Nicolas Roche vient à peine de terminer sa saison 2013/2014 au sein des Saxo-Tinkoff où il s’est démené dans son rôle de coéquipier avant de prendre sa part de lumière sur la Vuelta. Alors qu’il goûte à un repos bien mérité, il enfourchera à nouveau un vélo le 19 octobre pour la deuxième édition de sa course, la Nicolas Roche Classic. L’occasion aussi d’évoquer son équipe junior et de dresser le bilan de sa saison, lui, qui nous avait confié ses espoirs avant de l’entamer.
Le 19 octobre aura lieu la Nicolas Roche Classic (Tayto Park, Ashbourne Co. Meath), une course particulière pour vous…
« C’est un évènement qui me tient à cœur. Nous allons effectuer la deuxième édition et permettre de récolter des fonds pour une nouvelle œuvre caritative. La première a été un beau succès, j’ai hâte d’y être et de pouvoir retrouver les fans qui se déplaceront pour venir nous voir. »
C’est important d’avoir ces moments de proximité avec le public…
« C’est l’un des grands avantages du cyclisme : la proximité des fans. Quand tu es assis dans des gradins, tu ne peux pas traverser le terrain pour aller demander un autographe à un joueur de foot. Dans le vélo, il n’y a pas de barrière ou très peu. L’an passé il y avait eu entre 1000 et 1500 personnes à la course et on a passé un moment très agréable. »
Vous ne pouvez gérer un tel événement seul. C’est toute l’importance de Philip Finegan, entre autres…
« Ah c’est évident, j’ai tellement de stress et de pression pendant la saison qu’il est nécessaire d’avoir des personnes sur qui pouvoir me reposer. Il y a Philip, mon oncle et deux amis. Ils sont quatre à gérer l’organisation de l’événement mais je ne peux pas non-plus tout déléguer. La course porte mon nom et je veux que ça soit quelque chose de bien. Cette année, par exemple, mon coéquipier Roman Kreuziger viendra donner le départ de la course. »
Ça n’a pas été compliqué de le convaincre, lui qui devait aspirer à rentrer chez lui en République Tchèque?
« Non, pas du tout. Je lui ai demandé ça pendant la Vuleta et il a dit oui tout de suite ! «
Il y a aussi l’équipe Nicolas Roche Performance qui a connu sa première saison. Satisfait des débuts?
« C’est une année où l’on a fait beaucoup d’essais. Des choses ont été bien, d’autre moins bien. Il faudra faire un debrief sérieux cet hiver pour faire le point sur tout ça car je ne veux pas que cette équipe soit un coup d’un an ou deux. J’espère continuer et pourquoi former une équipe U23. C’est une belle expérience pour tout le monde mais c’est difficile pour les jeunes coureurs. Il y a le bac et tout un tas de chose à gérer pour eux. Nous n’avons pas fait beaucoup de déplacements. L’année prochaine nous devrons beaucoup plus bouger. »
Sur le plan sportif, quel regard portez-vous sur votre saison qui vient de s’achever?
« J’aurais aimé être un peu plus présent sur les classiques mais en mars-avril, j’étais déjà sur les rotules. J’ai joué à fond mon rôle de coéquipier durant le Giro et le Tour de France que ce soit pour Alberto Contador ou Roman Kreuziger. J’ai bien aimé la Vuleta, j’ai remporté une étape et j’ai porté le maillot rouge durant une journée. Ça a été court, j’aurais préféré que ça dure deux ou trois jours de plus, mais j’étais vraiment heureux de porter le maillot de leader d’un grand tour. »
Ce n’est pas trop frustrant d’avoir ce rôle de coéquipier sur des épreuves où l’on se dit qu’on pourrait peut-être faire de belles choses?
« Non, les choses étaient clairement établies avant le début de la saison. Concernant le Tour de France et le Giro, je devais être le coéquipier et en retour, je jouais le coup à fond pour la Vuleta. On est déçu de ne pas avoir eu un peu plus de résultats mais on peut quand même dire que l’on s’est bien débrouillé. »
On doit sortir déçu de sa course quand on voit Contardor, qui s’est démené, se faire critiquer publiquement par l’actionnaire principale de l’équipe (Oleg Tinkoff avait critiqué publiquement le rendement de Contador via Twitter à l’issue du Tour de France)
« Si Alberto finit 2eme ou 3ème, tout le monde dit qu’il a fait un bon Tour. D’ailleurs, il a fait un bon Tour mais à la fin de l’épreuve il a payé tous les efforts qu’ils avait consenti auparavant. A force d’attaquer tous les jours, il s’est usé. Pourtant, tous les jours, on se réunissait pour trouver la meilleure tactique à employer pour réussir à inverser la tendance. Froome a été trop fort du début à la fin et durant la deuxième semaine, Quintana été impressionnant. Mais comme vous le dites, on sort déçu quand on lit ce type de déclaration alors qu’on sait que nous nous sommes tous bagarrés chaque jour. »
C’est prématuré de parler de la saison prochaine mais je pense que vous avez entouré de rouge le Giro et son départ d’Irlande…
« C’est rare dans une carrière d’avoir la chance qu’une course aussi prestigieuse que le Giro prenne le départ de son pays. Ça sera sûrement exceptionnel mais pour l’heure, j’ai juste envie de couper et de prendre du repos. J’y réfléchirai à nouveau en novembre quand on débutera la préparation. »
Justement, vous comptez faire un break complet désormais pendant la trêve?
