Nicolas Roche , le coureur franco- irlandais de 28 ans a accepté de répondre à nos questions. Celui que l’on a vu partout sur les tours de France et d’Espagne, que ce soit en plaine comme en montagne,et souvent seul contre les grosses cylindrées comme Sky ou BMC, a trouvé quelques minutes , depuis sa verte Erin pour nous parler de sa saison ainsi que de ses objectifs.
Nicolas Roche, vous avez fait une saison 2012 remarquable en vous classant 12ème sur les tours de France et d’Espagne, quel bilan faites-vous de cette année?
« Je pense que j’ai effectué une saison pas mauvaise, je suis déçu car je termine 12ème au général sur le Tour de France et Tour d’Espagne. Je me rappelle encore de cette étape de Brive la Gaillarde, où, a 50m du final, Cavendish me passe devant comme un missile. Je me suis battu sur le Tour , j’ai voulu décrocher cette victoire d’étape et je me suis battu pour la décrocher. A la Vuelta, j’ai vécu la même expérience, j’étais présent, échappé dans la deuxième étape et Philippe Gilbert me passe à 300 m de la ligne d’arrivée. Je pense que je perds ma place dans le top ten en troisième semaine à trop me battre lors de chaque étape. »
Vous rejoignez Saxo Bank avec Contador, quel va être votre rôle?
« Je ne sais pas encore. J’espère en avoir un assez important. On doit voir cela en novembre durant le stage. J’ai beaucoup à apprendre dans cette équipe. Je serai à la hauteur pour épauler Alberto Contador. J’ai beaucoup à apprendre de lui , de la structure de ce team, c’est une nouvelle étape importante dans ma carrière. J’espère aussi, si je suis en forme, avoir de l’aide de l’équipe pour une course où je peux jouer la gagne si Alberto ne la joue pas. »
Une équipe plus à même pour vous seconder?
« Je ne me suis jamais plains du Team AG2R, ils étaient toujours présents pour m’épauler. Lors des débuts de courses, le team était présent mais dans les finals j’étais souvent seul. Mais ce n’est pas la faute du team. On n’était pas vraiment en forme cette saison. Donc avec Saxo, j’espère passer un palier. Apprendre surtout et appliquer : c’est une nouvelle étape. »

Votre meilleur souvenir chez AG2R?
« Le meilleur souvenir? il n’y en a pas qu’un ! En 2009 , quand je deviens Champion d’Irlande, ce qui me permet de faire mon premier tour de France (ndlr : ou il termine 22ème tout de même !). En 2010 (15 au général) où je suis dans le top ten six ou sept fois ! Et, surtout la victoire de Christophe Riblon à la 14 eme étape, ou je lève les bras comme un vainqueur alors que je termine a 3 minute. C’était un moment magique, j’étais tellement heureux pour Christophe. il a toujours été à mes côtés, c’est un mec en or. Même lors de ma chute au Dauphiné , Sébastien Hinault et lui m’ont attendu et amené jusqu’à la ligne d’arrivée. ils ont toujours été là. Ma victoire en Chine, la 3 ème étape du tour de Pékin (photo ci-dessus), j’avais oublié le bonheur de lever les bras au ciel. J’avais l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds, j’avais la chair de poule, un grand moment d’émotion. »
A l’inverse, votre pire souvenir de la saison?
« Au tour de France, j’avais tellement donné durant les jours précédents, que durant cette 11 ème étape, au pied du col de la Madeleine, je décroche tout de suite ; j’ai bien vu que je n’avais plus les jambes, j’ai bien cru que j’allais perdre 15 minutes. Je me suis accroché, me suis battu contre moi même, et au final je finis 19 ème et limite les dégâts en terminant à 6min 17. »
Beaucoup de Bretons vous regardent durant tes courses, alors un jour en Bretagne?
« Pourquoi pas? J’aime le grand Ouest. Enfant, ma mère avait une maison du côté de la Basse Normandie, je sais c’est pas la Bretagne, mais ça se ressemble drôlement. C’est à la frontière, et j’allais souvent du côté breton. J’ai fait deux fois le grand Prix de Plouay, mais ça n’a pas trop marché, j’ai fait aussi le tour du Finistère ou je fais 4ème. J’ai adoré le Tro Bro Léon, j’avais fait une place de 6 ou 7, je ne sais plus , mais j’avais adoré cette course avec ce public. Le public breton est un public sympa et chaleureux, c’est aussi un public averti, t’encourageant de toutes ses forces mais en même temps qui n’accepte pas que l’on puisse lever le pied! J’apprécie beaucoup lorsque je peux courir devant ce public. »
Un petit mot pour l’aventure de Be Celt?
