il y a l’entreprise FCL. C’est la seule priorité. L’intérêt général prédomine, ce qui compte, c’est le maintien du club, et cela passe par des résultats à court terme » déclare Loïc Féry dans les colonnes du quotidien breton ce matin avant de rajouter « On a une référence importante, quatre matchs, deux à l’extérieur contre des grandes équipes, deux à la maison contre des équipes qui vont être concernées par le maintien. Il faudra que l’on aille chercher six à huit points sur ces matchs-là. »
Ces quatre matchs ne sont pas forcément aussi simples que le laisse penser la lecture du classement : Lorient se déplace à Saint-Etienne, reçoit Sochaux, puis, va au Parc des Princes avant de défier Reims au Moustoir. En clair, si Lorient n’obtient pas au moins deux victoires lors des quatre prochains matchs, Christian Gourcuff prendra la porte.
Une drôle de pression de la part du président qui a vendu Lemina à la dernière minute du mercato cet été à l’OM pour faire rappliquer deux joueurs de seconde zone qui faisaient le chemin inverse. Sachant que le technicien breton avait déjà du supporter ce genre de situation lors des mercatos précédents avec notamment le départ de Romao (toujours à Marseille), il est quand même invraisemblable de faire porter le chapeau de ce mauvais début de saison au seul Gourcuff.
Après tout, ce n’est pas lui qui a refusé de vendre Aliadière cet été. Pour autant, compte-tenu de l’extrême fragilité du joueur, cela aurait certainement été une excellent affaire financière puisque le financier a pris le pas sur le sportif dans la gestion de l’effectif lorientais. Loïc Féry a fini par se convaincre qu’à Lorient on pratiquait « le football autrement ». C’est oublier, la saison 2011/2012 où Lorient ne s’était sauvé que d’un petit point en tant que premier non-relégable, Lorient, n’a pas les moyens de jouer « autrement » cette année, pas plus que les autres années. C’est un club aux moyens limités (comme 50% des équipes de L1) qui s’est offert quelques belles saisons mais le dessein de ces formations est de se battre pour le maintien.
Alors, Lorient relégable à la différence de buts à la neuvième journée, est-ce le moment pour poser des ultimatums? Ou plutôt le moment de faire preuve d’humilité et de faire confiance à ceux qui font Lorient bien avant que son gazon ne se soit transformé en moquette artificielle, qui au final est surtout néfaste pour le club résidant? L’avenir nous le dira mais le FC Lorient voit la vie « autrement » depuis quelques années et ce n’est pas forcément bon pour les Merlus.