A 32 ans, Francis Mourey (Française des Jeux) est le coureur de cyclo-cross le plus titré en France: 6 fois champion de France, 7 fois vainqueur du Challenge National de France, 6ème de la Coupe du Monde 2012, C’est un homme de la terre, un travailleur. Le natif du Doubs ne fuit pas devant la difficulté. Un grand champion, qui, la saison dernière, pour la première fois depuis des années, a perdu son titre de champion de France. C’est pourquoi, en ce début de saison, il montre qu’il est présent, affûté et plus en forme que jamais. Il a remporté la première manche du challenge national à Saverne, et a remporté le super cross Baden ainsi que l’international de l’aigle. Francis Mourey est de retour.
Francis Mourey, vous êtes le plus titré des coureurs français en cyclo-cross. Vous avez remporté 8 fois le challenge national de France. Cette épreuve c’est la vôtre, non?
« Oui, j’affectionne cette épreuve (ouverte aux coureurs français et étrangers). C’est un challenge que j’aime. il est incontournable , non seulement pour moi, mais aussi pour les autres coureurs. Elle connaît une très grande progression en terme de participation. C’est un passage important dans la carrière , on y apprend beaucoup, c’est une belle école. C’est bien mon épreuve et je compte encore la gagner cette année. »
A Saverne, vous remportez la première épreuve de ce challenge, a Plzen (République Tchèque) dans la deuxième manche de coupe du monde vous finissez 8ème : en route pour le 7 ème titre de champion de France cette saison?
« Oui , je me sens vraiment bien , les sensations sont là, les jambes répondent présent, je fais un bon début de saison, et j’espère que cela va durer. C’est dommage cette chute à la coupe du monde mais je finis bien. Je me suis retrouvé à la 35ème place et je remonte tout les concurrents pour finir finalement huitième. Je me sentais vraiment bien. Je compte bien sûr récupérer mon titre de champion de France et le Challenge national. »
Après tous ces titres et ces victoires, difficile de retrouver cette motivation à chaque départ?
« Non, je remets mon compteur à zéro. Au départ de chaque épreuve, rien n’est jamais gagné. Donc c’est une nouvelle course et une concentration à chaque fois. Non, je suis toujours très motivé comme si c’était la première fois. »
Absent à Primel-Trégastel mais présent à Lanarvily
Le 24 novembre à Coxyde en Belgique, ce sera la troisième manche de coupe du monde, quels seront vos objectifs?
« Je vise la place dans le top ten, voir la cinquième. Coxyde est une manche spéciale, très particulière, car elle se déroule dans le sable, on n’a pas ce genre d’épreuve en France. En tout cas, je ne connais pas de cyclo-cross de ce type. Ça va être dur mais je ferai tout pour finir dans le top ten. »
Vous ne serez pas sur le circuit Primel-Trégastel en Bretagne dimanche prochain, est-ce qu’on vous verra sur le cyclo-cross de Lanarvily le 27 janvier?
« Oui je serai à Lanarvily sur le magnifique Circuit du Mingant, j’aime cette course. Hélas, je ne pourrais pas être à Primel-Trégastel , je serai en Belgique le samedi et il me sera impossible de rejoindre cette épreuve le dimanche. Je l’ai pourtant gagné l’année dernière et c’est vraiment une superbe épreuve. Par contre, je peux annoncer que je serai à Lanarvily en janvier, j’ai gagné par deux fois le championnat de France là-bas (en 2007 et 2011). »
Le cyclo-cross connait un véritable succès dans les pays anglo-saxons, pourra-t-on vous y voir un jour?
« Si on m’invite et que cela ne tombe pas durant mon programme , je serai ravi d’y aller en Irlande ou en Angleterre. J’y avais déjà été en stage , à l’île de Man, c’était vraiment sympa. Il y a un esprit que j’aime, les courses durant la semaine avec des nocturnes, j’en garde un très bon souvenir. »
Vous êtes le porte-drapeau de la Française Des Jeux durant la saison hivernale selon Marc Madiot votre manager, mais vous êtes aussi un routier?
« Je suis d’abord un coureur de cyclo-cross, je cours pour gagner durant la saison hivernale, mais ensuite je deviens un équipier sur la route pour mon équipe FDJ. Je cours jusqu’au Giro, et en juillet je prends une pause pour reprendre les courses en aôut. C »est en juillet que je me repose. Mais je suis là pour mes leaders durant les classiques et les tours ; je donne tout ce que je peux pour les emmener à la victoire. »
Comment aurait été votre vie sans le cyclisme et particulièrement le cyclo-cross?
« Je serais sûrement encore maçon. J’ai exercé ce métier durant mon adolescence jusqu’à ma première victoire en championnat de France espoirs en 2000. C’est là que je me suis consacré uniquement au vélo pour passer pro en 2002. J’aurais été maçon ou carreleur, dans le bâtiment. »
La Rédaction de Be Celt remercie Francis Mourey d’avoir répondu à nos questions.