Arborant un large sourire tout au long de son séjour en Irlande, Bernard Hinault a goûté aux charmes de ce pays du Connemara si proche et tellement loin de sa Bretagne. L’accueil chaleureux des Irlandais et l’amour qu’ils portent au cyclisme et à l’une de ses légendes ont réchauffé le cœur de tous les Français qui avaient fait le voyage sur les chemins capricieux de cette terre authentique. Bernard Hinault a grandement apprécié son deuxième Tour Skoda du Connemara et, si son emploi du temps le permet, il espère bien revenir au printemps prochain, défier les moutons, les rois des routes du Connemara, qui, selon, une légende née ce week-end, ne craignent rien, si ce n’est le Blaireau.
Bernard, comment avez-vous vécu cette course sur les routes du Connemara ?
« D’abord, ce n’est pas une course, c’est une clycosportive mais ça roule bien. C’est sympa parce qu’il y a des paysages magnifiques. Cette année, on les découvre sous la pluie mais l’an passé, c’était sous le soleil. C’est grandiose. On a les montagnes dans les brumes, les lacs qui ont une autre couleur. C’est aussi ça le Connemara. Si on avait pu savoir qu’il aurait fait ce temps en quittant l’hôtel, on se serait équipé en conséquence et ça aurait été plus facile mais on n’est pas mort (rires) ! On aurait pu faire 140km mais j’ai assez donné dans les conditions difficiles exceptionnelles toute ma carrière. On est là pour se faire plaisir en vélo. »
C’est d’ailleurs ce que souhaitent avant tout les Irlandais : se faire plaisir
« Les gens ne sont pas partis comme des dingues. En France, dès qu’on baisse le drapeau, ça part à bloc, ça roule dans tous les sens. Là, les gens sont restés avec nous jusqu’au panneau des 40km, après certains sont partis sur la droite pour faire les 140km, nous est allé sur les 80km. C’est aussi différent dans le respect à l’intérieur du peloton : les gens ne sont pas agressifs, chez nous, ça pousse. C’est pour ça que c’est très intéressant. Il y avait beaucoup de nationalités, moi avec l’anglais c’est difficile mais on échange quelques mots. Et le sourire des gens, c’est ça qui est important. Si on en a la possibilité, on a bien envie d’y revenir. En plus c’est pour une noble cause vu que des fonds étaient reversés pour la recherche contre le cancer. »
L’Irlande est un pays de passionnés de cyclisme, mêmes les automobilistes
« Ce qui est étonnant, c’est que quand les automobiles vous doublent, elles s’écartent réellement. Chez nous, actuellement, on n’a pas ça. Il y a des gens qui sont devenus un peu fou sur les routes et qui ne savent pas respecter un coureur cycliste. En plus quand ils ont toute la place pour doubler, il faut qu’ils se rabattent juste devant vous pour essayer de vous mettre par terre. C’est ridicule parce que le jour où ils vont tuer quelqu’un, ils vont être contents… Ici, sur la cyclo, on était à trois, les gens attendent et respectent. Quand ils arrivent face à nous, les forces de l’ordre les arrêtent et ils nous saluent, c’est génial de voir ça ! »
[toggle_box title= » L’arc-en-ciel de Gilles Degaraby » width= »Width of toggle box »]Gilles Degaraby est un ami de Bernard Hinault. Toutes les semaines, ils sortent rouler ensemble, mais, au-delà de l’aspect sportif, il entretient une relation forte avec le quintuple vainqueur du Tour de France. « C’est une reprise de contact avec le peloton me concernant. J’ai pris du plaisir et même s’il pleuvait, pendant 2 heures 40, j’avais un arc-en-ciel devant moi puisque Bernard avait mis son maillot de champion du monde.

On va rouler ensemble deux fois par semaine. Bernard m’a aidé dans ma vie et dans le sport en me faisant remonter à deux reprises sur le vélo à des moments où j’avais connu des difficultés. C’est un homme qui a un très grand cœur et qui sait aider les gens. »
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ENGLISH VERSION
Bernard Hinault: « The Tour of Connemara is great! «
Sporting a wide smile throughout his stay in Ireland, Bernard Hinault tasted the charms of this now beloved Connemara, so close and so far from his native Brittany. The warm welcome of the Irish and their love for cycling and one of its legends has warmed the heart of all the French who had travelled over.Bernard Hinault has greatly enjoyed his second Skoda Tour of Connemara, and if his schedule permits, he hopes to return next spring to take on the challing roads of Connemara.
Bernard, how did you feel about this race on the roads of Connemara?
« First, this is not a race, it is a clycosportive. It’s nice because there are beautiful landscapes. This year, we were unlucky to rain but last year it was in the sun. It’s great. It has mountains in the mist, the lakes have a different color. It is also that the Connemara.
If we had have known he would have done this weather leaving the hotel, we would have been equipped accordingly and it would have been easier but it is not! (laughs)! We could have done the 140km but not today, I have ridden in more difficult conditions in my career. thats for sure, but now I just want to enjoy riding the bike. »
So this is also what the Irish want above all: to have fun?
« People did not go like crazy. In France, as soon as you drop the flag, it goes flat out it in all directions. here, people have stayed with us until the panel 40km after some went to the right to do 140km, we went about 80km.
It is also different in regards to the inside of the pack: people are not aggressive. This is why it is very interesting. There were many nationalities, with my English its difficult but a few words are exchanged, and people smile, that’s what is important.
If we have the opportunity, we have a great desire to return. Plus it’s for a noble cause because funds were donated for research against cancer on Sundays Team Time Trial »
so is Ireland a country of cycling enthusiasts?
« What is amazing is that when you are overtaken by a car, they actually give some space. With us now, we do not have that. There are people who have become a little crazy on the road and do not know how to respect a cyclist. especialy when they have the whole place to overtake.
This is ridiculous because some day they’re going to kill someone, then they’ll be happy. Here on the TDC, the motorists gave us a lot of respect..
[toggle_box title= » What did you think Gilles Degaraby? » width= »Width of toggle box »]Gilles Degaraby is a friend of Bernard Hinault. Every week they come ride together, but beyond the sporting side, he has a strong relationship with the five-time winner of the Tour de France. « It’s a reconnection with the pack for me. I enjoyed it even though it was raining and besides, I always had a rainbow in front of me since Bernard had put on his world champion’s jersey. Even if it rained during 2:40, I had a rainbow before me.

We ride together twice a week. Bernard helped me in my life and in sport at times when I struggled. This is a man who has a big heart and knows how to help people. »[/toggle_box]