Eric Berthou, le Brestois, l’un des deux Français de l’équipe Raleigh est arrivé hier à la pointe Bretagne avec son coéquipier Alex Blain. De retour sur ses terres, il espère se montrer malgré le désavantage de n’avoir qu’un seul équipier. Il veut transformer cette faiblesse en force, lui, qui connaît si bien les routes que vont emprunter les championnats de France dimanche à Lannilis.
Alors, Eric, pas trop de pression à quelques jours de ces championnats de France?
« Non, pas de pression. Je suis arrivé hier à Brest, je vais faire une nouvelle reconnaissance du parcours cette semaine. je suis heureux que ça passe dans le Finistère-Nord. On a envie de se montrer, nous les deux coureurs de Raleigh (Il est avec Alex Blain, le deuxième français de l’équipe Raleigh). »
Ce sont des routes que vous connaissez bien
« On a la chance d’avoir les championnats de France chez nous, dans le Finistère-Nord. Il y a quelques temps, ça s’était déroulé à Saint-Brieuc, cette fois c’est dans notre département. On est content même si c’est vrai que 250km, c’est long. Peu de monde est habitué à faire ce genre de distance sauf des coureurs comme Chavanel ou Voeckler. Ca fera beaucoup de dégâts dans le final, et ce, une semaine avant le Tour de France. Cela dit, pour Chavanel, comme pour nous chez Raleigh, ça sera compliqué car nous sommes isolés en tant qu’équipe étrangère. »
Justement, comment gère-t-on une course à deux?
« C’est une ambiance différente, c’est plus convivial. On s’organise nous-mêmes, il n’y a pas de staff et a une voiture neutre, ça donne une ambiance très familiale. Dans notre situation, on va plutôt attendre que les grosses cylindrées prennent leurs responsabilités. Le poids de la course est sur elles. De notre côté, si on a une opportunité, on la saisira. »
Vous avez décroché la 3ème place lors de la Rutland Melton Cicle Classic, vous venez d’en finir avec les Pearl Izumi Tour Series, quelles sont les différences entre ces courses anglaises et les françaises?
« Les classiques se ressemblent, c’est à peu près pareil. Nous avons tous à peu près le même niveau, il y a peut-être plus de marquage. Les Tour Series, c’est complétement différent. ça dure six semaines, on court le mardi et le jeudi et c’est très intense et axé sur le show. Il y a de la musique électro, des pom-pom girls, c’est vraiment une grosse ambiance. Il y a aussi des coureurs d’un très bon niveau comme Ed Clancy qui est double médaillé olympique. C’est intense, c’est de la vitesse et du cardio. On en sort fatigué mais fier d’avoir connu ça. »
Quel est votre programme après les championnats de France?
« En juillet, il y aura les Premier Calendar, l’équivalent de la Coupe de France. En septembre, nous avons le Tour d’Angleterre où l’on retrouvera Sky, BMC et d’autres équipes world-tour. Ça risque d’être une belle aventure. »