Dans les événements sportifs, les stars sont les athlètes mais pour pouvoir admirer leurs exploits il faut compter sur les caméramans et les photographes. Il y aura cette photo qui va raconter à elle seule la course, la souffrance ou la joie du coureur, celle qui va rester gravée à jamais dans nos mémoires. Be Celt a rencontré Andy Whitehouse l’un des photographes professionnels du sport britannique. Derrière ses lunettes de soleil et sa dégaine de rocker, il a l’œil partout, toujours à la recherche du shoot parfait. On peut le trouver sur des festivals de musique, des événements sportifs, et surtout dans le monde du cyclisme. Ses photos, nous sommes beaucoup à les avoir vu dans les magazines anglais qui parlaient du Tour Of Britain, des « crits » anglais , des « Tours séries » ou d’autres grands événements.
Andy, vous êtes un photographe professionnel de sport, pouvez -vous nous dire comment vous êtes arrivés dans le monde du cyclisme ?
« J’ai toujours eu un intérêt pour le cyclisme. je me souviens avoir regardé une course de vélo quand j’étais un enfant quelque part pendant que j’étais en vacances en famille. je devais avoir 8 ou 9 ans et je me rappelle avoir été halluciné de la vitesse à laquelle ils allaient. en regardant en arrière , je pense que cela devait être la Milk Race . Je me souviens de Greg Lemond sur le Tour de France dans les années 1980 et depuis ces souvenirs, j’ai voulu montrer ça aux gens et que j’ai rejoint le monde du cyclisme en tant que coureur. C’est un sport extrême. Au début, j’ai rejoint en tant que coureur le club de » Wolverhampton Wheelers » et j’ai commencé la course. Je me débrouillais assez bien. Lors de nos courses, j’ai réalisé que nous n’avions pas beaucoup de photos de nous. Alors j’ai acheté un petit appareil photo pour garder ces souvenirs et au fur et à mesure de nos sorties, de nos courses, l’appareil est devenu plus grand. Ensuite, je passais pas mal de temps sur la moto pour prendre tout ça et j’ai envoyé mes photos à British Cycling de temps en temps et tout est parti delà, maintenant c’est mon métier. »
Dans une course par étapes comme le Tour of Britain, comment vous débrouillez-vous ?
« Pour être honnête, en tant que photographe, la meilleure option est de travailler à l’arrière d’une moto , ce qui vous permet d’être dans la course toute la journée , mais ça suppose évidemment un coût pour le faire et c’est pour cela que nous avions pris l’option cette année pour aller dans le bus des médias sur le Tour of Britain, mais ça nous limite la couverture contrairement à la liberté qu’offre la moto . Avec cette option, nous planifions un certain nombre d’arrêts sur les étapes. Par contre, il nous faut respecter le règlement et nous arrêter sur les endroits prévues et ceux là vous ne pouvez pas les manquer car ils sont demandé par la direction et par les magazines, et parfois c’est un peu serré sur le timing donc on accélère pour y être et si vous vous ratez c’est vraiment frustrant. Mais dans le bus officiel on se connait tous et donc on s’arrange bien entre nous. On se connait par cœur avec les autres photographes et on possède notre propre sens de l’humour en toute circonstance. Quand les nouveaux arrivants nous imitent et tentent de faire mieux, ça maintient une tension saine sur le terrain . »
Quel est le meilleur et le pire souvenir de cette année Tour?
« Difficile. Le meilleur souvenir, je pense quand je regarde en arrière tout ce que l’on a fait, je le dit toujours c’est un privilège de faire ce que je fais et de faire partie de l’équipe du Tour Of Britain par exemple et on a les meilleurs autour de nous ici. Je ne pense pas que les gens réalisent toute la mise en place et les efforts nécessaires tous les jours pour leur donner des photos et des images , mais ça vaut le coup.
