Photos Archive Mathilde l’Azou
C’est à peine l’aurore et je tombe du plume ! La gueule encore enfarinée, je me plante devant ma tasse de café noir en tentant de lire le journal local, histoire de savoir où en on est dans tout ça, ici au bout du monde dans ce petit coin que l’on nomme Penn Ar Bed, le Finistère autrement dit.
L’un des titres me fait écarquiller mes sourcils encore un peu en « vrac ». les marques de ma couette encore inscrites sur ma face de p’tit zef! Des anciens champions et des bénévoles se battent dans un dernier souffle pour sauver le BIC 2000 dont les initiales veulent dire BREST IROISE CYCLISME pour l’instant. Ils vont se démener pour ne pas que cela devienne BREST IGNORE le CYCLISME. On retrouve des noms comme Laurent Madouas, Eric Berthou, Yannick Botrel et Jean Louis Bihannic. Ce club qui a sorti des champions, formés des jeunes pour les aider à atteindre leurs rêves est actuellement à l’agonie pour une histoire de « pognon ». Oh non! Pas une grosse somme digne des apéros mondains d’élus allant chercher les voix pour sauver leurs jobs à grand coups de photos et de tapes dans le dos, oh non!
Eux, ce qu’ils veulent, c’est que nos gamins continuent à rêver à grand coup de sourire le dimanche en se tirant la bourre entre villages. Si le club meurt, c’est tout le cyclisme Finistérien qui va crever, qui va disparaître pour de bon.
Equation mathématique ; moins de gamins sur nos courses, c’est moins de champions plus tard par ici et la mort de celles ci, l’effet domino! Bien plus qu’un team à sauver, c’est au cyclisme du bout du Monde que l’on creuse sa tombe. Cherchez moi un autre team DN1, DN2 ou DN3 par ici ? Non, il n’y aura plus rien. Quand aux jeunes qui rêvent de devenir des champions, mettez vous au pédalo il y aura peut être moyen d’être aidé par la bonne vieille vile de Brest! Celle qui a son nom sur le maillot du champion de France ne peut suivre l’aventure du cyclisme tout comme elle a laissé crever le hockey sur glace alors qu’ils étaient aussi champion de France, le basket, si il ny avait pas eu Le Saint le hand-ball, tout comme elle n’a vraiment jamais aidé le club de foot qui rassemble tant de monde week end.! Alors les jeunes, mettez vous donc au pédalo dans la rade de Brest, on ne sait jamais !
Le Cyclisme fait parti de la culture Finistérienne, tout autant que nos marins allant foutre le boxon sur les océans du globe. L’ignorer, c’est une atteinte à notre culture. Les subventions pour le vélo, y à plus rien, circulez y à rien à voir! Par contre pour lutter contre l’avortement des bigornos en rade de Bretagne et pour construire un radoub qui ne servira jamais au port de Brest, ça coule à flot. Chaque année « Brest même » postule pour accueillir le Tour de France comme elle l’a fait en 2008. Mais avant de fêter le cyclisme, tentez plutôt de le sauver !
Ce week-end sur les routes de Plumelec, nous avons croisé des gens d’ASO, de l’UCI Europe, des supporters inquiets sur l’avenir du cyclisme Finistérien. On a vu des milliers des personnes sur ce championnat, une foule immense que l’on espère voir aussi un jour revenir en Penn Ar Bed. On a croisé aussi un champion de France qui se bat pour sauver son club alors qu’il pourrait se tirer vers d’autres appels alléchants. Oui, Valentin Madouas a Brest dans la peau, le p’tit zef se battra pour la garder en vie cette famille, tout comme il s’est battu pour ramener ces maillots Gwenn ha du et tricolore. Il a juste 20 ans et derrière lui tous ces gamins qui espèrent encore à un avenir, il nous donne déjà une grande leçon !
Je ferme mon journal, regarde cet océan face à moi. Bordel !! Ou est ce que j’ai mis ma carte d’électeur, celle qui votera pour les gamins, notre culture, le sport ?