La dernière fois que les championnats de France ont été organisés en Bretagne, c’était en 2009 à Saint-Brieuc. L’équipe Bretagne-Schuller (désormais Bretagne-Séché) avait réussi à piéger le peloton professionnel avec la victoire de Dimitri Champion bien épaulé par une équipe soudée et un Jean Marc Bideau déchaîné. Quatre ans ont passé et, cette année, l’équipe bretonne a souvent été dans les échappées sur les courses internationales avec notamment un très beau Tour de Turquie (Florian Guillou 8ème), mais hélas peu récompensée avec seulement deux victoires à leurs actif : Bideau à Paris-Troyes et une étape du Tour de Bretagne pour Perrichon. Arnaud Gérard,lui, n’a pas encore gagné mais il est fier de participer à ces championnats de France sur ses terres. Le champion du monde junior et champion de France 2002 participera au contre-la-montre et à la course-en-ligne à Lannilis.
Peu habitué à figurer dans les contre-la montre, Arnaud Gérard a pris de l’assurance petit à petit dans cet exercice ces derniers mois : « Cette saison, je me suis senti à l’aise sur les contre-la-montre, j’avais de bonnes sensations, alors, je me suis dit, pourquoi ne pas sauter le pas? Je ne ferai pas un carton face aux favoris de la spécialité mais je pense que je peux me défendre. »
Le lieu pourrait alors avoir son importance, le natif de Dinan aimerait bien briller à Lannilis, à quelques kilomètres de chez lui même s’il reste lucide quant aux forces en présence: « Je suis très fier de pouvoir faire un championnat de France en Bretagne cependant, on va laisser les grosses équipes prendre leurs responsabilités. La Française des Jeux et Europcar vont lancer leur guerre avec leurs gros effectifs, nous on va essayer de défendre nos chances et pourquoi pas réitérer le coup de 2009. »
Bretagne Séché dispose de coureurs aux profils variés. Les rouleurs comme Vachon, Perrichon, et Gérard associés à la pointe de vitesse du Rennais Armindo Fonseca devraient permettre à l’équipe bretonne de se montrer lors de ces championnats de France à Lannilis.
Crédits photos: Mathilde L’Azou Photographies