Le pire souvenir (woow..euh!!) , la météo sur les premières étapes, qui a été épique. On a été trempé toute la journée et les caméras ont été saccagées et bien abîmées, ce n’était pas bon ce temps mais c’est la course que vous voulez voir. »
Vous travaillez également avec l’équipe de Raleigh…
« Chérie Pridham m’a téléphoné il y a quelques années pour me demander si j’étais d’accord pour faire quelques photos d’eux sur les courses et entraînements et bien sûr j’ai dit oui. A l’époque, C’était une petite équipe, mais j’ai pensé qu’ils allaient devenir plus grands, je ne me suis pas trompé et ce n’est pas fini. Donc j’ai fait partie de l’ équipe dès le début, et pas seulement pour prendre des photos, j’ai aussi travaillé avec Pete le mécanicien, et j’ai conduis les voitures et camions de l’équipe et ils font désormais partie de ma vie, je suppose. »
Vous ne faîtes pas que la photo de sport ?
« Principalement si , mais je fais la couverture des concerts et je travaille pour des mannequins, mais je fais ça habituellement pendant l’hiver quand la saison VTT et route et terminé. En fait, mon premier concert bientôt c’est Crosby , Still et Nash dans quelques semaines. Oui c’est différent. »
Quels sont les conseils que vous donneriez à ceux qui cherchent à travailler en tant que photographe pro?
« Ne donnez jamais votre travail pour rien et créditez toujours votre travail, imposez votre nom ! Le contraire dévalorise le travail et c’est le plus court chemin pour arriver en bas de l’échelle. Travailler gratuitement est un jeu de dupes et vous n’obtiendrez aucun respect de tout professionnel. »
Liens :
crédit photo Joolze Dymond

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Andy, You are a Pro cycle sport photographer, can you tell us how you came to the world of cycling?
I’ve always had a interest in cycling, I remember watching a bike race when i was a kid somewhere whilst I was on a family Holiday. I must have been 8 or 9 years old I suppose and I remember being in awe of how fast they were going. looking back I figured it must have been the Milk Race. I remember watching Lemond on the Tour De France in the 1980s and thinking I want to take photos of that. I joined Wolverhampton Wheelers Cycling Club a while back and started racing, I didn’t do that well though. I figured we had no photographs of our group when we went out for rides so I started taking a small camera with me on our rides and that camera got bigger and i started spending more time taking pictures of bikes then riding them. i began to send pictures to British Cycling occasionally and I suppose everything went from there.
In a stage race like the Tour of Britain how do you get around?
To be honest as a photographer the best option is to work off the back of a motorbike, this allows you to be with the race all day but obviously theres is a cost to do that so we took the option this year to go with the media bus which limits the amount of coverage you get with the race so we have to work harder at the start and finish of each stage to get the best images we can. We do plan a number of stops during any stage but we have to abide by the law so just because we have a bus that has the correct accreditation we can’t break the law to get around, it gets a bit tight sometimes but we only missed 1 planned stop this year and that was only by a handful of seconds, that was a little frustrating. We pretty much all know each other on the bus because we have worked together for a number of tours so we have developed our own sense of humour, new comers on the bus sort of don’t ‘get’ us, but it keeps the stress out of the job.
What is the best and the worst memory from this years Tour?
Difficult one, best memory I think when I do look back later on was just being part of it, I’ve always said it is a privilege to do what I do and the TOB crew are the best bunch of people around. I don’t think people realise the amount of effort that goes into setting everyday up and then taking it all down.
The worst memory, wow, er, the weather on the first few stages, that was epic, soaking wet all day and trashed cameras, it wasn’t good but thats bike racing for you.
You also work with Team Raleigh, how did that come about?
Cherie Pridham phoned me a couple of years ago asking me if I’d take a few photos when they raced and of course I said yes, they were a small team then but I figured they were going to be big again and they would be around for the long term so I just become part of the team set up, not just taking pictures but I worked with Pete the mechanic, I drive the team cars and the vans and they have become part of my life I suppose.
Do you only shoot cyclesport?
Pretty much yeah but I do shoot gigs and girls when I get the chance, that usually happens during the winter though when the road and MTB season has quietened down a bit. In fact my first gig for a while is Crosby, Still and Nash in a couple of weeks
What advice what you give to anyone looking to work as a pro photographer?
Never give your work away for a credit, it devalues your work and its the quickest route to the bottom rung of the ladder, working for free is a mugs game and you will get no respect from any fellow professional.
Liens : andyw39.smugmug.com
crédit photo Joolze Dymond