« Je l’ai déjà commencé ! Ça fait du bien, j’ai mis le vélo de côté. Je le retrouverai le 19 pour ma course mais je le remettrai aussitôt au grenier. C’est important de se réserver trois semaines de break mais, même si je suis heureux de stopper, j’ai rapidement envie de reprendre ! »
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Nicolas Roche, team spirit
Nicolas Roche has just finished his season 2013/2014 in the Saxo-Tinkoff where he has struggled in his role as teammate before taking its share of the lime light on the Vuelta. While taking well deserved rest, he’s back on a bike again on October 19 for the second edition of the the Nicolas Roche classic. Also an opportunity to discuss his junior team and take stock of the season, he who told us his hopes before the start.
October 19 will be the Nicolas Roche Classic (Tayto Park in Ashbourne Co. Meath), a special event for you …
« This is an event that is close to my heart. We will make the second edition and help raise money for a new charity. The first was a great success, I look forward to it and be able to find fans who will travel to see us. «
It is important to have these moments of closeness with the audience …
« This is one of the great benefits of cycling: the proximity of the fans. When you’re sitting in the stands, you can not cross the field to go ask for an autograph at a football player. In cycling, there is no barrier or very little. Last year there were between 1,000 and 1,500 people in the race and we had a great time. «
« You can not manage such an event alone. This is the importance of Philip Finegan, among others … «
« Oh, it’s obvious, I so much stress and pressure during the season it is necessary to have people be able to rely on. There Philip, my uncle and two friends. They are four to manage the organization of the event, but I can not let hem delegate all either. The event carries my name and I want it to be something good. This year, for example, my teammate Roman Kreuziger will start the race. «
It was not difficult to convince him that would suck to go home in the Czech Republic?
« No, not at all. I asked him that during Vuleta and he said yes right away! «
There was also the team Nicolas Roche performance which saw its first season. Satisfied with the beginning?
« This is a year where we did a lot of tests. Things were good, some less good. It will make a serious winter debrief to take stock of all that because I do not want this team to just for a year or two. I hope to continue and why not form an U23 team. It is a great experience for everyone, but it is difficult for young riders. We have not done a lot of traveling. Next year we will have to go abroad more. «
In sporting terms, what do you think of your season that just ended?
« I would have liked a little more on this classic but in March and April, I was on the ball. I played my role as background teammate during the Giro and the Tour de France as it is for Alberto Contador and Roman Kreuziger. I liked the Vuleta I won a stage and I wore the red jersey for a day. It was short, I would have preferred it lasts two or three days, but I was really happy to wear the leader’s jersey for a great ride. «
It’s not too frustrating to have this role teammate on events where we said we might be able to do great things?
« No, things were clearly established before the start of the season. On the Tour de France and the Giro, I had to be a teammate and back, I was playing in the background shot for Vuleta. We are disappointed not to have had a little more results but we can still say that we did well. «
We gotta get disappointed when you see what happened with Contardor, he did struggle, but being publicly criticized by the main shareholder of the team (Oleg Tinkoff had publicly criticized the performance via Twitter Contador after the Tour de France)
« If Alberto finishes 2nd or 3rd, everyone said it was a good tour. Moreover, he has done a good tour but at the end of the race he paid all the effort they had previously agreed. A force attack every day, it is worn. Yet every day, people gathered to find the best tactics to use to succeed in reversing the trend. Froome was too strong from beginning to end, and during the second week, Quintana was impressive. But as you say, you leave disappointed when we read such statements when we know that we all scuffled every day. «
It is premature to talk about next season but I think you have circled in red the Giro and his departure from Ireland …
« It is rare in a career to have the chance of a race as prestigious as the Giro takes the start of his country. It will surely be great but for now, I just want to cut and take rest. I’ll think about it again in November when we start preparing. «
Exactly, you intend to do a complete break the truce for now?
« I have already begun! It’s good, I put the bike aside. I look forwrd to the 19th for my event, but I immediately defer the bike to the attic. It is important to take the three weeks break »