La Ligue 1 a du retard en terme d’infrastructures sur tous ses voisins européens mais les pelouses deviennent un énorme problème pour les clubs français. A Brest, on joue carrément sur le sable !
Les Brestois et les Lyonnais ont eu du mérite de proposer un match de football sur une telle surface. Rapidement, après un joli mouvement collectif et une remise de Gueye, Chafni ouvre la marque en décochant une frappe que Vercoutre ne peut que dévier sans ses propres buts.

Après un peu moins de dix minutes de jeu en seconde période, Lisandro se présente seul face à Thébaux et passe le ballon par-dessus le gardien brestois tout en lui marchant sur le genou. Makonda, pris par son élan, voit le ballon rebondir sur sa hanche et ne peut le récupérer. Lyon aura des occasions par Lisandro et Gomis mais Brest pourra contester un but qui aurait pu être accordé à Lesoimier ou un penalty oublié sur Ayité après une faute de Bisevac.

Le Togolais, d’ailleurs, n’en revenait pas de l’état de la pelouse brestoise : « C’est une pelouse indigne d’un club de L1, c’est difficile d’être bon techniquement, de ne pas avoir de déchets dans le jeu quand on joue là-dessus. J’ai l’habitude de jouer en Afrique (sélection du Togo), les pelouses ne sont pas comme ça là-bas ! Il faut vraiment que le club fasse quelque chose. C’est peut-être bien vu des tribunes mais il faut venir sur le terrain. Quand on est dessus, c’est la plage ! C’est le Moulin-Blanc (plage de la ville de Brest) ! »

Une impression largement partagée par l’entraîneur de Lyon, Rémi Garde : « C’est indigne du spectacle qu’on nous demande de faire : c’est comme si on jouait avec un ballon crevé. Les deux équipes étaient obligées de jouer long, j’ai demandé à mes joueurs d’allonger, ce n’est pas normal que la surface, à cette époque de l’année, soit dans cet état. Je souhaite beaucoup de courage à Landry Chauvin et son équipe de jouer sur une surface comme ça » Landry Chauvin, le coach brestois, dégouté, disait « encore, il n’a pas vu notre terrain d’entraînement.. » Ce soir, sur Canal+, Pierre Ménès a fustigé le travail des employés principaux de Brest et de Montpellier (dont la pelouse est dans un état similaire) devant le spectacle ubuesque offerte par la nouvelle plage inaugurée cet après-midi Route de Quimper.

Le Stade Brestois se bat pour se maintenir et, avec de telles conditions d’entraînement et de match c’est un vrai miracle d’avoir un club en L2, alors en L1… En décembre la municipalité avait évoqué le sort, avec la grosse quantité de pluie qui s’était abattue sur la ville. Depuis plus de deux semaines, il n’est presque pas tombé une seule goutte à la pointe Finistère. Alors? Le synthétique? La ville brestoise semble en rêver où comment ne pas régler un problème qui n’en n’est pas un dans tout le Royaume Uni (par exemple) où parait-il, il pleut de temps en temps.