« J’aime ce concept entre Celtes. Les Irlandais sont des Celtes, des guerriers, qui ont tout connu : la guerre, la famine, l’exil, et l’on a beaucoup de points communs avec les Bretons. Les Bretons ne sont pas nos cousins, ce sont nos frères ! Je suis fier d’être celte, de mon passé , de mon patrimoine culturel. L’Irlande est un pays d’accueil. Tout comme la Bretagne. »
Merci Nicolas d’avoir répondu a nos questions. On vous souhaite une saison 2013 encore plus grande que la précédente.
ENGLISH VERSION
Nicolas Roche, the Celtic warrior
Nicolas Roche, the Franco-Irish rider, the twenty eight year old agreed to answer our questions from the Emerald Isle about his season and his objectives.Nicolas, you have had a remarkable 2012 season ranking 12th on your Tours of France and Spain, what is your assessment of this year?
« I think I didn’t do a bad a season, I’m disappointed because I finished 12th overall in the Tour de France and Tour of Spain. I still remember this stage of Brive la Gaillarde, where in the final 50m, Cavendish passed me like a missile. I fought as i could on that Tour, I wanted to win that stage win and I fought for the win. At the Vuelta, I had the same experience, I was away on the second stage and Philippe Gilbert passed me at 300 m from the finish line. I also lost my place in the top ten in the third week too ..
You are joining Saxo Bank with Contador, what will be your role?
« I do not know yet. I hope to have a fairly important role. We will see in November during the internship. I have a lot to learn in this team. I’ll be up to support Alberto Contador. I can learn from him, the structure of this team, this is an important new step in my career. I hope, if I’m in shape to be able to get help from the team for a race where I can go for the win »
A team more likely to support you?
« I’ve never complained about Team AG2R, they were always there to support me. In the early days of racing, the team was present but in the end I was often alone. But this is not the fault of the team. So with Saxo, I hope to pass a plateau. Especially learn and apply: this is a new step. ‘
Your best memories with AG2R?
« The best memory? there is not one! In 2009, when I became Champion of Ireland, which allowed me to participate in my first Tour de France (note: he finished 22nd overall!). In 2010 (15th overall) I was in the top ten six or seven times! And especially the victory of Christophe Riblon on the 14th stage, I raised my arms like a winner when I finished at three minutes. It was a magical moment, I was so happy for Christophe. he was always at my side, he’s a really good guy.. When I fell in the Dauphiné, Sébastien Hinault and Riblon waited and brought me to the finish line. they have always been there. My victory in China, the 3rd stage of the Tour of Beijing, I had nearly forgotten the joy of raising my arms to heaven. I felt the ground slipping away from under my feet, I had goose bumps, a great moment of emotion. ‘
In contrast, your worst memory of the season?
« At the Tour de France, especially during this 11th stage at the foot of the Col de la Madeleine, I sensed immediately that I had no legs I thought I was going to lose 15 minutes. I’m hooked, I fought against myself, and in the end I finished 19th and limited the damage by finishing 6min 17. ‘
You know a have a lot of Bretons fans?
« Why not? I love the great West. my mother had a house in Normandy, I know this is not Brittany, but it’s awfully similar. It is on the border, and I was often in Brittany. I twice rode the Grand Prix of Plouay, but it did not really suit me, I also did the tour of Finistčre. I loved the Tro Bro Leon, i think i placed 6th or 7th, I loved this race with the public. The public is a public Breton friendly and warm, it is also an informed public, encouraging you with all his might at the same time that does not accept that we can slow down! I really appreciate when I can race in front of this public. ‘
A word for adventure Be Celt?
« I love this concept among the Celts. The Irish are Celts, warriors who have seen it all: war, famine, exile, and it has much in common with the Bretons. Bretons are not our cousins, they are our brothers! I am proud to be Celtic, my past, my heritage. Ireland is my home. Just like Brittany. ‘
Nicolas thank you for answering our questions. We wish you a great 2013 season more than the last.